Selon son ministre plénipotentiaire, ce serait au mois de
juillet, à l’heure de la signature du contrat-programme, que le président
de la FAA aurait appris que ses prévisions
budgétaires (24 milliards de centimes) ont été réduites de, nous dit-on, 75%.
La propension à l’exagération de « notre
ami » est connue. La réduction est certes importante mais
n’atteint pas le niveau indiqué (légèrement supérieure à 55%).
Bien que les objectifs aient été maintenus, le président a
apposé sa signature (en toute connaissance) sur le document qui l’engage
vis-vis des autorités. Il sait pourtant (du moins il le devrait) que la
fédération est déjà en dépassement. Le commentateur ne nous dit pas si le
président de la FAA a dégagé sa responsabilité. Ce dont nous doutons. Dans
notre société sportive, il est plus facile à un président de fédération de
fustiger un entraîneur ou un dirigeant de ligue que d’exprimer sa pensée à un
représentant du ministère et qui plus est au secrétaire général.
Les organisations algériennes ne communiquent pas. Elles ont
un penchant notoire pour le culte du secret. Un mode de gestion qui pourrait
bien faire partie des traditions héritées d’abord de la guerre de libération et
d’un système de gouvernance depuis l’Antiquité, s’appuyant pour perdurer sur
l’oralité et les pratiques clientélistes.
Pour ce qui nous concerne ici, les trois instances du
mouvement sportif (FAA, COA, MJS) n’ont pas suffisamment joué cartes sur table.
Cette attitude devenue normale conduit à des situations qui profitent amplement
aux agitateurs et activistes du mouvement sportif. Nous avons (en partie) pu le
voir avec « la crise de Rio ».
Les éléments de compréhension de TOUTE la situation n’ont pas
été portés à la connaissance du grand public. Sauf, lorsqu’ils arrangeaient une
des deux parties en présence à savoir le couple Mahour Bacha-Amar Bouras (le
sommet de l’iceberg FAA) et la CPO/COA.
Des informations éparses ont laissé entendre que l’année 2016
a fait, en matière budgétaire, d’un traitement particulier en concentrant entre
les mains de la CPO/COA la manne financière consacrée à la préparation des jeux
olympiques. Les détails de cette nouvelle formule n’ont pas été divulgués.
Mais, on sait que les fonds destinés à prendre en charge la
préparation des athlètes concernés par la préparation olympique (JO et JM) ont
été confiés à la CPO. Nous devons comprendre que certains de ces besoins exprimés,
certainement compris dans les prévisions budgétaires fédérales, ont été
transférés de facto à la préparation olympique.
Souvenons-nous, dixit Amar Brahmia dans plusieurs
déclarations télévisées, que la préparation olympique a été soumise et tranchée
par une commission mixte MJS-COA et que la CPO a été seulement une courroie de
transmission entre les différents organes décideurs dont à la base les
fédérations.
Les bribes recueillie de-ci de-là semblent indiquer que la
crise financière qu’a inévitablement connu le MJS a impacté l’ensemble du
mouvement sportif. Selon Berraf, le président du COA, l’instance nationale
olympique s’est retrouvée dans la situation de prêteur vis- vis du MJS qui
aurait remboursé les fonds avancés par le COA à la fin de l’exercice 2016.
Avant sa démission au retour des JO de Rio et suite à
l’épisode disciplinaire Fezouine (président
de la fédération de cyclisme), le président de la FAA a occupé les fonctions de
1er vice-président du COA et, pendant quelques semaines, celle de
président par intérim du comité olympique absent pour raisons de santé grave.
De par les importantes fonctions qu’il a occupées, le
président de la FAA était donc informé des tenants et aboutissants. Nous somme
amenés à penser qu’il ne fut pas surpris par le contenu du contrat-programme
qu’il a signé.
Rappelons aussi la doctrine (prônée selon Mahour Bacha par Saïd Lounnas, ex-président
de la fédération et directeur central au MJS) de la fédération qui serait fondatrice
des politiques fédérales depuis les
années 1990. Celle-ci considère qu’il faut augmenter les dépenses à porter au
compte du COA chaque fois que cela est possible et de les réduire lorsque la
prise en charge est fédérale.
Le montant des dettes de la FAA - revu à la baisse (il serait,
selon une situation présentée récemment en bureau fédéral, compris entre 7 et 8
milliards) – comportait (avant l’arrêt du bilan) un dépassement de 50%
incompréhensible des dépenses consacrées à la préparation des équipes
nationales. Les jeux méditerranéens annulés étant pris en charge par le COA au
même titre que la préparation des JO.
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