Samedi 2 mai, le stade annexe - du complexe sportif Chahid Hamlaoui
qui arbore pompeusement une plaque le désignant comme ₺stade d’athlétisme₺
dont il n’a que le nom puisque les athlètes disputent l’espace qui leur est
théoriquement consacré à l’impérialisme du football – accueillera une
compétition d’athlétisme réservée aux athlètes aux besoins spécifiques. Cette
compétition organisée par la ligue handisport de la wilaya de Constantine (avec
la collaboration technique de la ligue d’athlétisme de Constantine) est la 4ème étape d’un circuit de meetings nationaux
d’athlétisme mis en place, pour le bonheur des athlètes licenciés, par la
fédération algérienne d’handisports.
Après Annaba, Béjaïa,
Mascara, Constantine sera donc l’hôte (avant Oran le 23 mai, et Béjaïa à
nouveau ou Alger – le lieu n’a pas encore été arrêté – pour l’étape finale qui
se déroulera les 4 et 5 juin) d’une série d’épreuves connaissant la
participation d’athlètes essentiellement locaux et régionaux mais aussi de ceux
appartenant à l’élite nationale. Si pour les premiers, il s’agit de se frotter
aux meilleurs pour améliorer leurs niveaux de performance et acquérir
l’expérience qui leur fait défaut, pour les seconds, l’objectif est d’évaluer
leur degré de préparation et de se placer dans la liste des compétiteurs
susceptibles de se rendre aux championnats d’Afrique (en septembre) et aux
championnats du monde de Doha (en octobre). Une petite minorité s’attend à
mieux encore, améliorer des records du monde ou leurs classements au ₺ranking₺
(classement mondial) établi par l’IPC.
Trois constantinois,
athlètes de l’USH Constantine, font partie de cette dernière catégorie. Il
s’agit des athlètes (connus depuis des années par le public), Karim Bettina et
Nadia Medjmedj - détenteurs de titre mondiaux et paralympiques et de multiples
records du monde - figurant
toujours dans le "Top five
mondial" et de la jeune valeur
montante du lancer de javelot (classe T 33), Asmahan Boudjaadar, dont la
performance réalisée au meeting international de Doha (en début mars) à été
reconnue par les instances internationales en tant que record du monde. Son
objectif est d’ailleurs de renouveler sa performance.
D’Alger, de Béjaïa,
d’Annaba et bien d’autres villes du pays, de nombreux athlètes feront le
déplacement constantinois. Bien que placé – nous dit-on - sous l’aile bienveillante du commissariat de
« Constantine, capitale 2015 de la culture arabe » (dont le
commissaire rehausserait de sa présence la compétition), ils sont confrontés à
des questions quasiment insolubles de logistique dont celui de l’hébergement
qui est le plus délicat à résoudre compte tenu de leurs besoins et de
l’indigence financière dans laquelle ils se meuvent. Les associations
handisports ne sont pas les mieux nanties et les structures d’hébergement bon
marché (auberges de jeunesse), selon des conversations téléphoniques
surprises entre des dirigeants de l’handisport constantinois et leurs pairs
d’autres villes à la recherche d’une aide bienfaitrice, saturées et pas
toujours disposées à recevoir ces personnes.
Malgré ces avanies, les
visiteurs d’un weekend semblent désireux de marquer sportivement leurs
présences par des performances dignes d’intérêt. Cependant, certains d’entre
eux éprouvent un sentiment fort de marginalisation né de l’impossibilité
décrétée de concourir sur les installations du ₺grand stade₺ et des absences de
commodités pour les invités, athlètes, accompagnateurs et dirigeants.
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