La guerre des chapelles nous
connaissions, les clans aussi. Pourtant, ceux d’aujourd’hui ne semblent plus
être ceux d’hier. Heureusement qu’ils existent. Cela permet d’entendre des
vertes et des pas mures, de prendre connaissance de faits croustillants.
Souvent, surprenants.
Les réseaux sociaux permettent
de percevoir des territoires, des terrains de chasse partagés, des ligues, des
fédérations dont des confréries se sont emparées.
Grâce à un internaute, ne portant
pas notoirement dans son cœur Ahmed Mahour Bacha, nous connaissons le prix du billet d’avion Alger-New York-Portland
(Oregon, USA) et retour d’un vol intercontinental : 380 000 dinars
(38 millions de centimes) soit presque le quart du prix du billet d’avion Paris-Rio
de Janeiro-Paris de Toufik Makhloufi, à destination de l’hémisphère Sud du
continent américain. Un billet pour la traversée de l’Atlantique Nord et un
autre pour la traversée Sud de cet océan, théâtre des exploits des pilotes des
avions (alors) poussifs et inconfortables de l’Aéropostale des débuts du 20ème
siècle.
Le mystère régnant sur ce billet
que la FAA a présenté à remboursement
(apparemment sans observations de sa part) à la CPO, nous nous sentons
autorisés à extrapoler à notre aise en observant qu’il (Makhloufi) aurait pu
faire certainement - avec l’aide et un
effort à la fois de l’agence de voyage
qui a émis le billet et de l’athlète que l’on dit totalement dépourvu de
scrupules - le tour complet de la planète pour le même prix.
La FAA n’a émis aucune réserve sur
le prix du billet de Makhloufi et sur celui de son kiné particulier. On peut la
comprendre. Mahour Bacha l’a écrit dans un commentaire sur Facebook. Quand il
s’agit de l’argent du comité olympique, la fédération algérienne d’athlétisme
doit s’en donner à cœur joie. Lorsqu’il faut puiser dans les caisses de la FAA,
il faut faire attention aux dépenses. Il parlait de l’importance des sélections
nationales, de critères durcis ou allégés. Il attribuait aussi cette
philosophie à Saïd Lounnas qui fut l’un des meilleurs présidents de la FAA et
un bon gestionnaire des deniers de l’Etat algérien et n’aurait certainement pas
permis les dérives que l’on peut constater aujourd’hui.
Fragilisée par un été mouvementé sur un fond d’histoires
de billets d’avions, de la mise fin aux fonctions du secrétaire général, la
rébellion médiatiques de ses athlètes les plus représentatifs, une baignoire au
Sato qui fait le buzz sur les chaines de télévision qui n’en demandaient pas tant pour se déchaîner, etc.), la fédération
d’athlétisme a envoyé, en changeant simplement (nous le supposons du moins) le
bordereau d’envoi, ces deux billets à la CPO. Une structure du COA, chargée de
la gestion et du suivi de la préparation olympique, que l’on avait à partir de la
fédération cherché à déstabiliser à tout prix. Lui envoyer la « patate
chaude » relève d’un esprit machiavélique que l’on peut deviner.
Opposer un refus de payer à ces
deux billets aurait été considéré comme un nouvel acte d’hostilités, la reprise
de la guerre des tranchées entre le COA et Makhloufi qui entretiennent des
relations houleuses que les caciques de la FAA auraient certainement attisés. La
CPO, le COA aurait été pris entre feux. Ne rien dire, participe de la mauvaise
gestion dont on l’accuse. Un dossier à exhiber en temps opportun.
L’été ayant été agité pour le COA
et la CPO pris pour cibles ne pouvant rendre les coups, mais aussi en raison
des nombreuses péripéties qui ont jalonné le voyage olympique, on comprend
qu’il ait été prêté attention à tout courrier en provenance de la FAA.
Comme cette facture relative au
déplacement de Mahour Bacha et de Larbi Bouraâda à destination de Portland présentée
toujours par la même agence de voyage et de tourisme via la FAA.
Prétextant une blessure du
décathlonien (Zahra Bouras, devenue ennemie déclarée de Mahour Bacha, affirme que
Bouraâda ne l’était pas), Mahour Bacha et le décathlonien ne se sont pas
déplacés. La blessure justifie ce forfait ! Rien n’empêchait les deux
intéressés et la FAA à annuler les billets réservés qui sont certainement en
possession des deux voyageurs. Ne l’ayant pas fait, la FAA est dans
l’obligation de régler la facture de « service non fait ». Ce
qu’elle ne peut faire car endettée. Il aurait mieux valu qu’elle le fasse pour
ne pas ébruiter cet égarement. Elle fait suivre la facture. Une explication
plausible à la mise fin aux fonctions unilatérale du secrétaire général de la fédération
qui pourrait ne pas avoir marché dans la combine. Nous ne voulons pas envisager
d’autres possibilités et des pratiques que l’ « affaire Lahoulou »
fait ressortir. Les affaires d’argent étant récurrentes à la FAA.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire