samedi 7 janvier 2017

Bordj, échec en communication


Nous débutons l’année 2017 comme nous avons terminé 2016. Avec « le cross El Mokrani » de Bordj Bou Arreridj. Ce cross, quatrième étape du challenge national de cross-country, a été annulé sans que les motifs véritables ne soient communiqués au grand public.
Nous ne doutons pas que depuis elles ont circulé sous le manteau. Dans la forme officieuse du bouche à oreille, lors des quelques cross (dont le national scolaire) qui se sont déroulés depuis la date fatidique. Les challenges d’Alger, de Chleff et Tizi Ouzou changeront certainement la donne. Il ne reste plus qu’à attendre.
 Remarquons au passage que c’est lors du déroulement du national scolaire, selon des échos qui nous sont parvenus,  que mention en a été faite sur les ondes de la chaine 3 (radio publique nationale diffusant en langue française) où officie un confrère si proche des instances fédérales qu’il réaliserait, pour le compte de la fédération, le magazine qu’elle éditerait et que malheureusement (comme beaucoup) nous n’avons jamais eu entre les mains.
 Les « mauvaises langues », c’est l’expression attribuée à ceux qui s’opposent au discours dominant, indiquent que ce n’est pas le moins disant qui aurait été retenu. Une autre question itérative sur la gestion administrative et financière méritant un examen par les membres de l’assemblée générale d’une fédération qui semblerait accorder peu de considération aux principes généraux (définis par la législation algérienne ) de la passation des contrats de fournitures et de prestations de service.
Il est remarquable de noter que les explications qu’auraient fournies un représentant du comité d’organisation (certainement le président de la ligue de Bordj Bou Arreridj en tant que premier responsable de cette structure) n’ont pas eu d’impact particulier dans la presse écrite où nous avions espéré lire les points de vue d’experts qui nous auraient permis de mieux comprendre cette annulation.
Nous pouvons admettre que cette « importante manifestation sportive » (à la fois dans notre esprit d’amoureux de cette pratique hivernale de la course à pied et dans le calendrier fédéral de la saison de cross- country) était surévaluée et que son annulation ne prête finalement à aucune conséquence……médiatique.
Il est bien sur possible de comprendre que les grands titres nationaux ne lui accordent aucun intérêt. Le « cross El Mokrani » est seulement une compétition organisée dans une wilaya du pays profond.  Mais, dans l’organisation de ces journaux ce sont les bureaux locaux (en tant que réceptacle premier, en tant que tamis inaugural  de l’information) qui sont les initiateurs de l’information qui sera publiée sur tout le territoire national. Lorsque les journalistes locaux se taisent les quotidiens (grands et petits), les médias d’une manière générale sont muets.
Deux hypothèses sont alors à envisager. La première est que les organisateurs ont pris leurs dispositions pour que la nouvelle de l’annulation de la compétition soit diffusée et que les correspondants locaux les aient négligées ou……aient voulu taire ce qui représente dans le microcosme local  un échec.
La seconde serait que les organisateurs aient eux-mêmes accordés peu de considération à un événement sportif d’envergure nationale ce qui aurait conduit les journalistes locaux à ne pas y prêter une quelconque attention.
Quoiqu’il en soit, il s’agit dans les deux cas d’un échec de la politique de communication qui (nous devons l’imaginer) doit se limiter habituellement au collage d’affiches sur les murs de la ville et de quelques véhicules de transport public. Quelques jours avant le déroulement de l’événement.
Les organisateurs du « cross El Mokrani » n’ont pas apprécié que nous ayons tenté une analyse  de cette annulation. Une tentative de compréhension qui, dans leurs esprits, serait la version de ceux qui sont considérés comme des détracteurs sachant ameutés la presse.
Nous remarquerons à ce propos que cette notion de « détracteurs » (permettant seulement de situer une personne ou un groupe de personnes par rapport à une idéologie (ou à un système) dominante s’adapte parfaitement à tous ceux qui, à un titre ou à un autre, ont critiqué la préparation olympique et la structure qui en était chargée.
Nous observerons également que ces critiques provenaient de personnalités sportives patentées appartenant à une structure élue ou figurant parmi les cadres nommés. A ce titre, et quoique nous puissions en penser, elles expriment des opinions respectables. Même si elles ne sont pas partagées.
On peut donc, en fonction des situations, être détracteur, un « opposant », « un adversaire » (la liste des synonymes est longue) sachant utiliser tous les moyens de communication pour faire passer son message. Ce qui est malheureusement risible c’est que ces mêmes personnes, en tant que représentant du système, ne sachent pas mettre en œuvre ces mêmes moyens de communication.  En particulier, les réseaux institutionnels de communication.
Préférant l’analyse de la situation de la communication à l’expression des susceptibilités mal placées, nous remarquerons que notre chronique (il faudrait peut-être un jour expliquer les différences entre les différentes formes d’articles journalistiques pourtant enseignées en cours de français des classes de lycées dans les années 80 à ceux qui forment les décideurs d’aujourd’hui) a suscité des commentaires sur les réseaux sociaux dont les lecteurs ne savent pas qu’un chroniqueur n’est pas en charge de la collecte d’informations sur le terrain !

Outre le président de la ligue, offusqué - plus que de raison - que nous accordions un peu de crédit à ceux qui ont évoqué cette annulation pour le moins controversée, nous retrouvons des Bordjiens qui (cela est tout à fait normal) ont volé au secours des organisateurs et du président de ligue dont ils ont vanté les qualités humaines (un sujet qui n’a pas été abordé dans notre chronique), un commentateur (croyons-nous chargé de la communication) appartenant à une wilaya (ligue ?) où la question du recours se pose et un membre du bureau fédéral (natif de Bordj) ayant su faire le dos rond lorsqu’il a été incriminé (dans les colonnes d’un des journaux en langue française à gros tirage) par un athlète de l’équipe nationale qui lui a imputé quelques-unes de ses mésaventures. 

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