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’internaute anonyme claironnant,
à qui lisait cette page Facebook, la mésaventure de Megdoud aurait
ajouté, selon notre confrère, reprenant certainement les propos tenus par Amar
Bouras, «Attendez-vous à un autre scandale, il y aura encore deux autres
athlètes algériens qui vont bientôt faire la une en matière de dopage».
Cette annonce prémonitoire d’un Nostradamus des temps modernes et de
l’athlétisme algérien conduit le journaliste a affirmé que « L'affaire
Zahra Bouras - Larbi Bouraada avait donc été annoncée quatre semaines avant
qu'elle ne se produise ».
Commentant cette
affirmation péremptoire, notre confrère insiste en fournissant plus de
précisions sur cette information diffusée sur un support numérique qui n’était
pas encore entré dans les mœurs. On sut ainsi que « comme pour
enfoncer le clou, le mystérieux Facebookeur a publié un commentaire narquois
après l'annonce de la nouvelle du contrôle positif des deux athlètes. "Je
vous l'avais bien dit !!!" ». Pour notre confrère, « Il
ne fait donc plus aucun doute que si cette personne était au courant en amont
c'est qu'il y a vraiment eu une main malhonnête qui a fait en sorte pour que ce
scandale éclate ».
Il faut lire la suite de
l’article pour comprendre que le but est d’exonérer Amar Bouras de la
responsabilité de la tricherie. Fin juin 2012, il est avancé que « le
Stanozolol est une substance totalement obsolète car remontant aux années 1960
et plus du tout utilisée parce qu'elle comporte une molécule très facilement
détectable ». Un argument fallacieux puisque aujourd’hui
encore des athlètes (figurant sur la liste des athlètes suspendus par l’IAAF
pour usage de produits dopants) sont contrôlés positifs à ce produit de
synthèse. Comprendre aussi que les « initiés et les spécialistes »
(dont fait partie Amar Bouras) ne se seraient pas permis de l’employer.
On apprend également sur la
foi de cet article que le Stanozolol est une molécule qui « peut
rester jusqu'à cinq mois présente dans l'organisme ». Compte tenu
de ce qui précède, nous comprendrons aisément le point de vue exprimé à savoir
qu’ « il faudrait donc qu'un athlète soit irréversiblement
inculte pour prendre un tel produit dans une année aussi charnière que celle
des jeux Olympiques sachant pertinemment qu'à chaque meeting il sera contrôlé
sans parler non plus des contrôles inopinés que subissent les athlètes de haut
niveau ».
Sans qu’on y prenne garde,
Amar Bouras et le journaliste ont pris une position qui dissocie les cas Zahra
Bouras et Larbi Bourraâda. Même si les deux athlètes sont associés dans la
démarche du dépôt de plainte. A se demander même si Bourraâda n’est pas qu’un
faire-valoir et si ce n’est pas Mahour Bacha qui est visé.
Nous retiendrons des
explications données que la molécule de Stanozolol peut rester présente de
l’athlète dopé pendant cinq mois. C’est-à-dire que l’utilisation du produit
remonterait à la période où Zahra Bouras s’entraînait (avec Larbi Bourraâda)
sous la coupe de Mahour Bacha. La conclusion qui vient immédiatement à l’esprit
est celle qui consiste à exclure Amar Bouras de tous soupçons. Quant à Zahra
Bouras, ses diplômes de l’enseignement supérieur ne permettent pas de la
classer parmi les personnes incultes susceptibles de consommer ce genre de
produits alors que se profilent les jeux olympiques. Laissons poursuivre notre
compréhension du fait et suivez mon regard pour le reste, semblent-ils nous
dire. Larbi Bourraâda est embarqué à son corps défendant dans la galère des
Bouras.
L’article accumule de
prétendus preuves pour sauver le soldat Zahra Bouras. On apprend qu’en 2011,
elle « a été contrôlée huit fois » et qu’elle s'est
même « portée volontaire auprès de l'IAAF pour ses examens complets
d'urines ». L’article indique également que son coach affirme, que sur le plan
médical, « elle est d'une rigueur exemplaire ». Comme
si un père pouvait dire du mal de sa fille, l’incriminer dans une affaire
malsaine.
L’article conclue sur la théorie
du complot. Selon le journaliste il est
indéniable que Zahra Bouras « est victime d'un complot qui livrera
peut-être ses secrets si l'enquête exigée par les deux athlètes mis en cause
aboutit à quelque chose de concret » et que « en tout
état de cause, cette affaire ne fait que commencer ».
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