Nous débutons l’année 2017 comme
nous avons terminé 2016. Avec « le cross El Mokrani »
de Bordj Bou Arreridj. Ce cross, quatrième étape du challenge national de
cross-country, a été annulé sans que les motifs véritables ne soient communiqués
au grand public.
Nous ne doutons pas que depuis elles
ont circulé sous le manteau. Dans la forme officieuse du bouche à oreille, lors
des quelques cross (dont le national scolaire) qui se sont déroulés depuis la
date fatidique. Les challenges d’Alger, de Chleff et Tizi Ouzou changeront certainement
la donne. Il ne reste plus qu’à attendre.
Remarquons au passage que c’est lors du
déroulement du national scolaire, selon des échos qui nous sont parvenus, que mention en a été faite sur les ondes de la
chaine 3 (radio publique nationale diffusant en langue française) où officie un
confrère si proche des instances fédérales qu’il réaliserait, pour le compte de
la fédération, le magazine qu’elle éditerait et que malheureusement (comme
beaucoup) nous n’avons jamais eu entre les mains.
Les « mauvaises langues »,
c’est l’expression attribuée à ceux qui s’opposent au discours dominant,
indiquent que ce n’est pas le moins disant qui aurait été retenu. Une autre
question itérative sur la gestion administrative et financière méritant un examen
par les membres de l’assemblée générale d’une fédération qui semblerait
accorder peu de considération aux principes généraux (définis par la
législation algérienne ) de la passation des contrats de fournitures et de
prestations de service.
Il est remarquable de noter que les
explications qu’auraient fournies un représentant du comité d’organisation
(certainement le président de la ligue de Bordj Bou Arreridj en tant que
premier responsable de cette structure) n’ont pas eu d’impact particulier dans
la presse écrite où nous avions espéré lire les points de vue d’experts qui
nous auraient permis de mieux comprendre cette annulation.
Nous pouvons admettre que cette
« importante manifestation sportive » (à la fois dans
notre esprit d’amoureux de cette pratique hivernale de la course à pied et dans
le calendrier fédéral de la saison de cross- country) était surévaluée et que
son annulation ne prête finalement à aucune conséquence……médiatique.
Il est bien sur possible de
comprendre que les grands titres nationaux ne lui accordent aucun intérêt. Le « cross
El Mokrani » est seulement une compétition organisée dans une
wilaya du pays profond. Mais, dans
l’organisation de ces journaux ce sont les bureaux locaux (en tant que
réceptacle premier, en tant que tamis inaugural
de l’information) qui sont les initiateurs de l’information qui sera
publiée sur tout le territoire national. Lorsque les journalistes locaux se
taisent les quotidiens (grands et petits), les médias d’une manière générale
sont muets.
Deux hypothèses sont alors à envisager.
La première est que les organisateurs ont pris leurs dispositions pour que la
nouvelle de l’annulation de la compétition soit diffusée et que les
correspondants locaux les aient négligées ou……aient voulu taire ce qui
représente dans le microcosme local un
échec.
La seconde serait que les
organisateurs aient eux-mêmes accordés peu de considération à un événement
sportif d’envergure nationale ce qui aurait conduit les journalistes locaux à
ne pas y prêter une quelconque attention.
Quoiqu’il en soit, il s’agit dans
les deux cas d’un échec de la politique de communication qui (nous devons
l’imaginer) doit se limiter habituellement au collage d’affiches sur les murs
de la ville et de quelques véhicules de transport public. Quelques jours avant
le déroulement de l’événement.
Les organisateurs du « cross
El Mokrani » n’ont pas apprécié que nous ayons tenté une analyse de cette annulation. Une tentative de
compréhension qui, dans leurs esprits, serait la version de ceux qui sont
considérés comme des détracteurs sachant ameutés la presse.
Nous remarquerons à ce propos que
cette notion de « détracteurs » (permettant seulement
de situer une personne ou un groupe de personnes par rapport à une idéologie
(ou à un système) dominante s’adapte parfaitement à tous ceux qui, à un titre
ou à un autre, ont critiqué la préparation olympique et la structure qui en
était chargée.
Nous observerons également que ces
critiques provenaient de personnalités sportives patentées appartenant à une
structure élue ou figurant parmi les cadres nommés. A ce titre, et quoique nous
puissions en penser, elles expriment des opinions respectables. Même si elles
ne sont pas partagées.
On peut donc, en fonction des
situations, être détracteur, un « opposant », « un
adversaire » (la liste des synonymes est longue) sachant utiliser
tous les moyens de communication pour faire passer son message. Ce qui est
malheureusement risible c’est que ces mêmes personnes, en tant que représentant
du système, ne sachent pas mettre en œuvre ces mêmes moyens de communication. En particulier, les réseaux institutionnels de
communication.
Préférant l’analyse de la situation
de la communication à l’expression des susceptibilités mal placées, nous
remarquerons que notre chronique (il faudrait peut-être un jour expliquer les
différences entre les différentes formes d’articles journalistiques pourtant
enseignées en cours de français des classes de lycées dans les années 80 à ceux
qui forment les décideurs d’aujourd’hui) a suscité des commentaires sur les
réseaux sociaux dont les lecteurs ne savent pas qu’un chroniqueur n’est pas en
charge de la collecte d’informations sur le terrain !
Outre le président de la ligue,
offusqué - plus que de raison - que nous accordions un peu de crédit à ceux qui
ont évoqué cette annulation pour le moins controversée, nous retrouvons des
Bordjiens qui (cela est tout à fait normal) ont volé au secours des
organisateurs et du président de ligue dont ils ont vanté les qualités humaines
(un sujet qui n’a pas été abordé dans notre chronique), un commentateur (croyons-nous
chargé de la communication) appartenant à une wilaya (ligue ?) où la
question du recours se pose et un membre du bureau fédéral (natif de Bordj)
ayant su faire le dos rond lorsqu’il a été incriminé (dans les colonnes d’un
des journaux en langue française à gros tirage) par un athlète de l’équipe nationale
qui lui a imputé quelques-unes de ses mésaventures.
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