Nous avons appris d’une source bien
placée, idéalement serait l’appréciation la plus adéquate, et à ce titre bien
informée, que les frais de mission perçus en devises en vue de la participation
annulée (boycottée ?) aux championnats du monde d’athlétisme indoor
n’avaient pas été restitués au 31 octobre 2016. La compétition en salle,
prétexte à ce dossier de sortie s’est déroulée en mars 2016.
Le silence des concernés (Mahour
Bacha, Larbi Bouraâda et Mohamed Hocine, entraîneur au statut indéfini et
caméléonesque) mais essentiellement celui désigné comme chef de mission, a
donné lieu à une relance neuf (9) mois plus tard.
Notre précédent article (au sujet
des billets d’avion) a connu un rebondissement assez intéressant. Deux billets
n’ont pas été utilisés, ils ont été présentés par la FAA pour remboursement par
la CPO. Tandis que le troisième billet (celui de Mohamed Hocine) aurait été
consommé ultérieurement dans des circonstances non élucidées mais apparemment n’ayant
pas de liens avec la préparation olympique.
En son temps, dans une situation
presque similaire (remise tardive des justificatifs de dépenses), Brahmia avait
été destinataire d’un tel acte administratif. Sauf que Brahmia avait une
excuse…… à la limite de l’acceptable.
En ce temps-là, avec ses athlètes,
ils cumulaient les stages et les compétitions. La préparation, le respect des
engagements compétitifs seraient passées en priorité, avant la paperasse (qui
nuit tant à la sérénité des techniciens d’athlétisme qui sont en permanence à
voyager en avions et en trains européens). Un argument qui, il faut le dire, ne
le dégage pas entièrement de ses responsabilités.
Replacée dans le contexte temporel (pendant
le calme qui précède la tempête) cette mission, ce déplacement de Portland
était programmé avant l’incident provoqué par l’entraîneur de Lahoulou et de tant
d’autres nuisances scripturales, sonores et visuelles. Cet impair,
préjudiciable à l’intégrité de toute la corporation des entraîneurs, a permis à
Mahour Bacha une exploitation éhontée. Il a tenté d’entraîner quelques
entraîneurs d’athlétisme (en fait ceux de l’élite nationale profitant des
multiples avantages découlant de ce statut) dans sa guérilla contre la CPO.
Aujourd’hui, à cause de ce mouvement
de rébellion, ils sont devenus sujets à caution. Le plus souvent assimilés à ceux ayant éprouvé la pratique
dénoncée par la CPO. Dans le meilleur des cas, il leur est reproché d’avoir été
des proies faciles à la manipulation.
La conséquence a été un accroc aux
relations jusqu’alors plus ou moins cordiales entre la CPO et la FAA. Cela
débouchera sur le refus de Mahour Bacha d’entretenir des relations avec la CPO,
de s’insurger contre les prérogatives attribuées à cette commission avant que
l’entraîneur de Bouraâda ne s’en prenne à Brahmia à travers les médias de
masse.
Au retour de Rio, alors que la
polémique faisait rage, Mahour Bacha déclarait à la télévision qu’il avait
financé personnellement, avec ses propres deniers (19 000 euros soit
près de 2 millions 300 000 dinars) un stage de préparation de Bouraâda. A
la réflexion, la somme est si importante qu’elle ne peut raisonnablement être
en possession d’un citoyen algérien ou d’un entraîneur national, aussi
huppé soit-il. A moins qu’il ne soit entraîneur de foot. En athlétisme, la
seule exception pourrait être Brahmia, l’homme aux multiples casquettes. Dont
celle de manager d’athlètes percevant un pourcentage sur les gains de ses
protégés.
Ahmed Mahour Bacha est présentement
le maître de la pénombre. Dans ce domaine, il a succédé à Brahmia qui est
aujourd’hui contraint (par les fonctions qu’il occupe) au respect des règles de
la transparence administrative et comptable.
Expert en palabres interminables,
Amar Brahmia sait probablement s’y retrouver dans l’entrelacs des dossiers de
sortie non apurés, en instance. Ce qui n’a pas été le cas de l’homme fort de
l’athlétisme algérien, de l’ancien décathlonien (attendu au coin du bois par
des adversaires de plus en plus nombreux) qui s’est embrouillé dans les
manigances.
Si l’on se penche sur la
préparation olympique de Bouraâda, on constate que l’attitude exagérément
passionnée et émotionnelle de Mahour Bacha en a empêché le déroulement normal.
Une blessure (contestée) au dos lui permet de s’entraîner régulièrement au Sato
mais l’empêche de concourir aux championnats du monde indoor. Un stage
plusieurs fois retardé suite au refus de l’entraîneur (ayant pronostiqué une
médaille de bronze mais semant des embuches sur le parcours de son athlète) de
le faire financer par le COA. Une situation si compliquée qu’elle obligea la
FAA et le MJS à des acrobaties, à s’adresser à un prêteur (bien que celui-ci
soit une institution sportive, cette démarche a permis de contourner un
obstacle factice créé de toutes pièces par Mahour Bacha) que la FAA devra bien
rembourser soit sur ses fonds propres (à la réception de son budget) soit en
faisant appel (ce qui relève de la logique) à la CPO. Beaucoup de bruit pour rien.
Il faudrait certainement revoir la
chronologie des agissements de Mahour Bacha. De ses retournements, de ses contradictions,
du refus de financement par la CPO d’un stage en terre ibérique et acceptation
de 400 euros pour des soins (une injection ?) au Portugal attribués par la
même CPO.
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