Ni Mahour Bacha, ni Bouras ne purent alors intervenir, intercéder
favorablement en faveur de Larbi Bouraâda et Zahra Bouras. Les contrôles
avaient été réalisés à l’étranger. Les dossiers de Zahra Bouras et de Larbi
Bouraâda, athlètes internationaux, n’étaient pas traités par la CNAD. Ces deux
dossiers échappaient totalement à l’emprise qu’étaient susceptibles d’exercer certains
membres du mouvement sportif national.
Dans la compréhension qu’avait Samira Messad du fonctionnement du
système algérien de lutte contre le dopage, la CNAD a prononcé une suspension
dont l’application est du ressort, en toute souveraineté, de la fédération.
Samira Messad a affirmé ces derniers mois, sur les réseaux sociaux (à
partir de dires recueillis par elle tant à la CNAD qu’à la fédération algérienne d’athlétisme)
que des athlètes de haut niveau auraient été pris dans les filets de la lutte
antidopage et auraient bénéficié de l’indulgence fédérale qu’elle sollicitait
en vain
Des discussions qu’elle eut avec le président de la FAA, elle comprit cependant
qu’elle ne devait rien espérer de lui. Elle ne savait d’ailleurs pas, ne se
doutait pas de ce qui se tramait dans son dos. Elle l’apprendra ses dépens. Bien
plus tard, une année après, au début de l’année 2017. Plus exactement, au mois
de février 2017. Quand il sera trop tard pour faire face sereinement aux
intrigues et manigances.
En ce mois de décembre de l’année 2015, lorsqu’est prononcée la
sanction de suspension, il faut avoir à l’esprit que la fédération algérienne
est quasiment décapitée. Cela on l’oublie trop souvent.
Amar Bouras, le président de la fédération, est débordé par ses nombreuses
activités et par les multiples voyages comptabilisés par ses contradicteurs. Son
emploi du temps boulimique est accaparé également par sa fonction de président
de la commission de la FAA en charge du « parrainage, sponsors et
relations extérieures » qui absorberait la majeure partie de son
temps. Il est aussi préoccupé par les challenges nationaux de courses sur route
et de cross-country dont il a fait les chevaux de bataille de son mandat et le
support des actions de sponsoring.
En outre, il est le premier vice-président du comité olympique
algérien. Il démissionnera de cette fonction après les jeux olympique de Rio de
Janeiro 2016, après avoir dirigé, pendant quelques mois, l’instance olympique et
la préparation olympique, en l’absence du président Mustapha Berraf amoindri
par un AVC (accident cardio-vasculaire).
Pour faire bonne mesure dans….. la démesure, il aurait été également
le conseiller du président de la fédération algérienne de cyclisme dont la traduction
en commission de discipline de l’instance olympique fut à l’origine de sa
démission. Il fut aussi par ailleurs le manager d’une équipe de coureurs
cyclistes. Celle à laquelle aurait appartenu Hichem Chaâbane, le cycliste surpris
dopé (à deux reprises, à quelques jours d’intervalle) en 2015.
Les adversaires de Bouras évoquent aussi, lorsqu’ils veulent
l’atteindre, les liens spéciaux qu’il entretiendrait avec une agence de
communication présente sur le marché
sportif et en athlétisme.
Ces liens nous entraînent inéluctablement au cœur de l’organisation du
marathon international d’Alger. Créé, organisé par une autre agence
évènementielle ayant pignon sur rue, le marathon international d’Alger avait
acquis un succès mérité.
Cette agence, réputée pour son sérieux et son expérience dans
l’organisation de courses sahariennes à impact touristique international et
l’organisation de stages à destination des équipes professionnelles de football
et d’autres disciplines sportives, a été dépossédée de l’organisation du
marathon par la fédération. On dit que celle-ci était jalouse à la fois de la
réussite échappant au contrôle fédéral et de l’essor international de la course
sur route au parcours tracé dans les rues de la capitale.
L’agence de communication proche du président Bouras en a repris
l’organisation. Avec l’insuccès que l’on connait. Les reports succèdent aux
annulations. En toile de fond à cet déboire, l’absence d’un montage financier
conséquent, des prêts consentis par des instances sportives nationales non
remboursés ou l’étant avec d’énormes difficultés. C’est aussi, une organisation
sur laquelle viendra se greffé l’affaire, déraisonnable à tous points de vue,
dite du transpondeur.
A cette même époque, le secrétaire général de la fédération algérienne
d’athlétisme, Rezki Azaoun, échappa à une fin funeste. Un infarctus du myocarde
pendant le marathon international d’Alger l’avait envoyé sur un lit d’hôpital
et l’obligea à délaisser provisoirement ses fonctions.
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