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de la préparation olympique serait opaque. Sur ce point, Ahmed Mahour Bacha n’a
pas tout à fait tort. Cette affirmation confirme ce qui se raconte un peu
partout. Il ne se cache pas pour le dire et au contraire l’affirme haut et fort dans ce gigantesque café du
commerce ouvert à tous vents qu’est Facebook. Un réseau social qui permet tous
les échanges, sans aucune restriction, sans aucune censure ni autorégulation
discursive (une expression édulcorée qui s’installe progressivement et remplace
si bien l’autocensure d’hier). Une déclaration franche qui met à nu, ce qui en
d’autres temps, n’aurait été que rumeurs propagées par ces détracteurs qui
veulent du mal au mouvement sportif. Une divulgation comme on en a tant entendu
lorsqu’il y a changement de camp. Que
l’on passe du mauvais au bon camp, à celui des dissidents à la virginité
retrouvée.
A dire
vrai, malgré tout ce que nous avons pu écrire sur ce sujet, nous n’avons pas
encore compris l’intrusion d’Ahmed Mahour Bacha sur une question qui en premier
lieu concerne Sid Ali Sabour, l’entraîneur d’Abdelmalek Lahoulou. Un sujet sur
lequel chaque jour apporte son lot de révélation.
L’article qui a mis le feu à la préparation
olympique au sein de la fédération d’athlétisme laissait planer des soupçons de
fraude plongeant ses racines dans un passé récent et dans le comportement de
chefs de délégations d’athlétisme dont certains furent sujet à caution.
« Radio
Sato », déclara que celui qui avait présidé la représentation
algérienne aux championnats du monde de Moscou, un président de ligue, membre
du bureau fédéral, aurait été mis en difficulté par le ministère de tutelle
pour avoir rendu tardivement des comptes et pour certaines dépenses dont
l’opportunité laissée à désirer (achats de médicaments). Une situation si
dérangeante que l’inspection générale du ministère aurait diligentée une
mission de contrôle qui aurait conduit à une suspension de mandat fédéral du
responsable concerné.
La confirmation de ce type de situations préjudiciables
à l’athlétisme nous est venue de Mahour Bacha qui écrit que son souhait est de
ne plus avoir affaire à la commission de préparation olympique. Un souhait qui serait également motivé par l’envie de « de ne plus être calomnié et d’être traité dans les couloirs du COA, de
trafiquant de factures et de fausses factures, comme l’ont déjà été, les
entraîneurs ayant eu à collaborer avec la CPO ».
Nous comprenons très bien Ahmed Mahour Bacha. Il lui est déjà
difficile de supporter les accusations (ainsi que les insinuations formulées
par Zahra Bouras qui affirmait dans une interview accordée à El Watan
que Mahour Bacha lui aurait injecté des produits dont elle ne connaissait pas
la nature) qui sont portées contre lui en matière de dopage pour qu’on lui
rajoute des sujets d’inquiétude. Certaines dépenses (locations de voitures), engagées
ou envisagées, semblent, du point de vue des ordonnateurs des dossiers de
sorties, extravagantes. Surtout lorsque les centres sont dotés de toutes les
commodités indispensables à une bonne préparation.
Nous ne savons pas si Ahmed Mahour Bacha est impliqué dans un trafic
de fausses factures. Mais, l’« affaire Lahoulou » (qui,
il faut peut-être encore le répéter ne concerne pas directement l’athlète, mais
son entraîneur et le kiné partis après l’athlète et revenus avant lui - Lahoulou
serait resté au Qatar en compagnie d’un autre athlète, le triple sauteur Issam
Nima - laisse supposer effectivement l’existence d’au moins une affaire de
surfacturation.
Les faits, tels qu’ils nous ont été rapportés, nous incitent à
coprendre que le retour anticipé des deux encadreurs du stage n’aurait pas reçu
l’approbation de la hiérarchie (la DTN - FFA). Pire, le premier responsable de
cette structure n’était pas informé que les deux cadres étaient de retour au
pays. Il se raconte qu’il aurait été surpris de l’apprendre par un membre de la
commission de la préparation olympique qui souhaitait avoir des informations
sur l’avancement de la préparation des athlètes concernés. Le DTN pensait que
le stage se déroulait normalement à Doha. La blessure de Lahoulou (si blessure
il y a) ne lui avait pas été signalé. Il ne savait pas que le duo était depuis
quelques jours à Alger. Par ailleurs, comment peut-on suivre une multitude de
stages se déroulant un peu partout sur la planète ? Critiqué par la CPO,
il est normal qu’il cherche un appui du côté de ceux qui l’on placé dans une
situation pour le moins critique. Et qu’il s’adosse à Mahour Bacha, totem de la
FAA.
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