Une action en justice menée contre le CSC a conduit, selon une
décision prononcée par le juge, à ce que certains de nos collègues, proches du
club constantinois, nomment une « saisie-attribution » qui serait,
par déduction lexicale et sémantique, une nouvelle forme de blocage de comptes
bancaires venant se positionner aux côtés des traditionnels « saisies
arrêts » et « avis à tiers détenteurs »
(A.T.D.).
Cette décision a été prononcée par la justice afin de contraindre la
SSPA/CSC à régler des créances que détiendraient des tiers (en fait des
dirigeants membres de l’organe de gestion de l’équipe professionnelle de
football domiciliée Constantine). Par un concours de circonstances, cela
équivaudrait in fine à obliger leur propre société commerciale. Du moins celle
qu’ils ont créé avant qu’ils ne soient détrônés par le groupe Tassili, devenu
actionnaire majoritaire. Par un tour de passe-passe, ils comptent se faire
payer par le nouveau propriétaire des sommes qu’ils avaient certainement passé
par « pertes et profits » et qui semble-t-il n’auraient pas été
porté à la connaissance des nouveaux patrons.
La subtilité de cette affaire est que l’actionnaire majoritaire actuel
n’a pu faire valoir la totalité de ses droits ou du moins recourir à l’ensemble
des moyens que lui permet la procédure de justice puisque trompé par le conseil
d’administration en place, c'est-à-dire par les prêteurs ou leurs proches.
Le montant revendiqué n’est pas négligeable. Selon les informations
qui ont fuité dans la presse, il s’élèverait à 18.6 milliards de centimes que
le groupe Tassili, s’estimant à juste titre d’ailleurs, trahi par les serpents
qu’il a abrité en son sein, se refuse à payer.
La conséquence inéluctable découlant d’une décision de justice
exécutoire, car n’ayant pas fait l’objet d’appel et mise en application par les
bénéficiaires de la décision de justice, est le blocage du compte bancaire de
la SSPA. Cette mesure a pour effet de consigner (jusqu’à ce que le solde du
compte atteigne le montant du et déterminé par la décision de justice) les
somme qui y seront logées portées au crédit du compte à la suite de virements
ou de versements en faveur de la SSPA. Précisons que nul ne pourra en disposer
jusqu’à extinction de la procédure.
Apparemment, les initiateurs de la procédure en justice sont pris à
leur propre piège. Le groupe Tassili ne versant pas les tranches du budget
prévisionnel arrêté de concert avec le C.A et le directeur général
démissionnaire de la SSPA (Bentobbal) avant l’achèvement de la précédente
édition du championnat, la direction du club est dans l’obligation de trouver d’autres
ressources financières en attendant de trouver une solution qui satisfasse toutes
les parties.
En se plaçant dans une situation très britannique de « wait
and see » très confortable au demeurant, le groupe Tassili met les
gestionnaires directs (le président Haddad et ses mentors) de l’équipe face à
leurs responsabilités : pérenniser l’équipe, assurer son fonctionnement,
régler les salaires, les charges et les primes sans avoir recours à l’apport
financier de l’actionnaire majoritaire et sans pouvoir utiliser les sommes
contenues dans le compte de la société.
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre l’appel lancé, aux
Sanafirs à venir très nombreux remplir les gradins du stade Hamlaoui, par les
responsables du club qui souhaitaient profiter de la venue du MC Oran pour
remplir les caisses en vue de verser la prime du match contre la JSK, celle de
la victoire face au MCO et les dépenses inhérentes au déplacement pour jouer le
match contre l’Entente de Sétif. La duplicité étant une seconde nature, le
président du CA convoque une réunion de l’organe de gestion pour résoudre un
obstacle qu’ils ont eux même créé, rétablir le contact avec le propriétaire du
club.
Par ces hasards de l’histoire, ce qui devait être un remake de
l’affaire SSPA/MCA (Sonatrach) - Omar Ghrib peut se transformer en un remake de l’affaire JSMB
(CSA vs SSPA) où les actionnaires de la SSPA ont laissé les membres du CSA, un
commanditaire et les autorités locales s’enferrer dans une situation
inextricable résolue par la désignation
d’un CA (en fait une reconduction du précédent) pour relancer provisoirement
l’équipe.
Pire encore, les dirigeants du CSC peuvent se trouver dans les
prémices d’une « affaire HB Chelghoum Laïd » qui a vu le président de
cette équipe de DNA/Est être condamné à une peine de prison pour avoir,
dans une situation similaire, fait transité des subventions par un compte
tiers.
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