Réda Abdenouz (finaliste du 800 mètres des jeux olympiques de Barcelone
1992, entraîneur au Qatar) et son fils Ramzi (lui aussi coureur de 800 à la
notoriété moins établie que celle de son père) furent victimes des écarts de
langage du DTN.
Ce dernier n’aurait pas apprécié que Réda Abdenouz (avec qui les
relations s’étaient détériorées lorsque Réda avait quitté le poste qu’il
occupait à la DTN) affirma qu’il avait financé de ses propres deniers, le stage
de son fils Ramzi sur les hauteurs de la Corne de l’Afrique.
Nous devons comprendre que du point de vue du DTN, l’information
publiée, bien que véridique, était déplacée, dérangeante. Ramzi Abdenouz était
partie en même temps que les athlètes du groupe constitué autour d’Amar Benida.
Le stage de ce groupe d’athlètes était financé par la CPO. Il n’y a rien à
redire à cela puisque cela fait partie des règles subjectives du jeu. La
discrimination par l’argent et par la proximité. Réda Abdenouz côtoyait, au
Qatar, le grand chef très controversé du groupe d’entraînement dont les
athlètes algériens faisaient partie, Aden Jama.
Aussi, devons-nous supposer que les conditions de la présence de Ramzi
ne devaient pas être connues. L’effort financier consenti par Réda en faveur de
Ramzi, son fils, aurait égratigné, l’image de la fédération. Cela ne devait pas
se savoir. La loi du silence sur la gestion sur la base du « deux
poids et deux mesures » était, encore une fois, à l’œuvre.
Outre ces dérapages langagiers, dont plus tard Samira Messad aurait
été une autre victime, Boubrit refusa la délivrance d’une attestation d’athlète
sollicitée (après son retour de stage) par Ramzi Abdenouz en vue d’obtenir un
visa Schengen devant lui faciliter la participation à des compétitions en
Europe. Tandis que, dit-on, dans une
autre direction, la fédération les fabriquait en quantité industrielle y
compris en faveur de non-sportifs.
Nous pouvons dire que fin 2015, et pendant toute l’année 2016, la
fédération algérienne d’athlétisme est débordée tant par les polémiques et les
coups bas portés par tous les protagonistes que la préparation olympique brinquebalante.
La lecture des procès-verbaux des réunions du bureau fédéral de cette année-là
est révélatrice du malaise qui y règne.
Pas de chance pour Samira Messad. Son dossier est classé, mis aux
oubliettes par la FAA pendant que son affaire est minée on ne sait trop par qui,
ni pourquoi.
Nous avons vu que la fédération se réveilla de son inertie début
janvier 2016. Lors de la réunion du 12 janvier du bureau fédéral.
A cette réunion, six membres (sur douze) étaient
absents. Parmi les absences les plus notables, celles de deux (des trois) vice-présidents :
Nouria Benida-Merah, la championne olympique du 1500 mètres des jeux de Sidney,
et Adli Abdelaziz, qui fut le chef de la délégation partie aux championnats du
monde de Moscou 2013 revenue avec un stock de produits pharmaceutiques. Le
secrétaire général, Rezki Azaoun, également.
C’est au cours de cette réunion,
ayant eu lieu à Zeralda, qu’il fut décidé de faire appel de la décision
prononcée par la CNAD. Ce qui est indéniablement du droit de la FAA.
Le 6 décembre 2015, date
d’enregistrement de la notification de la décision de suspension de 12 mois
reçue le 3 février 2016 par la ligue de wilaya de Bejaïa, Samira Messad change
de statut. Elle devient officiellement une « athlète dopée »
et suspendue de toute activité liée à la pratique athlétique et sportive.
Entre le 06 décembre 2015, date d’officialisation de la sanction, et
le 12 janvier 2016, 36 jours se sont écoulés. La date de réception de cette
décision par la fédération n’est certes pas connue. Et, nous ne l’avons pas particulièrement
cherchée.
Le DTN a connu la notification de résultat d’analyse anormal trois
jours environ après son envoi par la CNAD. Ahmed Boubrit était alors à Pékin où
se disputaient les championnats du monde 2015 d’athlétisme précédés par le
congrès de l’IAAF. Le président Bouras et Boubrit y étaient candidats à une
fonction dans les instances internationales. Malgré ses préoccupations de
responsable technique de la fédération et de candidat déçu, le DTN eut accès à
l’information et put en parler à une chaîne de télé.
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