vendredi 28 juillet 2017

Samira Messad (35), La viande « Haram »

Des études auraient  montré que de la nandrolone a été certes trouvée dans la viande porcine. Elles indiqueraient qu’elle l’aurait été seulement dans des morceaux précis : le foie, les reins (rognons) et les testicules. Wikipédia précise qu'en France, le porc charcutier est un mâle castré ou une femelle.
La viande de porc, pour des raisons religieuses appartenant au dogme musulman, n’est pas commercialisée et consommée en Algérie. L’assiette algérienne de Samira Messad n’a donc pu en contenir. On ne peut donc établir un lien entre la consommation de cette viande avec la découverte de cette molécule dans l’urine de Samira Messad.
Si ce n’est que, presque deux ans après le prélèvement et le résultat connu des analyses, au courant du mois de juillet 2017, Samira Messad a publié, sur les réseaux sociaux, une photo la montrant, posant avec des athlètes françaises, au stade d’athlétisme Philippides, l’ancien stade universitaire de Montpellier (Hérault).  
Cette photo montre qu’elle avait participé à quelques compétitions organisées par des clubs locaux du midi de la France (Marseille et Montpellier). Il reste à savoir si, pendant ce court séjour (sur lequel nous n’avons pas d’indications précises), elle s’est permis des écarts ou plus exactement si elle n’aurait pas prêté une grande attention à la distinction alimentaire entre ce « hallal » ou « haram » qui anime, alimente (c’est le cas de le dire) les débats politico-religieux et enrichit - par un élément anecdotique-  le portrait du musulman vertueux de France et d’…..Europe.
Maintenant que nous connaissons un peu mieux la situation, le  contexte dans laquelle évolue Samira Messad, il ne fait pas de doute que ce n’est certainement pas le genre de questions qui lui viendrait en premier à l’esprit. En Algérie, tout est « hallal », n’est-ce pas. 
L’expression éculée de « tout ce qui rentre fait ventre » n’est plus aussi usitée qu’elle le fut il y a plusieurs décennies, il y a plus d’un demi-siècle, pendant la période de la colonisation ou au cours des premières années de l’indépendance. Mais, elle continue de faire partie de la réalité quotidienne de Samira Messad.
Le contenu de l’assiette, qualitativement adapté aux dogmes religieux, n’est pas sa préoccupation première. Les « petits gestes » de ses entraîneurs et dirigeants, évoqués précédemment, sont ceux qu’elle cita en priorité : le panier des fêtes religieuses, l’aide médicale. Les besoins de première nécessité de la hiérarchie de Maslow. Alors, quand la table est bien garnie, on laisse de côté ces considérations. D'autant que le lien entre la nandrolone et la viande de porc n’a jamais été vulgarisée.
La nandrolone est un produit interdit par le code mondial antidopage. Elle figure sur la liste des produits prohibés.  Sa détection lors d'un contrôle antidopage entraîne des sanctions sportives allant de six mois à deux ans de suspension (un barème à revoir certainement à la lumière du durcissement opéré après 2012). Sa revente entraîne des sanctions pénales.
La caractéristique mise en exergue de la nandrolone est celle d’être un produit facilement détectable dans les urines mais difficile à quantifier conduisant à se demander si ce ne serait pas la substance identifiée et non quantifiée par le laboratoire.
Utilisée sous sa forme injectable, dans une cure, elle serait visible durant les 6 à 8 mois suivant l’administration. Avec un traitement à base de comprimés ou de poudre, la période à risque (doit-on comprendre qu’il s’agit de la période où elle serait détectable ?) pour un sportif est nettement raccourcie. Toutefois, cela n’empêcherait pas la possibilité d’un contrôle se révélant positif pour les utilisateurs de ces deux formes.
La troisième substance est le Méthandrosténolone, plus connu sous le nom des marques « Danabol », « Dianabol », « DBOL ». C’est un stéroïde anabolisant de la première heure, sans doute un des ancêtres du dopage.  Il a été développé et commercialisé par un laboratoire pharmaceutique de dimension internationale en 1958.

Il était employé par les pratiquants de bodybuilding jusqu'à son interdiction dans de nombreux pays et par de nombreux organismes.  Bien qu’il n’y ait plus aucune production légale aux États-Unis et en Europe de l'Ouest, le produit continuerait à être fabriqué et commercialisé dans d’autres pays : au Mexique, en Russie et en Thaïlande. 

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