jeudi 12 mai 2016

Préparation olympique (13), Les défaillances de la FAA

L
a gestion de la préparation olympique serait opaque. Sur ce point, Ahmed Mahour Bacha n’a pas tout à fait tort. Cette affirmation confirme ce qui se raconte un peu partout. Il ne se cache pas pour le dire et au contraire l’affirme  haut et fort dans ce gigantesque café du commerce ouvert à tous vents qu’est Facebook. Un réseau social qui permet tous les échanges, sans aucune restriction, sans aucune censure ni autorégulation discursive (une expression édulcorée qui s’installe progressivement et remplace si bien l’autocensure d’hier). Une déclaration franche qui met à nu, ce qui en d’autres temps, n’aurait été que rumeurs propagées par ces détracteurs qui veulent du mal au mouvement sportif. Une divulgation comme on en a tant entendu lorsqu’il y a changement de camp.  Que l’on passe du mauvais au bon camp, à celui des dissidents à la virginité retrouvée.
A dire vrai, malgré tout ce que nous avons pu écrire sur ce sujet, nous n’avons pas encore compris l’intrusion d’Ahmed Mahour Bacha sur une question qui en premier lieu concerne Sid Ali Sabour, l’entraîneur d’Abdelmalek Lahoulou. Un sujet sur lequel chaque jour apporte son lot de révélation.
 L’article qui a mis le feu à la préparation olympique au sein de la fédération d’athlétisme laissait planer des soupçons de fraude plongeant ses racines dans un passé récent et dans le comportement de chefs de délégations d’athlétisme dont certains furent sujet à caution.
« Radio Sato », déclara que celui qui avait présidé la représentation algérienne aux championnats du monde de Moscou, un président de ligue, membre du bureau fédéral, aurait été mis en difficulté par le ministère de tutelle pour avoir rendu tardivement des comptes et pour certaines dépenses dont l’opportunité laissée à désirer (achats de médicaments). Une situation si dérangeante que l’inspection générale du ministère aurait diligentée une mission de contrôle qui aurait conduit à une suspension de mandat fédéral du responsable concerné.
La  confirmation de ce type de situations préjudiciables à l’athlétisme nous est venue de Mahour Bacha qui écrit que son souhait est de ne plus avoir affaire à la commission de préparation olympique. Un souhait qui  serait également motivé par l’envie de « de ne plus être calomnié et d’être traité dans les couloirs du COA, de trafiquant de factures et de fausses factures, comme l’ont déjà été, les entraîneurs ayant eu à collaborer avec la CPO ».
Nous comprenons très bien Ahmed Mahour Bacha. Il lui est déjà difficile de supporter les accusations (ainsi que les insinuations formulées par Zahra Bouras qui affirmait dans une interview accordée à El Watan que Mahour Bacha lui aurait injecté des produits dont elle ne connaissait pas la nature) qui sont portées contre lui en matière de dopage pour qu’on lui rajoute des sujets d’inquiétude. Certaines dépenses (locations de voitures), engagées ou envisagées, semblent, du point de vue des ordonnateurs des dossiers de sorties, extravagantes. Surtout lorsque les centres sont dotés de toutes les commodités indispensables à une bonne préparation.
Nous ne savons pas si Ahmed Mahour Bacha est impliqué dans un trafic de fausses factures. Mais, l’« affaire Lahoulou » (qui, il faut peut-être encore le répéter ne concerne pas directement l’athlète, mais son entraîneur et le kiné partis après l’athlète et revenus avant lui - Lahoulou serait resté au Qatar en compagnie d’un autre athlète, le triple sauteur Issam Nima - laisse supposer effectivement l’existence d’au moins une affaire de surfacturation.

Les faits, tels qu’ils nous ont été rapportés, nous incitent à coprendre que le retour anticipé des deux encadreurs du stage n’aurait pas reçu l’approbation de la hiérarchie (la DTN - FFA). Pire, le premier responsable de cette structure n’était pas informé que les deux cadres étaient de retour au pays. Il se raconte qu’il aurait été surpris de l’apprendre par un membre de la commission de la préparation olympique qui souhaitait avoir des informations sur l’avancement de la préparation des athlètes concernés. Le DTN pensait que le stage se déroulait normalement à Doha. La blessure de Lahoulou (si blessure il y a) ne lui avait pas été signalé. Il ne savait pas que le duo était depuis quelques jours à Alger. Par ailleurs, comment peut-on suivre une multitude de stages se déroulant un peu partout sur la planète ? Critiqué par la CPO, il est normal qu’il cherche un appui du côté de ceux qui l’on placé dans une situation pour le moins critique. Et qu’il s’adosse à Mahour Bacha, totem de la FAA. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire