dimanche 26 avril 2015

Présidents de clubs, Tels des dieux tutélaires


                                                                                                                                 

« Moh » Cherif Hannachi est un personnage adorable. Un de ceux que les commentateurs sportifs apprécient avec volupté … un plaisir inénarrable et inégalable. A se demander ce que nous ferions s’il n’existait pas. En effet, le président de la JSK est incontournable. Il est partout et parle de tout. Comme s’il possédait la science infuse….  du football. « Moh » (permettez-nous cette familiarité de vous appelez ainsi par un diminutif) est un interlocuteur …inévitable des journalistes qu’il aide sans aucune peine à remplir, tant il est disert sur tous les sujets, leurs missions d’information. Qu’il en soit ici vivement remercié.
 « Moh » Cherif Hannachi est un personnage respectable et … respecté. Comment ne le serait-il pas avec une présence dans les  vestiaires de la JSK (club emblématique de  la  fière Kabylie) qui doit avoisiner, si ce n’est dépassé le demi-siècle et dont la présence n’est certainement pas déplacée dans les hauts lieux du football national, aussi bien dans les bureaux (et salons) de la fédé, de la LFP et de tant d’autres institutions sportives parmi les plus prestigieuses du pays. Cette longévité dans le milieu du football (dont une vingtaine d’années, nous dit-on, comme premier responsable des « Verts et Jaunes » ou des « Canaris », comme est surnommée l’équipe) en font le doyen des présidents de clubs professionnels encore en activité, nous glisse-t-on à l’oreille, depuis le retrait de Boualem Tiab, son ex-collègue de la JSM Béjaïa, mais aussi et surtout pour la raison qu’il est très fin connaisseur des mécanismes qui régissent le football algérien.
C’est ce qui fait qu’il est indétrônable de ce poste que lui envient quelques uns et jalousent beaucoup. Oubliant souvent que « Moh » a toujours été devant des rudes coups portés au symbole de la Kabylie sportive, parant, de son armure, (aujourd’hui percée de toutes parts et pour le moins cabossée) des chevaliers des temps …anciens, les estocades dont il a quelque fois été la cause. « Moh » a été de toutes les campagnes footballistiques, de tous les combats. Mais, souvent (si ce n’est toujours)….. seul devant les difficultés qui se dressaient.
Se dressant comme un totem, « Moh » fait de l’ombre à tous. Il impressionne même ses plus proches collaborateurs qui se font bien petits en sa présence imposante et de la légitimité que lui donne l’histoire. C’est cette présence omniprésente et omnisciente, tel un dieu tutélaire, qui fait que ses détracteurs (du moins ceux qui osent l’affronter via les médias) ne lui pardonnent pas.
Mais, peut-on reprocher à une icône du football modelée sur le format d’autres icones aux ambitions personnelles plus prestigieuses, d’être une icône. De faire le vide autour de soi, de ne déléguer que ce qu’il veut bien consentir à déléguer. D’être au four et au moulin.
Hannachi est un représentant d’un mode de gestion éprouvé dans d’autres domaines d’activités plus structurantes de la vie sociale de notre pays. Hannachi ne donne pas le sentiment d’être un adepte de la collégialité qui pour certains sont des vestiges visibles des archaïsmes sociétaux. Mais, il n’est pas le seul. La majorité des autres dirigeants de clubs est formatée de la même manière… à la recherche d’un pouvoir à ne pas partager bâti sur des fondements divers : la légitimité historique que donne le fait d’être un « enfant du club », celui de l’entregent ou de la puissance financière.


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