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ne « affaire », un grand bien mot pour
désigner un litige entre deux partenaires commerciaux, a été récemment
médiatisée. Sans grand tapage d’ailleurs. Presque un entrefilet comme pour
noyer un poisson dans le bocal du MCA qui s’évertue à vouloir se faire
remarquer par toutes sortes de choses sauf…les résultats.
Il s’agit d’une réclamation du complexe hôtelier Sveltesse qui aurait pu (avant que
Sonatrach ne devienne actionnaire majoritaire) amener l’établissement
touristique et sportif à devenir actionnaire du MCA. Pour éviter toute
équivoque, nous devons préciser, dans l’attente de développements à venir, que
Sveltesse a exigé le règlement des factures en instance et le paiement du prêt
et a menacé d’expulsion ses clients : 18 joueurs du MCA. Et que ce qui
suit est seulement une illustration de ce qui aurait pu advenir.
Selon les informations actuellement en notre possession, le Mouloudia est
redevable auprès de cet opérateur économique du remboursement d’un prêt
financier accordé il y a environ 18 mois (1 milliard et demi de centimes) et le
règlement des factures d’hébergement (restauration ?) d’un groupe de
joueurs de la catégorie Espoirs dont le montant n’a pas été précisé mais qui devrait
être élevé si l’on se réfère au train de vie dispendieux de nos clubs
professionnels. Cependant, les joueurs hébergés n’étant que de ……jeunes joueurs
dont le talent n’a pas encore éclaté, nous pouvons imaginer que ce ne sont pas
les mêmes conditions qui auraient été offertes aux stars du Mouloudia.
Quoiqu’il en soit, en prenant en considération la durée de la prise en charge,
du nombre d’athlètes et du standing de l’établissement, le montant à inscrire
sur le chèque doit être consistant. Mais, là n’est pas la question.
Afin d’illustrer la thèse que nous défendons depuis quelques
chroniques, celle prétendant que l’augmentation du capital social des SSPA peut
être obtenue par d’autres moyens que l’apport de nouveaux capitaux tel que
prôné avec assurance par les dirigeants des sociétés sportives commerciales et
ceux des instances nationales du football, nous nous placerons dans la période
antérieure à l’apparition de Sonatrach dans le pacte d’associés. Un moment de
l’histoire du club pendant lequel les responsables mouloudéens étaient en quête
des trésors des mille et une nuits pour subvenir aux besoins de leur club chéri
et de leurs envies de magnificence. Nous supposerons aussi que le propriétaire
du complexe Sveltesse est animé par l’ambition de devenir propriétaire d’un
monument du football algérien et est aussi motivé par le souci d’améliorer le
taux de remplissage de sa structure hôtelière. Dans un tel contexte, il aurait
pu, compte tenu de l’incapacité chronique du Mouloudia à tenir ses engagements,
demander le remplacement de la dette financière et de la prestation de service
par une participation au capital social.
A nouveau et comme précédemment où nous avons abordé la conversion des
dettes financières en parts du capital social, il aurait pu être procédé à un
effacement de ces deux dettes (financières
et commerciales représentées par le prêt d’une somme d’argent et une
prestation de services) avec pour contrepartie l’augmentation du capital social
de la société. Une opération juridique et comptable tout à fait légale qui
aurait permis au propriétaire du complexe de devenir (souvenons-nous que nous
sommes à une époque où ce capital social était réduit à sa plus simple
expression, c’est-à-dire le minimum imparti par la loi) l’actionnaire
majoritaire, le décideur en dernière instance.
Nous venons de voir en quelques chroniques que les actes de ceux qui
sont très souvent qualifiés de « bienfaiteurs du club »,
parce qu’ils apportent (en des temps difficiles pour la SSPA) soit un soutien
financier direct (prêts) soit des facilités de règlement, apportent la
contradiction à la disposition du décret
15.73 stipulant en son article 3 (alinéa 3) que le club sportif professionnel
est tenu « d’œuvrer pour l’augmentation de son capital social par de nouveaux
apports dans le cadre des lois et
règlements en vigueur, afin d’assurer l’équilibre financier de la société sportive commerciale ».
L’augmentation du capital ne consiste pas seulement en une injection d’argent
frais.
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