En plein jeux
olympiques de Rio, Zahra Bouras a apporté à nouveau son grain de sel. Elle mit en
avant la blessure, selon elle très diplomatique, de son ancien camarade
d’entrainement qui aurait valeur de prétexte au forfait des championnats du
monde en salle (Portland, 2016).
Zahra savait que
Bouraâda était entrée en conflit avec Mahour Bacha. Le décathlon confirme, dans
l’interview télévisée, cette information en disant qu’à cette période-là (au
début de l’année 2016), il voulut quitter Mahour Bacha et qu’il en avait été
empêché par la fédération et des entraîneurs qui firent valoir que cela ne
serait pas intelligent de sa part à l’approche
des jeux olympiques.
Dans ces propos
diffusés sur une chaine privée de télévision et reproduits dans la presse
écrite nationale et étrangère, Larbi Bouraâda se laisse enfin à dire ce que pendant
des années il a tu, ce qu’il a conservé par devers lui. Bouraâda était miné
intérieurement. Il parle avec beaucoup de mesure. Mais, la catharsis n’est pas
complète.
Il ne cache cependant
pas que parler d’un passé - somme toute pas entièrement négatif bien que
trouble, un passé qu’il ne renie pas totalement malgré les commentaires
incendiaires des supporters de son ancien coach - serait ouvrir la boite de
Pandore et aborder des thématiques passibles des tribunaux. D’ailleurs, cela est
difficile compte tenu des problématiques individuelles et collectives en jeu.
On comprend que sa
proximité avec Mahour Bacha lui a fait connaitre des situations peu reluisantes
(c’est le moins que l’on puisse dire), désastreuses, dangereuses pour beaucoup
de personnes évoluant dans cet univers interlope que l’on dit gangréné par le
dopage. Dans une interview dont l’enregistrement dure un peu plus de 10
minutes, l’athlète a répondu à la menace de son ex-entraîneur (et aux pressions
exercées par d’autres protagonistes alliés de celui-ci) par une menace suggérée.
Il a enfin, bien qu’en
partie seulement, libéré cette parole longtemps tenue en laisse. Rio est passé par là. Il a compris qu’à l’époque où il
était sous la coupe de Mahour Bacha, « on m’induisait en erreur. Du
moins, on me communiquait de fausses informations ».
Depuis la séparation, Mahour
Bacha s’était retiré dans son coin. Il continue toutefois, de vitupérer, de s’agiter
tel un poisson dans un bocal pollué par les histoires du passé, rempli des
impuretés forts nombreuses révélées par les à-côtés des assemblées générales
électives des fédérations sportives. La page Bouraâda était tournée sans dégâts.
Du moins, Mahour Bacha le croyait.
Le silence vaut
acquiescement. Par son mutisme (y compris lorsque tout allait de travers et
qu’il fut banni des stades), Bouraâda s’est comporté en allié muet du travail
de sape d’un Mahour Bacha percevant autrement le fonctionnement, la gestion du
mouvement sportif national. Un mouvement sportif à sa botte, à mener à la
baguette.
Pourtant, Bouraâda (c’est
lui qui le dit dans cette interview) n’avait aucun problème particulier avec le
COA. Les apparences ont été trompeuses. En particulier lorsqu’elles sont
manipulées. Sans rien dire, Bouraâda a été associé aux déclarations
incendiaires de l’entraîneur.
Le cinquième des
épreuves du décathlon des championnats du monde de Pékin (2015) et des jeux olympiques de Rio (2016), avoue
avoir été induit en erreur par son entourage. En particulier, sur la question
lancinante et insidieuse ayant rythmé l’année olympique, celle que Mahour Bacha
a toujours mise en avant. Cette prise en charge de la préparation par les
pouvoirs publics et surtout de ce COA qui aurait été la cause de ses ennuis
logistiques.
Une polémique stérile
qui est nait des inconséquences des responsables de la fédération. Une prise en
charge gérée sur le plan des démarches administratives et financières par son
mentor. Bouraâda dit ne pas avoir connu le montant des dossiers de sortie si ce
n’est l’argent de poche que lui remettait son mentor d’hier.
Maintenant que
Bouraâda a changé de camp, qu’il bénéficie d’une prise en charge qui ne souffre
pas de retard, qu’il dépend directement du comité olympique algérien, qu’on lui
a dévoilé ce fameux dossiers de sortie (prétexte à des déclarations polémiques
et au décalage dans l’organisation d’un stage dont nous avons montré les
péripéties) accepté dans sa totalité sauf….la location de voitures, il s’est
rendu compte qu’il n’a été qu’un pion dans la main de Mahour Bacha.
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