mercredi 6 mai 2015

Relations CSA-SSPA, Guerre de chiffonniers ou de pouvoir ?


                                                                                                                             

La situation actuelle de l’USMH interpelle une population plus large que celles des fanatiques supporters des « Verts et Jaunes ». L’approche de cette équipe de l’élite est séduisante. Beaucoup plus que celle suivie par les grandes écuries footballistiques (MCA, USMA, Entente , JSK, CSC, etc.) qui surfent sur des milliards de centimes pour l’obtention de résultats sportifs qui ne sont guère meilleurs que ceux de cette équipe de la banlieue algéroise qui investit sur une forme de formation très approximative, éloignée du sens que l’on pourrait attribuer à ce terme, mais qui est cependant fort sympathique parce qu’elle fait appel à de jeunes joueurs de talents méconnus qu’elle révèle au grand public plutôt qu’à de supposés grands noms du football.
Ceci étant dit, on doit malheureusement constater que ce club est traversé par les mêmes et sempiternels débats que ceux qui animent et agitent les clubs sportifs professionnels algériens. A l’USMH, les entités légales  (CSA et SSPA) ont, comme ailleurs, des relations tendues, de malaise, d’exaspérations qui se nourrissent, s’abreuvent – il est vrai  de l’insuffisance relative de résultats sportifs – surtout à des ressentiments d’espérances inavouées et d’ambitions refoulées de faire plus avec moins sans prendre en considération l’instabilité technique qui a prévalue et la décapitation de l’équipe ayant perdu ses cadres₺.
C’est dans cette situation de crise de résultats et financière que reviennent à la surface à l’USMH (comme dans les autres clubs) des ressentiments gommés, effacés, tus du temps où les résultats suivaient. C’est en ces moments difficiles à surmonter que réapparaissent les divergences de vue étouffées (bon gré-mal gré) quant tout va bien, lorsque des accords sont conclus (formellement ou non) pour un partage de responsabilités arrangeant toutes les parties avides toutefois d’un pouvoir plus grand mis en instance jusqu’à la prochaine crise qui permettra aux futurs opposants potentiels tapis dans les recoins de l’organisation de faire valoir leurs capacités à gérer prétendument supérieures à celles des autres. 
Du point de vue de la loi, le CSA et la SSPA sont deux entités différentes, autonomes dont chacune dispose d’une personnalité morale distincte. Pourtant, il existe un lien de filiation entre les deux, un cordon ombilical qui crée une forme de subordination éthique favorable au CSA considéré comme le père (la société mère) de la SSPA (celle-ci, qui est l’entité juridique qui fait que l’équipe de football possède la qualité de club professionnel, ne peut exister sans le bon vouloir du CSA) qui en est une filiale. De fait, le CSA est un actionnaire parmi les autres dont la responsabilité et l’importance de ses droits juridique et financier sont  engagées à hauteur de sa participation dans le tour de table (du nombre - et du pourcentage - d’actions détenues).
Si ceci a le mérite de la clarté juridique et de situer la position de l’un et de l’autre  (la SSPA est juridiquement autonome et donc responsable de ses actes et le CSA détient à la fois un droit de vote, d’information, de parole et de partage éventuel des bénéfices dégagés par la SSPA), il n’empêche qu’il existe une certaine ambigüité dans les relations entre les deux entités juridiques dues nous semble-t-il à des accommodements avec la loi. La SSPA n’aurait pas le droit de jouir de subventions mais en dispose cependant via le canal du CSA.

Le conflit actuel de l’USMH est lié à cette question. Il ne peut être résolu que par examen impartial des intitulés des opérations comptables enregistrées au niveau des deux structures. Cependant, nous noterons que s’y ajoute toutes les questions inexprimées de la recherche d’une exposition médiatique et populaire, d’une présence effective ou virtuelle dans la gestion de l’équipe, de la qualité des relations entre les divers partenaires qui peuvent envenimer ou pas (en fonction des circonstances et des intérêts des unes et des autres) le contexte.

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