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ans l’affaire de dopage
dans laquelle ont été impliqués Zahra
Bouras et Larbi Bourraâda, celui-ci n’a que peu d’importance. Un peu plus que
Réda Arezki Megdoud dont on ne fait quasiment jamais cas. Larbi Bourraâda
n’existe lui qu’en association avec Zahra Bouras avec laquelle il est lié parce
qu’il a été en premier lieu entraîné par Ahmed Mahour Bacha. Il apparait
également en raison de leurs suspensions
quasi-simultanées pour avoir été contrôlés positifs à quelques jours
d’intervalle tous les deux lors de compétitions se déroulant à l’étranger. On
pourrait ajouter que lors de ces meetings tous les deux ont réalisés leurs
meilleures personnelles (agrémenté d’un record d’Afrique du décathlon pour
Bourraâda) qui furent bien évidemment annulées. Autre élément commun, ils ont
été cités dans le même communiqué de la fédération algérienne d’athlétisme. Le
communiqué annonçant leurs suspensions conservatoires. Des sanctions suivies
par un dépôt de plainte contre X qui nous semble être la fin du parcours
commun.
Après, plus personne n’entend
parler de lui sauf pour des histoires de stages de préparation qu’il aurait
suivi (quelquefois clandestinement) qui ont permis à certains d’en profiter
pour dénoncer les dérives fédérales.
L’affaire Bouras, ainsi que
l’affirmait notre confrère, pouvait commencer. Et….. se boucler à peine après
avoir débuté. Amar Bouras s’est démené pour défendre sa fille. Pour cela, il a
contacté, pourrait-on dire, presque tous
les organes de presse. A l’agence nationale de presse, il déclara que «en attendant l’enquête qui sera
diligentée par le ministère de la Jeunesse et des sports, la Fédération
algérienne d’athlétisme (FAA) et le Comité olympique algérien (COA), Zahra
Bouras a porté plainte contre X pour empoisonnement».
Trois enquêtes, à en croire
Amar Bouras, devraient être ouvertes. Sans compter celle qui découle du dépôt
de plainte. Extraordinairement, à notre connaissance, aucune des enquêtes n’a
aboutie. D’ailleurs les enquêtes sportives le pouvaient-elles dans ce microcosme que Zahra Bouras décrivit.
Interrogée par un
journaliste sur les marques de soutien apporté par les « instances
de la fédération d’athlétisme », elle relata ce qui s’était passé
dans les jours qui suivirent son retour du Bénin et les réactions des uns et
des autres et déclara « je
pense que les responsables de la Fédération ne savaient pas comment réagir. Ils
ne sont pas préparés à gérer ce genre de problème. D'ailleurs, je n'ai
rencontré M. Belhadjoudja (Ndr : Le président de la FAA en poste
au moment des faits) que 48 heures après mon retour du Bénin ».
L’incompétence, l’incapacité de la FAA sont ainsi relevés par une athlète prise
à défaut de tricherie. Elle précisa
aussi (ce qui est aussi significatif)
qu’en revanche elle avait « été
reçue, à sa demande, par le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des
Sports, qui m'a manifesté son soutien ».
Amar Bouras était plus
précautionneux. A l’agence nationale de presse (APS), après avoir évoquée les
enquêtes qui seront diligentées par les instances sportives (MJS, FAA, COA), il
observe qu’ « Il faut attendre les résultats de la contre-expertise
pour se fixer sur la suite à donner à cette affaire». Les contre-expertises
ayant dû confirmées les résultats de l’échantillon A, on suppose que le dossier
a été clos.
Cela n’empêcha pas que le
médecin de la fédération fut incriminé dans cette affaire. Il fut accusé un
temps d’avoir délivré aux athlètes des
comprimés qui les auraient rendus positifs. Un changement de défense assez
énigmatique puisque dès le début les Bouras avaient mis en cause une
contamination des injections pratiquées par Mahour Bacha. Et là, on change de
mode opératoire. On passe d’injections à
ingestion de comprimés avec une certitude (en arrière-plan) que les injections
ne furent pas contaminées. Ces comprimés multicolores que d’anciens athlètes
transportaient dans leurs sacs de sport.
Quant à la « théorie du complot », jusqu’à
plus ample informé, elle ne semble pas avoir été retenue par les autorités
enquêtrices. Du côté de la FAA, depuis début 2013, le silence règne sur cette
affaire. Amar Bouras, élu à la tête de la fédération, semble avoir oublié les
préoccupations qu’il mettait en avant lorsqu’il était en retrait.
Des échos qui nous sont parvenus laissent
entendre qu’il s’est désengagé de l’affaire et qu’il s’est désolidarisé de sa
fille arguant que si problème il y a, c’est entre elle et Mahour Bacha. Les
amitiés sont plus fortes que la famille. Surtout, si l’on croit les médisances,
que Cuba est au cœur de l’imbroglio
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