vendredi 20 novembre 2015

Les Hamraoua troublés, Le résultat d’approximations


O
ran ₺El Bahia₺ ou plus exactement le MCO, club phare de la ville,  cher aux Hamraoua, souffre de la maladie qui touche tous les clubs professionnels algériens de football se caractérisant pratiquement sans exception par l’absence justement de professionnalisme (ou du moins du formalisme) dans la gestion administrative et financière emportée par un puissant tourbillon d’amateurisme qui n’est qu’une forme dévoyée de l’approximation qui occupe les esprits des prétendus gestionnaires qui font office de dirigeants.
En fait, c’est une confusion généralisée qui a envahi les politiques managériales qui président au fonctionnement intellectuels de supporters incontestables et incontestés dont l’Amour pour le club peut être difficilement remis en question mais dépassés par le pouvoir que donne la détention de moyens financiers relativement importants matinée à une absence totale de la maîtrise des fondements de la gestion des entreprises puisque produits le plus souvent dans des activités à dominante informelle . Une critique certes acerbe mais qui explique plus que milles discours l’incapacité notoire à la délégation de la responsabilité. Il semblerait que les multiples embuches qui se sont dressées devant eux dans la longue quête de la possession fiduciaire soit à l’origine à l’impossibilité manifeste à faire confiance à ces autres amoureux invétérés des couleurs de l’équipe à qui on confierait des milliards de centimes. Il est vrai également que la conjonction d’opportunismes divergents n’est pas un soubassement adéquat pour la mise sur pied d’un club à prétention professionnelle. Le club est une trop belle vitrine pour ne pas profiter des avantages qui découleraient de sa proximité dont la moindre serait l’acquisition d’une notoriété locale et quelques fois nationale.
Les entreprises algériennes, quelques soient leurs formes juridiques (Eurl, Sarl, SPA, SNC, etc.) et le secteur (étatique ou privé) auquel elles appartiennent, sont de type familial. La confiance ne peut être accordée par le plus haut dirigeant de l’entreprise (qui en est le plus souvent son fondateur) qu’aux membres de la famille (au sens le plus élargi du terme) permettant ainsi l’extension (pour ce qui concerne notre propos d’aujourd’hui) aux membres de la famille des supporters. Celui qui n’est pas supporter ne peut pas, dans cette perception restrictive, être un dirigeant du club. L’amour du club prime sur toute autre considération y compris la compétence professionnelle. Ces deux aspects pour le grand malheur n’allant pas souvent de pair et quelque fois même inconciliable tant m’amour du club est prépondérant. Le royaume du népotisme et du clientélisme dans leurs splendeurs.
Dans un club professionnel, la famille fondatrice est celle composée par les membres du conseil d’administration, propriétaires d’actions et ayant déposé des fonds dans la corbeille de mariage, pour la constitution du capital social. De par cette position prééminente, certains actionnaires se croient donc tout permis et en particulier de la préoccupation à s’inquiéter de tout y compris de ce qui n’a pas d’importance. Ne les accablons pas trop ils se sont placés dans une attitude de pater familias, d’ascendant à qui l’on doit rendre compte de tout et à tout moment. Un rôle que le patriarche dans les grandes familles  jouait à la perfection. Cela explique en partie le rôle primordial des membres de la famille (frères et cousins), des proches d’une manière générale et, de fil en aiguille, de  proches des proches formant une longue chaîne de clientèle, dans le fonctionnement du club mais aussi de ceux qui sont des associés dans des affaires communes en dehors du sport.

C’est ce mode de fonctionnement qui pendant un temps, à travers une relation privilégiée entre le président du CA et l’entraîneur en chef a permis au MCO de se sortir d’un pétrin dans lequel il était englué depuis des saisons. Ce monde de fonctionnement s’établit aussi sur la base d’alliances éphémères au nom d’avantages réciproques  en constantes fluctuations, constructions, destruction et reconstructions, d’un paternalisme réducteur de coût au détriment de la performance.

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