Ce passage du procès-verbal de réunion (dont nous traduisons seulement
l’idée) est expressif d’abord de l’ambiance générale, de l’incompétence qui
prévaut dans cette sphère et ensuite du mode de fonctionnement de l’esprit du
rédacteur.
Nous devrions sans aucun doute le situer également dans le contexte de
ce mois de janvier 2016. Un début année qui est marqué par la déstabilisation
de la structure fédérale, handicapée par l’absence de son secrétaire général et
son remplacement par…...un « on ne sait qui » devenu omnipotent,
détenteur de tous les pouvoirs de décision.
Nous mentionnerons ici, pour lever toute équivoque, que, sur le plan
réglementaire, la FAA dispose du droit de faire appel d’une décision de la
CNAD. Nous y reviendrons plus tard.
La commission nationale de la lutte antidopage, ou plus exactement son
comité d’audition et de décision, a statué sur le cas Samira Messad et a
prononcé une sanction. L’application de cette sanction est du ressort exclusif
de la fédération. Nous verrons, un peu plus loin, que cette même fédération se
soustraira à ses obligations de représentativité nationale souvent exhibée, ces
derniers temps, par elle (et par d’autres instances sportives nationales) comme
pour témoigner finalement de son incapacité à prendre ses responsabilités.
Le second cas évoqué dans le PV de réunion est celui de (Abdelghani)
Bensaadi. Celui-ci est un spécialiste de demi-fond et cross-country. Pendant la
saison 2014-2015, il était signataire d’une
licence à l’OBBA, un des deux clubs-référence de Bordj Bou Arreridj.
La capitale de l’électronique est un des réservoirs du demi-fond
algérien. C’est dans cette localité qu’est licenciée, dans le second club de la
ville (le NCBBA), Souad Aït Salem, la marathonienne internationale, sélectionnée
pour une participation aux championnats du monde et aux jeux olympiques. Elle
est entrainée par Abdallah « Rachid » Mahour Bacha, son
époux (accessoirement frère d’Ahmed Mahour Bacha, l’entraîneur connu pour avoir
été le coach de Zahra Bouras et de Larbi Bouraâda).
Au début de l’été 2017, à la suite d’un contrôle positif (résultat d’analyse
anormal) lors des championnats nationaux de semi-marathon qui se sont déroulés
à Sidi Belabbès au mois de mars de la même année, Souad Aït Salem a été
annoncée suspendue pour une durée de 4 ans.
Depuis le mois d’août 2015, l’anonymat de Bensaadi avait été préservé
(en conformité avec la notion de la confidentialité telle que vue par le
docteur Mekacher et l’AMA) jusqu’à ce que son nom apparaisse dans le PV
n°08/16. Son nom (ainsi que celui du
troisième cas de résultat d’analyse anormal de 2015) nous était connu par
Samira Messad.
Samira Messad ne pouvait que les connaître. Elle a eu à les croiser (en
tant qu’athlète) dans les tribunes et aux alentours du Sato. Puis, un peu plus
tard, dans les locaux de la CNAD lors de leurs auditions respectives par le comité
d’audition et de décision.
Nous dirons également que la qualité de l’étanchéité phonique des murs
de cette FAA (et de l’ensemble des fédérations abritées par la construction en
préfabriqué de la « Maison des fédérations) possède la capacité
incomparable de retenir (ou de laisser passer) au gré des occupants des locaux,
certaines informations qui font le délice des très nombreux amateurs de
commérages qui sévissent à proximité.
Nous dirons que, pour ce qui concerne le troisième cas, cette
étanchéité a été hermétique comme elle le fut pour Bensaadi jusqu’à
l’incrimination du médecin. Il s’agit d’un jeune coureur de demi-fond, ayant
réalisé de bonnes performances l’ayant conduit à participer aux jeux olympiques
de Rio et qui depuis a disparu des radars de l’athlétisme algérien. Ceci
explique les remarques de Messad, sur les réseaux sociaux, lorsqu’elle établit
une relation entre le dopage et la participation aux jeux olympiques et aux
championnats du monde. Une relation que l’annonce de la suspension d’Aït Salem
nourrit.
Remarquons aussi la rédaction plus que déplorable de ces seulement deux
lignes de PV. Une rédaction bâclée qui fut pourtant adoptée par ces membres du
BF que l’on devine pressés. Dans le compte-rendu des débats, nous noterons
d’abord l’absence de cette délicatesse linguistique et protocolaire (qui sied
aux décisions importantes comme peuvent l’être celle d’une instance nationale)
qui attribue à Samira Messad le statut,
pour le moins désinvolte et pernicieux, de « fille dopée »
sans que l’athlète ne soit nommée.
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