jeudi 12 octobre 2017

Samira Messad (70), Le DTN parle depuis Pékin

Au cours d’un laps de temps dont il est difficile aujourd’hui de déterminer la durée, Samira Messad est restée éloignée des regards, de la surveillance des techniciens et des accompagnatrices dont la mission première est, selon le protocole que l’on raconte avoir été mis en place, d’empêcher l’utilisation de méthodes ou de produits susceptibles de dissimuler l’usage de substances interdites.
Samira Messad aurait pu faire la sourde oreille, s’esquiver comme cela serait l’habitude prise par certains athlètes de premier plan, faire fi des appels lancés via la sono. Elle a la conscience tranquille. Elle répond donc à cette invitation, elle subit ce contrôle qui, dans son esprit, devait lui ouvrir les portes du paradis des athlètes, lui permettre de rejoindre l’équipe nationale….et l’envoya au contraire en enfer.
Nous devons maintenant actualiser les informations auparavant communiquées et rapporter la version du DTN de l’époque. Ce cadre technique permanent de la fédération en charge de l’élite que Samira Messad ne semble pas beaucoup apprécier. Comme cela semble être le cas de beaucoup d’autres athlètes d’ailleurs. Ramzi Abdenouz et Abdelhamid « Blondin » Zerifi ont eu des différents (rapportés dans de précédentes chroniques) avec lui.
Dans une vidéo que nous avons découverte récemment, Ahmed Boubrit, alors que se déroulaient les championnats du monde d’athlétisme de Pékin (22 au 30 août 2015), a été interviewé, depuis les studios d’Alger (à une date que nous n’avons pu déterminer avec exactitude) par la chaîne de télévision privée «  Annahar TV ».
Néanmoins, nous avons pu déduire de l’échange que l’interview est immédiatement postérieure aux qualifications du 1500 mètres messieurs qui se déroulèrent le 27 août. Dans les heures qui suivirent les séries de cette épreuve.
Au cours de cet entretien téléphonique, Ahmed Boubrit, déclara, confirmant en cela les propos tenus par Samira Messad, que l’athlète, présentée en tant qu’internationale par le journaliste, n’avait pas ce statut qu’on lui accorde volontiers à tort et qu’elle (contrairement à l’affirmation de l’animateur de  l’émission sportive tendant à faire croire qu’elle était présente à Pékin et montrant quelles sont les idées préconçues et les raccourcis et incompréhensions habitant les esprits de beaucoup de journalistes proches géographiquement du royaume national de l’athlétisme) n’était pas membre de la délégation algérienne devant concourir au « Nid d’oiseau ».
Ce n’est pas le cas de Samira Messad, athlète de niveau national présumée coupable de dopage, qui les intéresse mais l’athlète représentative d’une nation qui fait courir, à la recherche de sensationnel au moment où se déroule un l’événement mondial, les championnats du monde d’athlétisme. La consultation de la liste des sélectionnés auraient pu éviter un amalgame déplaisant et une polémique inutile.
Profitant de l’opportunité qui lui était offerte comme sur…. un plateau de télévision, le journaliste chercha également à confirmer la rumeur, présentée en tant qu’information crédible, relative à un probable dopage de Salim Keddar.
Celui-ci, un jeune athlète venu d’Ain Defla, a été le compagnon d’entrainement, (le sparring-partner quasiment inconnu au bataillon des milers algériens de niveau international lorsqu’il rejoignit le champion olympique) de Toufik Makhloufi. Quelques mois plus tard, Salim Keddar sera au cœur de la polémique dite du « billet d’avion » payé, a-t-on dit et écrit, sur les deniers du champion olympique de Londres 2012 pour lui permettre de rejoindre Rio de Janeiro à partir de Paris.
 Cette information sur le prétendu dopage de Salim Keddar est réfutée par le DTN qui justifie sa réponse par l’absence de notification officielle reçue au niveau de la fédération. Comme Ahmed Boubrit, les membres les plus importants, essentiels de l’instance (dont le président) étaient du voyage pékinois. Certains prétendaient  siéger au conseil de l’IAAF et  à occuper une place dans les plus hautes sphères de l’athlétisme mondial (bureau, comité exécutif et commissions) tandis que d’autres étaient là-bas pour encadrer la délégation. Nous avons raconté par ailleurs les mésaventures vécues par quelques athlètes.

 Nous devons reconnaitre que le délai de fuite (la genèse de la rumeur) est vraiment court.  Trois jours séparent la finalisation du rapport d’analyse par le laboratoire (24 août), l’envoi de la notification par la CNAD (25 août) et la diffusion sur les ondes (27 ou 28 août). Nos spéculations sur le temps de formation des rumeurs sont passées de 7 jours à 3 jours.

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