Le Mouloudia de Bejaïa
(MOB), unique club représentatif de la wilaya des Hammadites dans le
championnat de l’élite footballistique Ligue 1 Mobilis depuis la rétrogradation
en Ligue 2 de son rival local, la JSMB présentée comme le doyen des clubs
kabyles, caracole en tête de classement de ce championnat depuis quelques
journées. Cette association sportive que l’on peut considérer comme faisant
partie (au décompte des années passées à ce niveau) des cendrillons de cette
compétition nationale, a terrassé récemment l’un des grands du football
national, l’Entente de Sétif, une formation sportive auréolée du titre de
vainqueur de la Champion’s Ligue africaine valorisée d’autre part par une Super
coupe d’Afrique conquise, quelque jours plus tôt, face au Ahly du Caire, un des
ténors du ballon rond africain. Du haut de Yemma Gouraya, avant le match, les
₺Crabes₺ avaient eu une pensée à la mémoire de Bouguermouh qui immortalisa, en
₺Kahla oua beida₺, les ₺Ententistes₺ d’hier au second souffle légendaire,
représentants d’une wilaya qui aux premières années de l’Indépendance fut la leur.
Dans l’enthousiasme
qui caractérise les porteurs des maillots ₺Verts et Noirs ₺, les ₺Crabes₺ se
comparent les ₺Sanafirs₺ qui partagent la même adoration pour leurs mandants.
Equipe quasiment inconnue ou du moins méconnue, les ₺Crabes₺, aujourd’hui
titillent les sommets et font mordre la poussière à des rivaux dont le palmarès
est inégalable. Avec, par contre des moyens dérisoires ! Du moins dans la
vision qu’ont les dirigeants de clubs de la valorisation des équipes.
Un site électronique allemand, spécialisé dans la valorisation
économique du football professionnel mondial a, en période de mercato hivernal,
classé le MOB à la 14ème place (2.95 millions d’euros), précédant le
NAHD (2.58 millions d’euros) et l’ASMO (2.05 millions d’euros), deux nouveaux
promus en Ligue 1. Ce classement, basé sur les salaires annuels versés aux
joueurs (seule et unique référence économique du foot algérien), place les
₺Crabes₺ à bonne distance de l’USMA (9.65 millions d’euros), le MCA (7.95
millions d’euros), l’ESS (6.48 millions d’euros), la JSK (5.95 millions
d’euros), l’ASO (4.98 millions d’euros) et le CSC (4.85 millions d’euros).
Dans une déclaration récente, le porte-parole du club annonce tout de
go que, pour achever dans de bonnes conditions la saison, l’équipe managériale
a établi un budget prévisionnel pour l’ensemble de la saison d’environ 34
milliards de centimes. Dans la foulée, et dans des déclarations faites à la
presse, il rejette la subvention de 3 milliards de centimes accordée par l’APC,
en exige 7 et transige finalement pour une aide de 5 milliards. Les sponsors
sont aussi sollicités pour revoir à la hausse leurs sanctions. Cette demande de
révision généralisée est motivée par le changement de standing d’une équipe
ayant longtemps végété dans les divisions dites inférieures. Cevital qui reçoit
pour l’occasion le statut de « groupe le plus puissant au niveau
national » se voit inciter à un doublement de sa participation financière
qui passerait ainsi de 2 à 4 milliards de centimes.
Toutefois, cet hiver, les besoins financiers ont diminué de manière
conséquente par le biais de la libération de quelques joueurs. Ce qui passe
inaperçu par contre c’est le ratio masse salariale/budget de l’équipe (30
milliards/34 milliards) proche de 90%.
Une partie de ces informations qui, malheureusement, nous viennent de
l’étranger, donne à réfléchir. Que doit-il en être pour les écuries du haut du
classement des salaires ?
Sous l’olivier, un verre (de thé à la menthe) à la main, méditons sur
la ….suite de notre chronique
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