mardi 13 décembre 2016

Polémiques (66), Le chantage de la fédération

Malheureusement, il semblerait que selon un adage éculé « il manque toujours un sou pour faire un franc ». Autrement dit, la perfection n’est pas de ce monde. L’avion spécial Alger-Rio est parti. Keddar qui était en stage à Font Romeu ne peut rejoindre Rio. Il ne dispose pas de billet. Nous supposerons (Keddar ne le dit pas) également qu’il n’y a pas de réservation. Celui que l’on croyait être un enfant gâté de l’athlétisme national n’en est pas un. Il fait partie des enfants du peuple.

Nous dirons que Keddar est confronté à un petit problème de logistique qui n’a pas été correctement pris en charge dans le cadre de la préparation olympique. La CPO et la FAA sont pris à défaut. La CPO est dans le viseur des chaînes de télévision. Elle encaisse les coups sans riposter. Les membres de cette commission ont d’autres chats à fouetter que de répondre aux accusations. Ils font, à contre cœur, le dos rond.

Keddar ayant achevé sa préparation ressent des difficultés à rejoindre Rio. L’avion spécial a décollé à la fin juillet. Il explique qu’il a «  été obligé de payer le billet Paris-Rio pour disputer ces JO ». On comprend qu’il ne sache pas comment résoudre ce problème qui se pose à lui : acheter à Paris un billet d’avion pour se rendre à Rio. Keddar n’est pas résident en France. Il y est simplement en stage et n’a donc pas à sa disposition la monnaie qui a cours dans le pays : l’euro.

Il s’estime heureux d’être pris en charge pendant sa préparation et de disposer des frais de mission, en fait d’un peu d’argent de poche car les frais de mission sont  amputés à 50% à cause justement de cette prise en charge.  Même si, depuis le début de l’année, Keddar a cumulé les stages à l’étranger (Ethiopie, Espagne, etc.) et n’a pas été généreux avec les faux-frais, prenant soin de ne pas dépenser à tort et à travers les euros remis à chaque stage, son économie ne suffit pas régler un billet en principe pris en charge par les institutions de l’Etat algérien.

Keddar n’est pas loquace sur le sujet. Notre confrère, comme celui qui avait interviewé Zerrifi pour le compte d’un autre journal, fait l’impasse sur  la question. Nous devons comprendre que pour lui Paris c’est comme Alger. Sauf que Paris (capitale de la France) n’est pas Alger (capitale de l’Algérie). Tout se paye en euros. Pas en dinars. Encore faudrait-il les avoir ces dinars. 

Personne ne connait le prix du billet d’avion. 30 millions de centimes comme le prétendra plus tard Brahmia après la clôture de JO et à son retour à Alger et qu’il fera la tournée des plateaux de télévision. 55 millions de centimes tel qu’indiqué sur la facture présentée par la fédération algérienne pour prix du billet du kiné personnel de Toufik Makhloufi ou 150 millions, prix du billet du champion olympique de Londres. Même le prix moyen du billet de l’avion spécial (8 millions de centimes, environ 675 euros) semble être hors de portée de Keddar.

Keddar Salim explique que la question a été résolue grâce à Makhloufi « qui m’a aidé en réglant la note de sa poche ». Amer, Salim Keddar ajoute qu’il n’avait pas trop le choix : « C’était ça ou rater le déplacement au Brésil ». On tirera comme conclusion que Toufik Makhloufi a dépanné Salim Keddar. Mais, est-ce la vérité vraie ? Le billet d’avion de Makhloufi et celui de son kiné ont été acquis via une agence de voyage. Pourquoi n’en a-t-il pas été de même pour Keddar ? Fallait-il que Toufik passe pour le grand frère, pour un héros ? Fallait-il trouver un prétexte pour pinailler avec la CPO ? L’achat du billet de Keddar était-il, à ce moment-là la solution palliative la plus adéquate compte tenu des circonstances ?


Etrangement, alors que les réseaux sociaux ont tourné à plein régime pour imputer la faute à la CPO, Keddar donne une autre version des faits.  Une version qui passera inaperçue dans le tintamarre alimenté depuis Alger. Au point que même Makhloufi en éprouvera de l’irritation.

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