lundi 24 août 2015

Comptes bloqués, Le CSC pris au piège tendu par ses dirigeants



Une action en justice menée contre le CSC a conduit, selon une décision prononcée par le juge, à ce que certains de nos collègues, proches du club constantinois, nomment une « saisie-attribution » qui serait, par déduction lexicale et sémantique, une nouvelle forme de blocage de comptes bancaires venant se positionner aux côtés des traditionnels « saisies arrêts » et « avis à tiers détenteurs » (A.T.D.).
Cette décision a été prononcée par la justice afin de contraindre la SSPA/CSC à régler des créances que détiendraient des tiers (en fait des dirigeants membres de l’organe de gestion de l’équipe professionnelle de football domiciliée Constantine). Par un concours de circonstances, cela équivaudrait in fine à obliger leur propre société commerciale. Du moins celle qu’ils ont créé avant qu’ils ne soient détrônés par le groupe Tassili, devenu actionnaire majoritaire. Par un tour de passe-passe, ils comptent se faire payer par le nouveau propriétaire des sommes qu’ils avaient certainement passé par « pertes et profits » et qui semble-t-il n’auraient pas été porté à la connaissance des nouveaux patrons.
La subtilité de cette affaire est que l’actionnaire majoritaire actuel n’a pu faire valoir la totalité de ses droits ou du moins recourir à l’ensemble des moyens que lui permet la procédure de justice puisque trompé par le conseil d’administration en place, c'est-à-dire par les prêteurs ou leurs proches.
Le montant revendiqué n’est pas négligeable. Selon les informations qui ont fuité dans la presse, il s’élèverait à 18.6 milliards de centimes que le groupe Tassili, s’estimant à juste titre d’ailleurs, trahi par les serpents qu’il a abrité en son sein, se refuse à payer.
La conséquence inéluctable découlant d’une décision de justice exécutoire, car n’ayant pas fait l’objet d’appel et mise en application par les bénéficiaires de la décision de justice, est le blocage du compte bancaire de la SSPA. Cette mesure a pour effet de consigner (jusqu’à ce que le solde du compte atteigne le montant du et déterminé par la décision de justice) les somme qui y seront logées portées au crédit du compte à la suite de virements ou de versements en faveur de la SSPA. Précisons que nul ne pourra en disposer jusqu’à extinction de la procédure.
Apparemment, les initiateurs de la procédure en justice sont pris à leur propre piège. Le groupe Tassili ne versant pas les tranches du budget prévisionnel arrêté de concert avec le C.A et le directeur général démissionnaire de la SSPA (Bentobbal) avant l’achèvement de la précédente édition du championnat, la direction du club  est dans l’obligation de trouver d’autres ressources financières en attendant de trouver une solution qui satisfasse toutes les parties.
En se plaçant dans une situation très britannique de « wait and see » très confortable au demeurant, le groupe Tassili met les gestionnaires directs (le président Haddad et ses mentors) de l’équipe face à leurs responsabilités : pérenniser l’équipe, assurer son fonctionnement, régler les salaires, les charges et les primes sans avoir recours à l’apport financier de l’actionnaire majoritaire et sans pouvoir utiliser les sommes contenues dans le compte de la société.
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre l’appel lancé, aux Sanafirs à venir très nombreux remplir les gradins du stade Hamlaoui, par les responsables du club qui souhaitaient profiter de la venue du MC Oran pour remplir les caisses en vue de verser la prime du match contre la JSK, celle de la victoire face au MCO et les dépenses inhérentes au déplacement pour jouer le match contre l’Entente de Sétif. La duplicité étant une seconde nature, le président du CA convoque une réunion de l’organe de gestion pour résoudre un obstacle qu’ils ont eux même créé, rétablir le contact avec le propriétaire du club.  
Par ces hasards de l’histoire, ce qui devait être un remake de l’affaire SSPA/MCA (Sonatrach) - Omar Ghrib peut se  transformer en un remake de l’affaire JSMB (CSA vs SSPA) où les actionnaires de la SSPA ont laissé les membres du CSA, un commanditaire et les autorités locales s’enferrer dans une situation inextricable résolue  par la désignation d’un CA (en fait une reconduction du précédent) pour relancer provisoirement l’équipe.

Pire encore, les dirigeants du CSC peuvent se trouver dans les prémices d’une « affaire HB Chelghoum Laïd » qui a vu le président de cette équipe de DNA/Est  être  condamné à une peine de prison pour avoir, dans une situation similaire, fait transité des subventions par un compte tiers.

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