mercredi 12 septembre 2018

Migration des athlètes, Les souteneurs de la migration



Cette disposition fédérale particulière portant interdiction aux athlètes algériens de concourir pour un club étranger avait été rapidement mise à profit par de nombreux athlètes de l’élite nationale. Comme par hasard, on retrouve dans ce groupe restreint la fille de l’ex-président sous le mandat duquel la décision a été prise. Les aveugles avaient retrouvé la vue sur une pratique qui, à notre connaissance, n’avait jamais été interdite. Quantitativement, elle était insignifiante pour que la question soit abordée et débattue.
Parmi les soutiens de cette décision fédérale, dont il faudra examiner l’ensemble des tenants et des aboutissants, figurent en première ligne les dirigeants et les entraîneurs qui ont été les auteurs des attaques  portées pendant la transition nationale estivale contre Hassiba Boulmerka et le MAC. Ils ont été les plus incisifs et les plus actifs sur les réseaux sociaux.
Certains, parmi les plus virulents des critiques d’aujourd’hui, avaient été de forts partisans de ce phénomène migratoire des athlètes. Un courant allant essentiellement de l’Algérie vers la France puisque l’on retrouve quelques cas qui se sont dirigés vers d’autres pays dont le Portugal.
Ils fanfaronnaient sur les réseaux sociaux. Ils ont plaidé en faveur de la migration perçue, disaient-ils, en tant que moyen de développement à moindre coût cette de élite algérienne que la fédération ne pouvait décidément plus prendre en charge.
Ce sont les mêmes qui se refusaient à reconnaitre que la fédération était en faillite, au sens juridique et économique du terme. Si celui-ci peut s’appliquer à une association dotée de la délégation de service public. Elle était asphyxiée par des milliards de centimes de dettes s’accumulant d’années en années sous la gestion de dirigeants qui auraient fait « amis-amis » avec des entraîneurs ou s’étaient fait remarquer par des actions somptuaires en faveurs de ces mêmes amis.
Bizarrement, la critique de l’apparition des « athlètes migrateurs » avait été perçue, par ces « critiqueurs »,   comme une atteinte à la liberté de circuler. Plus tard, on apprendra incidemment pourquoi cette liberté fondamentale avait été invoquée : les athlètes, coachés  par ces mêmes « critiqueurs », étaient les premiers à être impliqués dans ce mouvement migratoire inédit et être bénéficiaires des « indulgences » (au sens catholique du mot) fédérales.

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