Il faudrait certainement plonger dans les profondeurs (psychanalytiques
et relationnelles) des coulisses de l’athlétisme constantinois pour comprendre
les raisons qui ont fait que le MAC n’a pas été approché pour être une
alternative à cet exil bougiote du sauteur.
Mais, nous croyons savoir que cela fut aussi le cas de
l’ASC Bounouara, l’association sportive constantinoise disposant de plus de
moyens financiers, du soutien et du parrainage fédéral et offrant en
conséquence des rémunérations plus conséquentes que celle proposée par le MBB.
Triki Yasser Mohamed Tahar, comme tant d’autres athlètes
avant lui, est un jeune champion écartelé, par de très forts liens, entre les
pôles de sa jeune existence : Ibn Zyad (où il est né et a grandi),
Constantine (où il est venu étudier et s’entraîner au quotidien) et Bejaïa
participant à son développement d’athlète.
On y ajoutera aussi, dans un nécessaire souci
d’objectivité, les différents lieux de stages de préparation organisés par le
comité olympique algérien à Formia (Italie) et en Pologne (en compagnie d’Amine
Bouanani) avant les championnats du monde juniors.
Ce dernier stage incita à quelques sourdes
récriminations, sur les providentiels réseaux sociaux, de la part de parents d’athlètes,
installés dans les hautes sphères du mouvement sportif national et, de par leurs
passés sportifs, proches de l’athlétisme algérien et de ses instances fédérales,
croyant sans doute à un stage fédéral que l’on aurait dissimulé et dont leur
progéniture aurait été évincée.
Nous croyons avoir compris (à partir de diverses discussions
informelles portant à la fois sur le présent de l’athlétisme constantinois engagé
dans un déclin inexorable et sur les éternelles inimitiés qui agitent le
microcosme) que le dépit (inavoué publiquement) de Labed avait été d’autant
plus grand que l’association sportive dont il est la cheville ouvrière (une
sorte de directeur délégué ou exécutif) aurait
pu s’aligner sur les propositions, somme toutes modestes (toutes proportions
gardées avec les promesses d’autres associations de la capitale), mais non
négligeables compte tenu qu’elles touchent un junior, du MBB, cher à « D’da
Djoudi » (Messaoudi).
Le projet de recrutement de Samira Messad a rapidement tourné court.
Ce fut, pourrait-on écrire, un projet mort avant même de naître, un projet
avorté pendant la gestation, une IVG athlétique.
Sa concrétisation, sur l’incontournable plan administratif autorisant
officiellement le passage d’un club à un autre, ne pouvait être rendu possible
que par l’obtention d’une licence sportive elle-même liée à une mutation
interclubs et inter-wilayas. Pire encore, une mutation inter-CCR (conseils de
coordination régionale), des entités non statutaires faisant office de ligues
régionales.
Nous conjecturons que l’actualisation de la licence multi-annuelle,
suspendue pour cause de suspension, n’aurait pas suscitée autant de remous et
tracas. Pour tous les intervenants de premier rang (clubs, ligues de wilayas,
CCR), en l’absence d’une quelconque information publique contraire à la
décision parvenue à la ligue de Bejaïa au début du mois de février 2016, la
suspension d’une année était arrivée à son terme à la fin du mois d’août 2016.
Le retour de Samira Messad à la compétition avec son club d’origine
n’aurait été perçu que comme une démarche administrative normale entreprise entre
l’athlète, le club avec lequel elle était liée et la ligue qui semblent être deux
entités ignorant les événements de l’année 2016 postérieurs à la suspension
originelle.
Nous subodorons toutefois que, même dans ce scenario, l’introduction
de la licence à puce, synonyme de modernisation de la base de données fédérales,
aurait pu tout de même l’entravée.
Le dossier de mutation fut bloqué au niveau de la fédération. L’effet immédiat de la décision fédérale a été
que cette demande de mutation a permis de mettre à jour (au sens archéologique
du terme) la décision de suspension prononcée par la commission d’appel de la
CNAD.
L’entité fédérale était en possession de la décision mais n’en avait
pas fait état. Bien au contraire, souvenons-nous que certains responsables fédéraux
avaient réconforté Samira Messad sur sa participation aux championnats
nationaux Open de 2017. Enfermée dans un tiroir à l’abri des regards
indiscrets.
Cette sanction revêt une particularité incompréhensible. En effet, Elle
est en contradiction avec une des règles nationales et mondiales de la lutte antidopage.
Elle n’avait pas été notifiée à l’athlète. La clause de divulgation publique
n’a pas été mise en application.
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