Trois clubs sportifs professionnels parmi les
plus réputés occupent les colonnes de la presse sportive. La JSK, le MCO et
l’USMH. Les trois ont des difficultés pour régler les salaires qu’ils doivent à
leurs joueurs. Ne pas s’affoler, ils ne sont pas les seuls à figurer sur la
liste. Quasiment tous ceux participant (ou ayant participé) aux championnats
professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2 y sont inscrits depuis que l’aventure
du ₺professionnalisme sportif₺ a débuté. Bof, comme le disent sans penser à
mal les jeunes dans la rue : « c’est normal ! ». Sauf que
cette situation est tout sauf « normale ». Elle devrait être
l’exception qui…., en grammaire de la langue française, confirme la règle.
Il n’est pas certainement normal qu’un
employeur assujetti à l’application de la réglementation relevant du code du
travail ne règle pas le salaire de ses employés à l’échéance légalement
convenue, c'est-à-dire à la fin du mois. Il n’est pas normal non plus que les
salaires dus représentent des périodes plus ou moins longues s’étalant pour les
cas qui nous occupent aujourd’hui de 2 mois
(MCO) à 6 mois (JSK). Pire encore, il est tout à fait ₺normal₺ qu’aux yeux des dirigeants, des supporters, des pouvoirs publics, des
administrations publiques en charge de faire respecter la réglementation du
travail (et d’autres), cette infraction soit considérée comme quantité
négligeable à laquelle on ne doive pas accorder une quelconque importance.
Dans cet engrenage de faits anodins, il est
tout à fait normal que l’on (le président ou un autre dirigeant influent)
puisse également conditionner le paiement de plusieurs mois de salaires non
réglés à une victoire lors d’une prochaine rencontre décisive pour la survie du
club bien que tout le monde sache que les caisses sont vides et ne seront pas
alimentées…. tant que les collectivités locales n’auront pas dégagé LA
SUBVENTION. Mais, il n’est pas normal que les joueurs (et les autres salariés
du club) récriminent ou menacent ou font grève.
Il n’est pas normal, semble-t-il qu’un joueur
se sentant flouer, berner par ses dirigeants fasse valoir ses droits devant les
juridictions compétentes. Il n’est pas normal qu’il aille devant la CRL
(commission de résolution des litiges) ou le TAS (tribunal arbitral sportif) et
qu’il obtienne une sorte de compromis à l’amiable (des dirigeants sportifs
peuvent-ils déjuger leurs pairs ?). Il n’est pas non plus normal que la
justice lui donne gain de cause. Mais, il est normal et juste que le club (ou
ses dirigeants) tente à ce moment-là, quand la justice a tranché et que la
décision de justice devient éxécutoire qu’il (les dirigeants, le club) veuille négocier
à…..l’amiable.
C’est
ce qui arrive à Laïb, président de l’USMH, qui condamné à verser 700 millions
de centimes dus au joueur Hanister voudrait aujourd’hui transiger à…. 300
millions.
Il est devenu patent aujourd’hui que
l’instauration du professionnalisme passe inéluctablement par le regroupement des parties prenantes
dans des associations corporatistes revendiquant chacune leurs droits, exigeant
une application stricte de la réglementation (nationale et internationale)
régissant les relations avec les clubs professionnels (après un délai de 3 mois
et 1 jour, un joueur non payé est délié de facto de ses obligations
contractuelles et est en droit d’obtenir réparation pour les préjudices subis.
Ce qui signifie que le joueur pourra obtenir – en plus de sa libération - le
paiement des salaires et de dommages et intérêts éventuels), que chacun de ceux
qui sont lésés se pourvoient devant les tribunaux et présentent les fameux
chèques sans provision qui leur ont été remis pour garantir un paiement de
salaire qui n’est jamais assuré.
Lorsque les joueurs et les entraineurs ne se
comporteront plus en … enfants de bonne famille, les dirigeants
réfléchiront à deux fois avant de commettre leurs actes passibles (quasiment
sans exception) devant les tribunaux qui en feront des…. repris de justice…..
indésirables dans le monde du sport.
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