Au cours d’un laps de temps dont
il est difficile aujourd’hui de déterminer la durée, Samira Messad est restée
éloignée des regards, de la surveillance des techniciens et des accompagnatrices
dont la mission première est, selon le protocole que l’on raconte avoir été mis
en place, d’empêcher l’utilisation de méthodes ou de produits susceptibles de
dissimuler l’usage de substances interdites.
Samira Messad aurait pu faire la
sourde oreille, s’esquiver comme cela serait l’habitude prise par certains
athlètes de premier plan, faire fi des appels lancés via la sono. Elle a la
conscience tranquille. Elle répond donc à cette invitation, elle subit ce
contrôle qui, dans son esprit, devait lui ouvrir les portes du paradis des
athlètes, lui permettre de rejoindre l’équipe nationale….et l’envoya au
contraire en enfer.
Nous devons maintenant actualiser
les informations auparavant communiquées et rapporter la version du DTN de
l’époque. Ce cadre technique permanent de la fédération en charge de l’élite
que Samira Messad ne semble pas beaucoup apprécier. Comme cela semble être le
cas de beaucoup d’autres athlètes d’ailleurs. Ramzi Abdenouz et Abdelhamid
« Blondin » Zerifi ont eu des différents (rapportés
dans de précédentes chroniques) avec lui.
Dans une vidéo que nous avons
découverte récemment, Ahmed Boubrit, alors que se déroulaient les championnats
du monde d’athlétisme de Pékin (22 au 30 août 2015), a été interviewé, depuis
les studios d’Alger (à une date que nous n’avons pu déterminer avec exactitude)
par la chaîne de télévision privée « Annahar TV ».
Néanmoins, nous avons pu déduire
de l’échange que l’interview est immédiatement postérieure aux qualifications
du 1500 mètres messieurs qui se déroulèrent le 27 août. Dans les heures qui
suivirent les séries de cette épreuve.
Au cours de cet entretien
téléphonique, Ahmed Boubrit, déclara, confirmant en cela les propos tenus par
Samira Messad, que l’athlète, présentée en tant qu’internationale par le
journaliste, n’avait pas ce statut qu’on lui accorde volontiers à tort et
qu’elle (contrairement à l’affirmation de l’animateur de l’émission sportive tendant à faire croire
qu’elle était présente à Pékin et montrant quelles sont les idées préconçues et
les raccourcis et incompréhensions habitant les esprits de beaucoup de
journalistes proches géographiquement du royaume national de l’athlétisme)
n’était pas membre de la délégation algérienne devant concourir au « Nid
d’oiseau ».
Ce n’est pas le cas de Samira Messad,
athlète de niveau national présumée coupable de dopage, qui les intéresse mais
l’athlète représentative d’une nation qui fait courir, à la recherche de
sensationnel au moment où se déroule un l’événement mondial, les championnats
du monde d’athlétisme. La consultation de la liste des sélectionnés auraient pu
éviter un amalgame déplaisant et une polémique inutile.
Profitant de l’opportunité qui
lui était offerte comme sur…. un plateau de télévision, le journaliste chercha également
à confirmer la rumeur, présentée en tant qu’information crédible, relative à un
probable dopage de Salim Keddar.
Celui-ci, un jeune athlète venu
d’Ain Defla, a été le compagnon d’entrainement, (le sparring-partner quasiment
inconnu au bataillon des milers algériens de niveau international lorsqu’il
rejoignit le champion olympique) de Toufik Makhloufi. Quelques mois plus tard, Salim
Keddar sera au cœur de la polémique dite du « billet d’avion »
payé, a-t-on dit et écrit, sur les deniers du champion olympique de Londres
2012 pour lui permettre de rejoindre Rio de Janeiro à partir de Paris.
Cette information sur le prétendu dopage de
Salim Keddar est réfutée par le DTN qui justifie sa réponse par l’absence de
notification officielle reçue au niveau de la fédération. Comme Ahmed Boubrit,
les membres les plus importants, essentiels de l’instance (dont le président)
étaient du voyage pékinois. Certains prétendaient siéger au conseil de l’IAAF et à occuper une place dans les plus hautes
sphères de l’athlétisme mondial (bureau, comité exécutif et commissions) tandis
que d’autres étaient là-bas pour encadrer la délégation. Nous avons raconté par
ailleurs les mésaventures vécues par quelques athlètes.
Nous devons reconnaitre que le délai de fuite
(la genèse de la rumeur) est vraiment court. Trois jours séparent la finalisation du
rapport d’analyse par le laboratoire (24 août), l’envoi de la notification par
la CNAD (25 août) et la diffusion sur les ondes (27 ou 28 août). Nos
spéculations sur le temps de formation des rumeurs sont passées de 7 jours à 3
jours.
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