samedi 26 novembre 2016

Au royaume des contorsionnistes


Nous avons appris d’une source bien placée, idéalement serait l’appréciation la plus adéquate, et à ce titre bien informée, que les frais de mission perçus en devises en vue de la participation annulée (boycottée ?) aux championnats du monde d’athlétisme indoor n’avaient pas été restitués au 31 octobre 2016. La compétition en salle, prétexte à ce dossier de sortie s’est  déroulée en mars 2016.
Le silence des concernés (Mahour Bacha, Larbi Bouraâda et Mohamed Hocine, entraîneur au statut indéfini et caméléonesque) mais essentiellement celui désigné comme chef de mission, a donné lieu à une relance neuf (9) mois plus tard.
Notre précédent article (au sujet des billets d’avion) a connu un rebondissement assez intéressant. Deux billets n’ont pas été utilisés, ils ont été présentés par la FAA pour remboursement par la CPO. Tandis que le troisième billet (celui de Mohamed Hocine) aurait été consommé ultérieurement dans des circonstances non élucidées mais apparemment n’ayant pas de liens avec la préparation olympique.
En son temps, dans une situation presque similaire (remise tardive des justificatifs de dépenses), Brahmia avait été destinataire d’un tel acte administratif. Sauf que Brahmia avait une excuse…… à la limite de l’acceptable.
En ce temps-là, avec ses athlètes, ils cumulaient les stages et les compétitions. La préparation, le respect des engagements compétitifs seraient passées en priorité, avant la paperasse (qui nuit tant à la sérénité des techniciens d’athlétisme qui sont en permanence à voyager en avions et en trains européens). Un argument qui, il faut le dire, ne le dégage pas entièrement de ses responsabilités.
Replacée dans le contexte temporel (pendant le calme qui précède la tempête) cette mission, ce déplacement de Portland était programmé avant l’incident provoqué par l’entraîneur de Lahoulou et de tant d’autres nuisances scripturales, sonores et visuelles. Cet impair, préjudiciable à l’intégrité de toute la corporation des entraîneurs, a permis à Mahour Bacha une exploitation éhontée. Il a tenté d’entraîner quelques entraîneurs d’athlétisme (en fait ceux de l’élite nationale profitant des multiples avantages découlant de ce statut) dans sa guérilla contre la CPO.
Aujourd’hui, à cause de ce mouvement de rébellion, ils sont devenus sujets à caution. Le plus souvent  assimilés à ceux ayant éprouvé la pratique dénoncée par la CPO. Dans le meilleur des cas, il leur est reproché d’avoir été des proies faciles à la manipulation.
La conséquence a été un accroc aux relations jusqu’alors plus ou moins cordiales entre la CPO et la FAA. Cela débouchera sur le refus de Mahour Bacha d’entretenir des relations avec la CPO, de s’insurger contre les prérogatives attribuées à cette commission avant que l’entraîneur de Bouraâda ne s’en prenne à Brahmia à travers les médias de masse.
Au retour de Rio, alors que la polémique faisait rage, Mahour Bacha déclarait à la télévision qu’il avait financé personnellement, avec ses propres deniers (19 000 euros soit près de 2 millions 300 000 dinars) un stage de préparation de Bouraâda. A la réflexion, la somme est si importante qu’elle ne peut raisonnablement être en possession d’un citoyen algérien ou d’un entraîneur national, aussi huppé soit-il. A moins qu’il ne soit entraîneur de foot. En athlétisme, la seule exception pourrait être Brahmia, l’homme aux multiples casquettes. Dont celle de manager d’athlètes percevant un pourcentage sur les gains de ses protégés.
Ahmed Mahour Bacha est présentement le maître de la pénombre. Dans ce domaine, il a succédé à Brahmia qui est aujourd’hui contraint (par les fonctions qu’il occupe) au respect des règles de la transparence administrative et comptable.
Expert en palabres interminables, Amar Brahmia sait probablement s’y retrouver dans l’entrelacs des dossiers de sortie non apurés, en instance. Ce qui n’a pas été le cas de l’homme fort de l’athlétisme algérien, de l’ancien décathlonien (attendu au coin du bois par des adversaires de plus en plus nombreux) qui s’est embrouillé dans les manigances.  
Si l’on se penche sur la préparation olympique de Bouraâda, on constate que l’attitude exagérément passionnée et émotionnelle de Mahour Bacha en a empêché le déroulement normal. Une blessure (contestée) au dos lui permet de s’entraîner régulièrement au Sato mais l’empêche de concourir aux championnats du monde indoor. Un stage plusieurs fois retardé suite au refus de l’entraîneur (ayant pronostiqué une médaille de bronze mais semant des embuches sur le parcours de son athlète) de le faire financer par le COA. Une situation si compliquée qu’elle obligea la FAA et le MJS à des acrobaties, à s’adresser à un prêteur (bien que celui-ci soit une institution sportive, cette démarche a permis de contourner un obstacle factice créé de toutes pièces par Mahour Bacha) que la FAA devra bien rembourser soit sur ses fonds propres (à la réception de son budget) soit en faisant appel (ce qui relève de la logique) à la CPO.  Beaucoup de bruit pour rien.

Il faudrait certainement revoir la chronologie des agissements de Mahour Bacha. De ses retournements, de ses contradictions, du refus de financement par la CPO d’un stage en terre ibérique et acceptation de 400 euros pour des soins (une injection ?) au Portugal attribués par la même CPO. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire