lundi 13 novembre 2017

Samira Messad (87), Ignorance ou fourberie de la FAA

L’idée d’un cloisonnement de la fédération, que certains voudraient rendre perceptible,  est la conclusion du cheminement intellectuel qui accompagne la lecture du procès-verbal n°07/17 ayant sanctionné la première réunion de l’actuel bureau fédéral. Cette réunion s’est déroulée le 03 avril 2017.

Le dossier Samira Messad est censé être définitivement clos depuis plus d’une année. Depuis au plus tard le 3 du mois de février 2016 marqué par la réception de la sanction, prononcée par la CNAD, par la ligue d’athlétisme de la wilaya de Bejaïa. C’est le dernier repère chronologique mis à notre disposition.

Deux membres du bureau fédéral élu au début de l’année 2017, siégeant lors cette réunion du 3 avril 2017, étaient membres du précédent bureau.

Abdelhakim Dib est l’un d’eux. L’actuel président de la fédération fut 1er vice-président du précédent bureau fédéral. Il occupait également la fonction de président de la commission des affaires juridiques. Accessoirement, il a été le candidat malheureux à la présidence du comité olympique algérien. Celui qui, après avoir félicité publiquement l’heureux élu, porta, dès le lendemain, la charge contre le vainqueur des élections maintenant contesté par les grands électeurs sportifs et les autorités.

Ahmim Saïd, actuellement 2ème vice-président en charge de la  commission médicale, était seulement membre du précédent bureau. Il était chargé d’une mission celle du développement de l’athlétisme dans le Sud. Il a été l’entraîneur des frères Touil, deux jeunes talents du demi-fond qui, comme tant d’autres, se sont essoufflés.

Notons aussi qu’Ahmim a été un temps candidat à la présidence de la fédération avant de se désister et de se rabattre sur le bureau.  Pour lui, le désistement était une solution préférable à l’élimination impitoyable par les censeurs fédéraux et ministériels.  

Ces deux anciens dirigeants fédéraux ont obtenu la confiance de l’Assemblée Générale Extraordinaire de la fédération d’athlétisme pour faire partie, à nouveau, du bureau fédéral.

La lecture du procès-verbal de la réunion du BF du 3 avril 2017 est éloquente et enrichissante. Elle montre, à travers l’une des résolutions prises, un retournement de situation auquel on est loin de s’attendre. La preuve, s’il en est, que l’objectivité n’a pas toujours été à l’œuvre à la fédération.

La démonstration de la subjectivité se trouve dans le passage que nous reproduisons : « Il a été  demandé d’effectuer une investigation pour connaitre la vérité sur ce cas de dopage et les sanctions prononcées à l’encontre de l’athlète ».

Il faut comprendre par-là que l’institution fédérale élue ne connait pas la vérité. Une explication peut être trouvée à ce fait. Dès son élection, le président Dib l’a décapitée en écartant trois cadres permanents. Trois directeurs (le DTN, le DOS et le DDF), responsables de trois directions importantes : la direction technique, l’organisation sportive et le développement et formation. Nommés par le ministre. Partis du jour au lendemain !

Le plus marquant et insolite se situe dans la formulation usitée dans le passage du procès-verbal. Elle laisse croire que les membres du bureau fédéral n’auraient pas été tenus informés des suites du « Cas de Messad Samira ». Ce qui pour la majorité des membres est véridique car nouvellement élus. Ils sont montés dans un train en marche, à grande vitesse.

Toutefois, cette interprétation ne peut s’appliquer à messieurs Dib et Ahmim. Et à quelques autres d’ailleurs. En particulier, ceux approchés, les jours précédant cette réunion, par une Samira Messad révoltée.

Quant à Dib et Ahmim, les seuls élus rescapés, ils avaient assisté à la réunion du 12 janvier 2016 qui décida de faire recours à la sanction prononcée à l’encontre de Samira Messad par la commission de discipline (commission d’audition et de décision). Ils sont sensés connaitre les tenants et aboutissants, les motivations à l’origine du recours formulé. Sauf…. s’ils n’étaient que des spectateurs. Ils étaient également informés du sort de l’athlète. Au moins par les peu nombreux articles de presse publiés à l’époque.  


Reconnaissons que la formulation (d’une meilleure qualité que celles des procès-verbaux de la fin du mandat précédent) est des plus ambigües, puisque l’on évoque la recherche de la vérité sur le cas de dopage et sur les sanctions prononcées. Notons également que l’on découvre, par hasard, non pas une sanction mais des sanctions. 

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