Toujours selon son
récit, duquel la linéarité est absente, après une longue attente, Samira Messad
fut libérée sans avoir été soumise au contrôle antidopage pour lequel elle
avait été retenue. Elle partit donc rejoindre ses camarades de club et s’engager
dans les activités qui sont celles de tout athlète dégagé de toute
obligation : discuter avec son entraîneur et ses connaissances,
vadrouiller.
Ce n’est que bien plus
tard, après de longues palabres entre les responsables fédéraux et de la CNAD,
qu’elle fut appelée à se présenter à nouveau au centre de prélèvement. L’obligation impérative d’être placée sous
surveillance permanente entre la fin de l’épreuve et la satisfaction du
contrôle n’a pas été respectée.
Aujourd’hui, devenue
une paria, elle se demande si elle n’aurait pas dû agir comme tant d’autres
athlètes qui, placés dans des situations similaires (plus fréquentes qu’on ne
pourrait le croire) ne répondent pas aux appels.
Les déclarations décousues de Samira Messad donne (lorsque
que l’on essaye d’apporter un peu de cohérence à ses propos) des indications sur
ce qui se passerait lors des contrôles anti dopage. Pour beaucoup d’entre elles,
c’est une sorte de collection de rumeurs, celles qui font le quotidien des
journées passées au stade annexe. Des informations diffusées sous le prétendu sceau
d’un prétendu secret par des athlètes envieux et d’entraîneurs emportés par les
tourbillons de la gestion de la fédération, des faits et gestes de ceux qui se
regroupent par clans. Pour dire vrai, tout le monde critique tout le monde sur
un fond de rivalité clubarde ou fédérale. Et, il n’y a rien de mieux pour nuire
à la réputation des collègues que d’imputer la réussite aux effets du dopage.
Toutefois, les produits pharmaceutiques (supposés dopants)
importés de Russie au cours de l’été 2013, à l’issue des championnats du monde
d’athlétisme de Moscou, ne l’ont pas été pour être stockés inutilement quelque
part. Ils doivent, en toute logique, être mis sur le marché dont on dit qu’il
serait florissant dans cette immense enceinte qu’est le complexe où sont
recensés la quasi-totalité des institutions sportives du pays.
Le président de la CNAD dans une déclaration affirmera en
2016 qu’au cours de cette année 2015 (qui verra 3 résultats d’analyse anormaux
non compris les cas constatés dans le monde du football auquel s’applique une
autre procédure) le programme de lutte contre le dopage avait connu une
importante activité avec 300 contrôles effectués. Constatons que cette
année-là, le mouvement sportif national n’est pas impacté par ce fléau : 3
contrôles positifs sur 300 prélèvements effectués.
Pour Samira Messad qui n’est pas une habituée des lieux, ou
qui du moins n’y est pas présente en permanence, ces rumeurs sont des informations
dont la véracité et la fiabilité sont avérées. Elle font partie de celles dont
on ne peut décemment pas douter puisque tout le monde en parle.
Nous devons avoir à l’esprit qu’elle vient d’abord d’une
ville de l’intérieur du pays (où les rivalités de la capitale n’acquièrent vie
et consistance que par les échos qui parviennent par personnes interposées, le
plus souvent sérieuses, revenant d’un déplacement de la capitale où tout se
fait et se défait) où les commérages les plus importants sont ceux qui
naissent intramuros et qu’ensuite son
parcours scolaire, n’a pas été de la plus grande exemplarité. Précocement, elle
a été envoyée rejoindre cette vie active qui n’a d’ « actif »
que la dénomination et qui n’est en fin de compte qu’une porte de sortie impérative
du système éducatif obligatoire.
Samira Messad,
initialement libérée par les techniciens de contrôle, a été rappelée pour subir
ce contrôle dont le résultat sera déclaré anormal par le laboratoire agréé de
l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) de Châtenay Malabris.
Etrangement, sur la foi de la déclaration des responsables nationaux, Samira
Messad a cru, jusqu’au printemps 2017, que les analyses avaient été effectuées
soit au laboratoire d’Alger soit à celui de Tunis.
Pendant longtemps, Samira Messad a douté des résultats. En
effet, il court, avec une forte insistance, une légende sportive au sein des
installations du complexe olympique. Elle fait état de résultats falsifiés (et falsifiables
à la demande) remis par le laboratoire tunisois. Ce serait, dit-on, le motif du
retrait de l’agreement délivré par l’AMA.
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