mercredi 22 février 2017

Contrat-programme (3), L’avocat du Diable

La chronique portant sur le contrat-programme intitulée « La FAA en faillite » a été commentée par un admirateur fou de cette chronique au point de s’en rendre malade. Sans doute une forme de masochisme exaspéré.
Ce commentateur, intervenant chaque fois qu’il est question d’athlétisme en lien avec le  bureau fédéral, a une si forte opinion de lui-même et des idées dont il est porteur qu’il en veut à tous ceux qui ne partagent pas son point de vue.
D’ailleurs, pour faire croire que celui-ci est répandu dans la communauté de l’athlétisme, il cherche à semer la confusion en créant une multiplicité de comptes Facebook affublés de dénominations aussi farfelues les unes que les autres dont  le registre sémiologique pourrait incontestablement intéresser les linguistes et autres psychologues.
Ce monsieur, dans son dernier avatar (dans l’acception renvoyant à la théologie hindoue qui est celle de la nouvelle forme physique), s’est voulu être le rossignol défunt du Caire en s’attribuant un pseudonyme qui, dans notre belle « daridja » renvoie (phonétiquement)  aussi aux malentendants. Malheureusement pour lui, n’est pas Farid El Atrache qui veut. De plus, tandis que les malentendants sont dotés de capacités de compréhension hors-normes, il ne semble pas (aveuglé par son mode de pensée dans lequel figure également l’usage de vitamines contaminées) disposer.
Ce commentateur (cantonné dans coque originelle dans des comportements agressifs) a présenté un très beau plaidoyer se voulant favorable au président de la FAA. Il est dans son droit constitutionnel de défendre un système fédéral où il trouve son compte. Remarquons toutefois que sa conception du débat n’admet pas la contradiction des autres. Il est le seul et unique détenteur de la Vérité.
N’étant pas issu du même moule dictatorial, nous trouvons toutefois dans son argumentaire des aspects méritants que l’on s’y arrête et qu’on les approfondisse. Ils permettent d’y déceler des détournements de sens (une autre de ses spécialités) multipliés à l’infini.
Selon ce commentateur, la gestion budgétaire de la FAA et des autres fédérations ne serait pas une « gestion participative par les objectifs », un concept dont il ne maitrise pas la sémantique puisque celle-ci est la définition des objectifs par ceux qui auront la charge de les réaliser. Un concept opposé à celui de « gestion par les objectifs » qui voit la hiérarchie définir ces objectifs.
Selon les informations communiquées, la démarche consiste, au début du mois d'octobre de chaque année, à l’envoi par les fédérations de leurs prévisions budgétaires accompagnées des objectifs définis  par la fédération.
En l’absence d’informations complémentaires sur le sujet, nous considérons que cette transmission (des objectifs et des prévisions budgétaires) est simplement une démarche administrative impliquant l’utilisation implicite d’un bordereau d’envoi et d’un accusé de réception.
Selon l’argumentaire de l’ardent défenseur du président de la FAA endossant, emporté par la  fougue, la tenue d’ « avocat du Diable » - qui, dans la religion catholique, dans le  procès de béatification (ou d’accession au statut de saint) est celui à qui est confié le rôle d’apporter les arguments défavorables - le processus décrit par nous ne correspondrait pas à la réalité. Il n’y aurait pas de travail préparatoire entre la FAA et le MJS avant la signature du contrat d’objectifs. Le constat est vérifié puisque la fédération s’est elle-même attachée la corde au cou en définissant ses propres objectifs maintenus par le MJS.
Notre commentateur n’a pas intégré dans sa logique et dans sa conscience (certainement parce ce que faisant partie d’un système sans en comprendre le fonctionnement) qu’une entité sportive (club, ligues, fédérations) agit en fonction de deux cycles se chevauchant.
Le premier des deux cycles évoqués est le « cycle sportif », rythmé par des AGO annuelles, destiné à marquer les entames et fins de saisons sportives (août-septembre) préparatoires à l’établissement des prévisions budgétaires et à l’examen des subventions à accorder par les structures habilités à le faire.
Le second est le « cycle juridique et comptable » que l’on connait mieux car débutant 1er janvier et s’achevant le 31 décembre.

Notre commentateur fait comprendre (implicitement et sans saisir la portée de ses propos) que la démarche de la fédération d’athlétisme est de type bureaucratique. Elle transmet ses besoins et attend la notification des ressources attribuées par l’Etat tout puissant. Une attente symptomatique de la situation d’assistanat qui est contenue dans cette conception : demander et attendre la donation.

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