jeudi 23 juin 2016

Dans le rétro (13), Les soubassements du complot

L
’internaute anonyme  claironnant,  à qui lisait cette page Facebook, la mésaventure de Megdoud aurait ajouté, selon notre confrère, reprenant certainement les propos tenus par Amar Bouras, «Attendez-vous à un autre scandale, il y aura encore deux autres athlètes algériens qui vont bientôt faire la une en matière de dopage». Cette annonce prémonitoire d’un Nostradamus des temps modernes et de l’athlétisme algérien conduit le journaliste a affirmé que « L'affaire Zahra Bouras - Larbi Bouraada avait donc été annoncée quatre semaines avant qu'elle ne se produise ».  
Commentant cette affirmation péremptoire, notre confrère insiste en fournissant plus de précisions sur cette information diffusée sur un support numérique qui n’était pas encore entré dans les mœurs. On sut ainsi que « comme pour enfoncer le clou, le mystérieux Facebookeur a publié un commentaire narquois après l'annonce de la nouvelle du contrôle positif des deux athlètes. "Je vous l'avais bien dit !!!" ». Pour notre confrère, « Il ne fait donc plus aucun doute que si cette personne était au courant en amont c'est qu'il y a vraiment eu une main malhonnête qui a fait en sorte pour que ce scandale éclate ».
Il faut lire la suite de l’article pour comprendre que le but est d’exonérer Amar Bouras de la responsabilité de la tricherie. Fin juin 2012, il est avancé que  « le Stanozolol est une substance totalement obsolète car remontant aux années 1960 et plus du tout utilisée parce qu'elle comporte une molécule très facilement détectable ». Un argument fallacieux puisque aujourd’hui encore des athlètes (figurant sur la liste des athlètes suspendus par l’IAAF pour usage de produits dopants) sont contrôlés positifs à ce produit de synthèse. Comprendre aussi que les « initiés et les spécialistes » (dont fait partie Amar Bouras) ne se seraient pas permis de l’employer.
On apprend également sur la foi de cet article que le Stanozolol est une molécule qui « peut rester jusqu'à cinq mois présente dans l'organisme ». Compte tenu de ce qui précède, nous comprendrons aisément le point de vue exprimé à savoir qu’ « il faudrait donc qu'un athlète soit irréversiblement inculte pour prendre un tel produit dans une année aussi charnière que celle des jeux Olympiques sachant pertinemment qu'à chaque meeting il sera contrôlé sans parler non plus des contrôles inopinés que subissent les athlètes de haut niveau ».
Sans qu’on y prenne garde, Amar Bouras et le journaliste ont pris une position qui dissocie les cas Zahra Bouras et Larbi Bourraâda. Même si les deux athlètes sont associés dans la démarche du dépôt de plainte. A se demander même si Bourraâda n’est pas qu’un faire-valoir et si ce n’est pas Mahour Bacha qui est visé.
Nous retiendrons des explications données que la molécule de Stanozolol peut rester présente de l’athlète dopé pendant cinq mois. C’est-à-dire que l’utilisation du produit remonterait à la période où Zahra Bouras s’entraînait (avec Larbi Bourraâda) sous la coupe de Mahour Bacha. La conclusion qui vient immédiatement à l’esprit est celle qui consiste à exclure Amar Bouras de tous soupçons. Quant à Zahra Bouras, ses diplômes de l’enseignement supérieur ne permettent pas de la classer parmi les personnes incultes susceptibles de consommer ce genre de produits alors que se profilent les jeux olympiques. Laissons poursuivre notre compréhension du fait et suivez mon regard pour le reste, semblent-ils nous dire. Larbi Bourraâda est embarqué à son corps défendant dans la galère des Bouras. 
L’article accumule de prétendus preuves pour sauver le soldat Zahra Bouras. On apprend qu’en 2011, elle « a été contrôlée huit fois » et qu’elle s'est même « portée volontaire auprès de l'IAAF pour ses examens complets d'urines ». L’article indique également  que son coach affirme, que sur le plan médical, « elle est d'une rigueur exemplaire ». Comme si un père pouvait dire du mal de sa fille, l’incriminer dans une affaire malsaine.

L’article conclue sur la théorie du complot.  Selon le journaliste il est indéniable que Zahra Bouras « est victime d'un complot qui livrera peut-être ses secrets si l'enquête exigée par les deux athlètes mis en cause aboutit à quelque chose de concret » et que «  en tout état de cause, cette affaire ne fait que commencer ».

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