La troisième séquence de la liste
de 25 meilleurs coureurs de 1 500 m enregistre également ce que l’on doit appréhender
comment étant définissable à travers leur appartenance à la catégorie supplémentaire
« des précurseurs ».
Il s’agit des athlètes ayant
émergé, au niveau international (à une époque où l’athlétisme mondial était dominé
par les demi-fond anglo-saxon, scandinave et européen avant que n’intervienne
la période de la suprématie maghrébine et africaine) au cours de la période
dite de la « Réforme sportive » correspondant aux années 1976 à 1990. Cette liste comprend
les noms d’Abderrahmane Morceli (3:36.26. 12 août 1977) ; Rachid Kram (3:36.26.
27 juillet 1988) ; Mehdi Aidet (3:36.69. 26 juillet 1981) ; Ahmed
Belkessam (3:37.0. 29 juillet 1991) ; Amar Brahmia (3:37.33. 27 juillet
1978).
Nous observerons toutefois (ce qui permet de dessiner la carte
algérienne du 1 500 m de haut niveau)
que la grande majorité des athlètes figurant dans cette liste s’est
retrouvée détentrice d’une licence délivrée en faveur du MCA/GSP. On observera
que quelques-uns de ces coureurs ont porté les couleurs de plusieurs clubs. Un
fait qui deviendra encore plus pertinent au cours des dix dernières saisons.
Nous avons abordé précédemment cet aspect qui fait que le club
algérois a été le réceptacle du sport national en étant le creuset du demi-fond
national. Une observation fait que le 1 500m (épreuve phare du demi-fond
tant par son positionnement entre des courses de différentes distances et par
son impact historique et culturel véhiculé aussi bien par la tradition que par
les titres mondiaux et olympiques (maghrébins et africains antérieurement) a été considéré comme la chasse gardée du MCA
et a éclipsé le constat faisant que la domination sur les distances plus
longues (au-dessus du 3 000 mètres) est à mettre à l’actif des clubs créés
au sein des corps constitués.
Les réfractaires au port de la casaque des « Pétroliers »
(très peu nombreux au demeurant dans la liste des 25 meilleurs coureurs de
1 500m de tous les temps) ont trouvé place au CMEPS/CRPSM, dans le groupe
fédéral en qualité de compagnons d’entraînement de Toufik Makhloufi, dans la
structure formée autour d’Amar Benida ainsi qu’à la Protection Civile.
L’aspect communicationnel que
nous définissons comme la mise à la disposition du grand public (en dehors des
cénacles de spécialistes de la question) des informations relatives aux
résultats d’analyse anormaux décelés par les instruments et du coût de la lutte
antidopage embryonnaire en Algérie a été pour le moins insuffisant. Il a été
l’objet d’une occultation préjudiciable à la prise de connaissance des données
statistiques avérées.
Ainsi que nous l’avons appréhendé superficiellement dans la tentative
compréhension du cas véritablement exceptionnel de Samira Messad (perçu comme
le premier cas de dopage en Algérie d’une athlète algérienne découvert dans une
compétition organisée sur le territoire national) qui, au-delà de la plausible
implication de l’athlète du point de vue réglementaire (l’athlète est à la fois
le coupable et la preuve de la culpabilité), a montré les carences et les
incohérences de la CNAD et de la fédération algérienne d’athlétisme.
Cette situation, proche de l’omerta, a permis de favoriser un climat généralisé
de suspicions faisant la part belle aux flux informels d’informations. Des
courants informationnels dont nous dirons qu’ils furent intentionnellement
entretenus et propagés pour augmenter la confusion par l’utilisation d’allégations
de toute nature dans lesquelles se mêlent la réalité et l’intox, des rumeurs alimentant
à profusion des cas d’usage de produits prohibés ainsi que des manipulations
faisant le lit de la lutte pour le leadership athlétique.
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