samedi 19 novembre 2016

Histoires de billets….d’avion


La guerre des chapelles nous connaissions, les clans aussi. Pourtant, ceux d’aujourd’hui ne semblent plus être ceux d’hier. Heureusement qu’ils existent. Cela permet d’entendre des vertes et des pas mures, de prendre connaissance de faits croustillants. Souvent, surprenants.
Les réseaux sociaux permettent de percevoir des territoires, des terrains de chasse partagés, des ligues, des fédérations dont des confréries se sont emparées.
Grâce à un internaute, ne portant pas notoirement dans son cœur Ahmed Mahour Bacha, nous connaissons le  prix du billet d’avion Alger-New York-Portland (Oregon, USA) et retour d’un vol intercontinental : 380 000 dinars (38 millions de centimes) soit  presque  le quart du prix du billet d’avion Paris-Rio de Janeiro-Paris de Toufik Makhloufi, à destination de l’hémisphère Sud du continent américain. Un billet pour la traversée de l’Atlantique Nord et un autre pour la traversée Sud de cet océan, théâtre des exploits des pilotes des avions (alors) poussifs et inconfortables de l’Aéropostale des débuts du 20ème siècle.
Le mystère régnant sur ce billet que la FAA a présenté à remboursement  (apparemment sans observations de sa part) à la CPO, nous nous sentons autorisés à extrapoler à notre aise en observant qu’il (Makhloufi) aurait pu faire certainement - avec l’aide et  un effort  à la fois de l’agence de voyage qui a émis le billet et de l’athlète que l’on dit totalement dépourvu de scrupules - le tour complet de la planète pour le même prix.
La FAA n’a émis aucune réserve sur le prix du billet de Makhloufi et sur celui de son kiné particulier. On peut la comprendre. Mahour Bacha l’a écrit dans un commentaire sur Facebook. Quand il s’agit de l’argent du comité olympique, la fédération algérienne d’athlétisme doit s’en donner à cœur joie. Lorsqu’il faut puiser dans les caisses de la FAA, il faut faire attention aux dépenses. Il parlait de l’importance des sélections nationales, de critères durcis ou allégés. Il attribuait aussi cette philosophie à Saïd Lounnas qui fut l’un des meilleurs présidents de la FAA et un bon gestionnaire des deniers de l’Etat algérien et n’aurait certainement pas permis les dérives que l’on peut constater aujourd’hui.
 Fragilisée par un été mouvementé sur un fond d’histoires de billets d’avions, de la mise fin aux fonctions du secrétaire général, la rébellion médiatiques de ses athlètes les plus représentatifs, une baignoire au Sato qui fait le buzz sur les chaines de télévision qui n’en demandaient  pas tant pour se déchaîner, etc.), la fédération d’athlétisme a envoyé, en changeant simplement (nous le supposons du moins) le bordereau d’envoi, ces deux billets à la CPO. Une structure du COA, chargée de la gestion et du suivi de la préparation olympique, que l’on avait à partir de la fédération cherché à déstabiliser à tout prix. Lui envoyer la « patate chaude » relève d’un esprit machiavélique que l’on peut deviner.
Opposer un refus de payer à ces deux billets aurait été considéré comme un nouvel acte d’hostilités, la reprise de la guerre des tranchées entre le COA et Makhloufi qui entretiennent des relations houleuses que les caciques de la FAA auraient certainement attisés. La CPO, le COA aurait été pris entre feux. Ne rien dire, participe de la mauvaise gestion dont on l’accuse. Un dossier à exhiber en temps opportun.
L’été ayant été agité pour le COA et la CPO pris pour cibles ne pouvant rendre les coups, mais aussi en raison des nombreuses péripéties qui ont jalonné le voyage olympique, on comprend qu’il ait été prêté attention à tout courrier en provenance de la FAA.
Comme cette facture relative au déplacement de Mahour Bacha et de Larbi Bouraâda à destination de Portland présentée toujours par la même agence de voyage et de tourisme via la FAA.

Prétextant une blessure du décathlonien (Zahra Bouras, devenue ennemie déclarée de Mahour Bacha, affirme que Bouraâda ne l’était pas), Mahour Bacha et le décathlonien ne se sont pas déplacés. La blessure justifie ce forfait ! Rien n’empêchait les deux intéressés et la FAA à annuler les billets réservés qui sont certainement en possession des deux voyageurs. Ne l’ayant pas fait, la FAA est dans l’obligation de régler la facture de « service non fait ». Ce qu’elle ne peut faire car endettée. Il aurait mieux valu qu’elle le fasse pour ne pas ébruiter cet égarement. Elle fait suivre la facture. Une explication plausible à la mise fin aux fonctions unilatérale du secrétaire général de la fédération qui pourrait ne pas avoir marché dans la combine. Nous ne voulons pas envisager d’autres possibilités et des pratiques que l’ « affaire Lahoulou » fait ressortir. Les affaires d’argent étant récurrentes à la FAA.

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