lundi 12 juin 2017

Samira Messad (23), Anomalie vénielle de forme

Lorsque se présente une situation de résultat d’analyse anormal, le président du comité de discipline antidopage désigne  trois  membres du comité (de discipline) dont chacun d’eux  représente un des « corps » constitutifs de la commission de discipline,  à savoir un juriste, un  médecin ou pharmacien et un ancien sportif chargés de  procéder à l’audition et à la décision de l’affaire. 

Ceci étant, nous devons convenir que le comité d’audition et de décision  ayant entendu Samira Messad, se réunit, selon toute vraisemblance, pour la seconde fois depuis sa  désignation afin de statuer sur le cas d’un sportif présentant un résultat anormal. Le numéro d’enregistrement nous renseigne à ce sujet : décision n°02.

Une anomalie (vénielle mais démonstratrice aussi et malheureusement de la légèreté qui règne dans les organismes de lutte contre le dopage et du peu de considération accordée à une charge contraignante et répressive, à forte charge émotionnelle de surcroit)  portant sur la forme de la décision rendue par le comité d’audition et de décision (indication d’une copie adressée à la « fédération algérienne de cyclisme » au lieu de la « fédération algérienne d’athlétisme ») situe sur le plan chronologique cette décision. Elle semble indiquer que le sportif  entendu par la CNAD, depuis la désignation du comité de discipline, avant l’audition de Samira Messad, a été un coureur cycliste.

Une seconde anomalie potentielle peut être entrevue. En se basant uniquement sur le nombre de suspensions prononcé avant que le comité d’audition et de décision ne prononce sa sentence sur le cas Messad, il s’agit au moins du troisième cas examiné par la commission de discipline.

Il est fait abstraction du cas des deux autres athlètes ayant présenté des résultats d’analyses anormaux lors de ces mêmes championnats d’Algérie d’athlétisme Open examinés par ce comité de discipline. Deux cas (sur lesquels nous reviendrons plus tard) que nous devons considérés (en l’absence d’informations plus précises) comme ayant été enregistrés chronologiquement après celui de Samira Messad. Une autre explication rationnelle pourrait aussi être fournie, tel que permis par la composition du comité de discipline, par l’existence d’au moins deux autres comités d’audition et de décision. L’un des deux autres comités d’audition aurait eu à traiter le premier cas, celui du lutteur Oukali.

L’année 2015 a été prolifique en cas de dopage avérés, en résultats d’analyse anormaux. Avant que ne se présente le cas Samira Messad, il y eut celui du lutteur Oukali suivi, peu de temps  après, par le cas du coureur cycliste Hicham Chaâbane.

Celui-ci était alors considéré comme l’une des valeurs montantes du cyclisme algérien. En cette année 2015, il fut vainqueur (avant d’être déchu de sa victoire) du Grand Tour d’Algérie Cycliste (GTAC) 2015.

Après Samira Messad (et les deux autres athlètes), une demi-douzaine de footballeurs dont trois furent suspendus au niveau mondial par la FIFA (Youcef Belaili, Rafik Boussaid et Kheireddine Merzougui) pour "violation des règles antidopage"

Quelques jours après Samira Messad,   partir du mois de septembre 2015, Mohamed Youcef Belaïli (USM Alger) et Rafik Boussaid (RC Arbaâ) avaient été suspendus par la FAF de toute activité liée au football pour une durée de quatre ans, après avoir été contrôlés positifs à la cocaïne.

La même sanction (4 années de suspension) avait été prononcée à l'encontre de  Kheireddine Merzougui MC Alger), contrôlé positif à la methylhexaneamine en janvier 2016.

Hicham Chaâbane avait été contrôlé positif par la CNAD à deux substances interdites (l'érythropoïétine (EPO) et la méthylprédnisolone) à la suite de deux contrôles opérés dans l’Est du pays, respectivement à Constantine et à Annaba, les 24 et 28 mars lors du GTAC-2015.


A cette époque-là (celle où Hicham Chaâbane présenta ses deux résultats d’analyse anormaux) des rumeurs insistantes indiquèrent qu’Amar Bouras - cumulant les fonctions au sein de la fédération d’athlétisme (président de la FAA, entraîneur), du comité olympique (premier vice-président jusqu’à sa démission à l’automne 2016 suite à la traduction devant la commission de discipline du COA de Rachid Fezouine, président de la fédération algérienne de cyclisme) et de la fédération de cyclisme (il aurait été le conseiller du président Fezouine) - était également le manager de l’équipe à laquelle appartenait Chaâbane. La CNAD infligea une suspension de quatre années à Oukali et Chaâbane. 

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