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epuis 1990 et le changement de l’idéologie dominante, le concept de
« planification » a été mis au oubliettes. Il rappelle
trop qu’il fut le support de l’économie socialiste algérienne. Un concept
critiqué par tous les intervenants y compris ceux qui en furent les laudateurs
acharnés. Il est vrai que sémantiquement parlant, il est lourd à invoquer.
Pourtant, les économies à dominante libérale, l’utilise ou le remplace, sans
distorsion péjorative, avec « programmation » et
« gestion prévisionnelle », porteurs aussi de l’idée
d’un processus d’anticipation de faits et d’actions à entreprendre en vue
d’atteindre un objectif fixé.
« Planification »
et « programmation » font aussi partie du discours et de la démarche académique enseignés à nos
heureux diplômés de l’enseignement supérieur en méthodologie et technologies du
sport. Des concepts qu’ils utilisent à tout vat quand il s’agit de se faire
valoir auprès de leurs pairs, des médias et du public qu’ils veulent épater.
Des concepts que l’on oublie lorsque l’on franchit la barrière qui sépare le
terrain des bureaux. Comme si, les tâches administratives de gestion et
d’organisation, ne méritaient pas qu’on les programme, les planifie. Comme si
l’anticipation et la prévision n’étaient
pas le moteur de la gouvernance d’une fédération.
Les critères de qualification des
athlètes aux grandes compétitions d’athlétisme sont d’essence administrative
avant d’être un repère technique. Ils permettent de n’accepter que ceux qui ont
atteint un niveau de performance. La fédération algérienne n’a certainement pas
saisi que l’IAAF (et le CIO dans le cas présent) a (en acceptant de prendre en
compte les performances réalisées au cours de la saison sportive européenne
précédant les JO) peut être estimé que
cela permettrait aux athlètes de se préparer correctement (sans précipitation,
sans tension nerveuse, sans hantise de la blessure) d’atteindre un niveau
supérieur à celui qui leur était connu. Un atout que pourront mettre à profit
les entraîneurs pour concevoir leurs plans d’entraînement, planifier les
moments de charge et ceux de récupération, les lieux et les durées de stages,
de prévoir un calendrier de compétitions pour évaluer l’état de préparation.
Sans oublier de réfléchir aux arguments susceptibles de faire pencher en leurs
faveurs les hésitations des décideurs fédéraux dont la charge est aussi de se
pencher sur le financement de cette préparation, sur les questions de
logistique, de convaincre les décideurs ultimes, ceux qui en dernière instance
sont ceux qui délient les cordons de la bourse, autorisent les décaissements en
devises.
Nous remarquerons que les deux
chouchous de la fédération (Larbi Bourraâda et Toufik Makhloufi) s’inscrivent,
peu ou prou, dans une telle démarche. Il leur suffit d’exprimer un besoin
quelconque pour qu’il soit satisfait. Ils ne sont pas contraints aux mêmes
exigences que celles que l’on oppose à d’autres. D’ailleurs, ils (eux ou leurs
entraîneurs) ne se privent pas de se faire entendre, si besoin est, en ameutant
les pouvoirs publics et le grand public via les médias.
L’imprévision est le mot d’ordre de
la fédération algérienne d’athlétisme. Des faits récents démontrent
malheureusement qu’elle est en effet incapable d’honorer ses engagements
vis-à-vis des tiers qu’ils soient entraîneurs, athlètes et prestataires de
service. 2015 a montré qu’elle n’a pu financer, par ses propres deniers,
l’intersaison et la préparation foncière (sur le territoire national) de T.
Makhloufi sans avoir recours à une aide du comité olympique algérien qui
exigeait que les dépenses antérieures soient justifiées.
Peut-on aussi concevoir que la
préparation de l’ensemble des athlètes algériens précédemment recensés pour une
participation possible aux JO (ceux ayant réalisé les minima en 2015) et
d’autres athlètes de talent n’ont pu participer à des stages à l’étranger que
parce que ce même COA (que l’on houspille à qui mieux-mieux dans la corporation
des entraîneurs d’athlétisme parce qu’il est regardant sur ce qu’on fait avec
son argent) à contribuer à leurs réalisations en avançant des fonds aux
fédérations sportives algériennes ayant consommé l’enveloppe financière 2015
octroyée par le ministère de la jeunesse et des sports et que celles-ci ont été
dans l’incapacité de fonctionner normalement attendant (comme sœur Anne ne
voyant rien venir à l’horizon) celle de 2016 n’aboutissant (pourtant on devrait
le savoir depuis le temps) dans les comptes bancaires qu’à la fin du premier
trimestre ?
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