Nous nous devons de remarquer que l’athlète a été informée
(dans le corps de la « notification d’un résultat d’analyse anormal » qui lui a été adressée dans
le respect procédural par la CNAD) de son droit « d’exiger par écrit
sans tarder l’analyse de l’échantillon B ».
Cette notification précise que l’analyse de cet échantillon B
sera à la charge de l’athlète. Nous observerons que le résultat de cet
échantillon B devrait, en toute logique, être identique à celui de
l’échantillon A.
A moins que l’on ne fasse intervenir dans le raisonnement
l’utilisation de pratiques normalement
exogènes au fair-play sportif. Des pratiques qui inciteraient à faire état de
manigances accompagnatrices de l’acte de tricherie apparaissant en filigrane
dans le système de pensée des instances de lutte contre le dopage. Des instances
qui puisent leurs modes de
fonctionnement dans le code mondial du dopage dont l’inspiratrice est l’AMA
véhiculant la référence idéologique suprême.
Ces pratiques et ces manigances scabreuses seraient
sous-jacentes à l’acte premier qui aurait été l’ingestion de produits illicites.
Un acte porté également par un système organisé de tricherie, ayant la capacité
à s’adonner à des actes de sabotage normalement inconnus dans un univers où les
valeurs olympiques ont cours, afin de décrédibiliser des rivaux gênants.
L’univers, selon l’AMA, serait celui de la fourberie. Le sabotage fut
l’argument principal invoqué par Bouras et Mahour Bacha.
La notification de la CNAD indique, pour éviter toute
équivoque, le montant ainsi que le délai limite de formulation, de
l’exigence. L’analyse de l’échantillon B est envisageable, dit le courrier de
l’agence algérienne de lutte contre le dopage,
« à vos frais (290 euros) dans les dix (10) jours à partir de
la date de réception de la notification ». Pour faire bonne
mesure, dans le cadre du respect de la réglementation et de la procédure, il
est d’autre part signalé que « à défaut d’une telle demande, il sera
réputé que vous avez renoncé à ce
droit ».
Nous avons vu que les conditions de vie de Samira Messad (décrites
dans une précédente chronique) ne lui permettent pas de demander l’analyse de
l’échantillon B.
Depuis longtemps, Samira Messad a définitivement intégré,
accepté comme une donnée, une Vérité immuable et indéboulonnable, le discours
démoralisant, de déstructuration mentale que lui tiennent, depuis des années,
les responsables fédéraux qui l’approchaient au pied des podiums des
championnats nationaux. Ces mêmes responsables qui aujourd’hui, dit-elle, la
sollicitent pour l’inciter à se taire, à
ne pas faire d’esclandre, à ne pas dévoiler…...les magouilles.
Samira Messad sait également, après 20 années de pratique de
l’athlétisme (c’est un des passages récurrents de ses déclarations sur les
réseaux sociaux) et une olympiade de blessures et de soins, que sa carrière sportive
est derrière elle. Elle vit son crépuscule sportif. La page des rêves de gloire
a été tournée depuis longtemps. Elle sait qu’elle se situe au mieux parmi les athlètes de niveau maghrébin dans une
discipline où le niveau de performance n’est pas élevé. L’expression populaire
lui sied à merveille : « le train est passé » à la
fin de la première décennie du XXIème siècle.
La CNAD, dans sa correspondance, dans « la
notification d’un résultat d’analyse anormal » lui ayant été
adressée, a l’amabilité (bien que ce soit typiquement une formule
administrative et juridique à laquelle elle est contrainte) de porter à la
connaissance de l’intéressée (à titre indicatif) que le coût de cette analyse
revient à 290 euros.
Une somme correspondant (à l’époque, au début du mois
d’octobre 2015), à peu de choses près, à
deux fois le salaire mensuel minimum garanti calculé à partir du cours officiel
de la devise européenne appliqué dans les agences bancaires.
Appréhendée par le recours au marché parallèle des devises
(ce genre d’opérations n’étant pas autorisé par la législation nationale),
cette analyse de l’échantillon B reviendrait à trois fois le salaire minimum
garanti. Un coût compris entre 45 000 et 50 000 dinars, accessible
seulement aux sportifs professionnels et à ceux qui, membres des différentes
équipes nationales, ont la possibilité de participer à des stages à l’étranger
dispensateurs d’argent de poche en devises. Là aussi, la sélection par les
moyens financiers existe.
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