samedi 19 mai 2018

Ali Saidi Sief (33), Le royaume des intrigues


La troisième séquence de la liste de 25 meilleurs coureurs de 1 500 m enregistre également ce que l’on doit appréhender comment étant définissable à travers leur appartenance à la catégorie supplémentaire « des précurseurs ».
Il s’agit des athlètes ayant émergé, au niveau international (à une époque où l’athlétisme mondial était dominé par les demi-fond anglo-saxon, scandinave et européen avant que n’intervienne la période de la suprématie maghrébine et africaine) au cours de la période dite de la « Réforme sportive » correspondant  aux années 1976 à 1990. Cette liste comprend les noms d’Abderrahmane Morceli (3:36.26. 12 août 1977) ; Rachid Kram (3:36.26. 27 juillet 1988) ; Mehdi Aidet (3:36.69. 26 juillet 1981) ; Ahmed Belkessam (3:37.0. 29 juillet 1991) ; Amar Brahmia (3:37.33. 27 juillet 1978).
Nous observerons toutefois (ce qui permet de dessiner la carte algérienne du 1 500 m de haut niveau)  que la grande majorité des athlètes figurant dans cette liste s’est retrouvée détentrice d’une licence délivrée en faveur du MCA/GSP. On observera que quelques-uns de ces coureurs ont porté les couleurs de plusieurs clubs. Un fait qui deviendra encore plus pertinent au cours des dix dernières saisons.

Nous avons abordé précédemment cet aspect qui fait que le club algérois a été le réceptacle du sport national en étant le creuset du demi-fond national. Une observation fait que le 1 500m (épreuve phare du demi-fond tant par son positionnement entre des courses de différentes distances et par son impact historique et culturel véhiculé aussi bien par la tradition que par les titres mondiaux et olympiques (maghrébins et africains antérieurement)  a été considéré comme la chasse gardée du MCA et a éclipsé le constat faisant que la domination sur les distances plus longues (au-dessus du 3 000 mètres) est à mettre à l’actif des clubs créés au sein des corps constitués.

Les réfractaires au port de la casaque des « Pétroliers » (très peu nombreux au demeurant dans la liste des 25 meilleurs coureurs de 1 500m de tous les temps) ont trouvé place au CMEPS/CRPSM, dans le groupe fédéral en qualité de compagnons d’entraînement de Toufik Makhloufi, dans la structure formée autour d’Amar Benida ainsi qu’à la Protection Civile.

L’aspect communicationnel  que nous définissons comme la mise à la disposition du grand public (en dehors des cénacles de spécialistes de la question) des informations relatives aux résultats d’analyse anormaux décelés par les instruments et du coût de la lutte antidopage embryonnaire en Algérie a été pour le moins insuffisant. Il a été l’objet d’une occultation préjudiciable à la prise de connaissance des données statistiques avérées.

Ainsi que nous l’avons appréhendé superficiellement dans la tentative compréhension du cas véritablement exceptionnel de Samira Messad (perçu comme le premier cas de dopage en Algérie d’une athlète algérienne découvert dans une compétition organisée sur le territoire national) qui, au-delà de la plausible implication de l’athlète du point de vue réglementaire (l’athlète est à la fois le coupable et la preuve de la culpabilité), a montré les carences et les incohérences de la CNAD et de la fédération algérienne d’athlétisme.

Cette situation, proche de l’omerta, a permis de favoriser un climat généralisé de suspicions faisant la part belle aux flux informels d’informations. Des courants informationnels dont nous dirons qu’ils furent intentionnellement entretenus et propagés pour augmenter la confusion par l’utilisation d’allégations de toute nature dans lesquelles se mêlent la réalité et l’intox, des rumeurs alimentant à profusion des cas d’usage de produits prohibés ainsi que des manipulations faisant le lit de la lutte pour le leadership athlétique.

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