Se présentant sous la forme d’une
décision prenant de fait un caractère juridique (renvoi à des textes
réglementaires et législatifs et développement en articles), le contrat-programme
est tout simplement le budget de la fédération agencé en chapitre de dépenses
impérativement limitées aux montants désignés et aux actions libellées et en
contraintes d’exécution qui sont (il n’y a aucune raison de s’alarmer) celles
des règles de bonnes gestion telles que définies dans le corps du contrat
d’objectifs à savoir les règles administratives et comptables algériennes à
respecter mais qui sont également celles auxquelles s’astreindrait qui
dépenserait ses propres deniers pour son propre compte.
La seconde partie du contrat-programme (que nous n’avons pas
consulté) est certainement la définition de résultats sportifs à atteindre au
cours de l’année en termes de titres, de médailles, éventuellement de
classements dans la hiérarchie internationale répartis par niveau de
compétitions (championnats ou jeux arabes, africains, méditerranéens, mondiaux
ou olympiques) et catégories d’âges.
La lecture dudit contrat-programme montre que le MJS a
octroyé un peu plus de 10 milliards de centimes pour le fonctionnement de la
FAA. La répartition par nature d’activités indique que 3 milliards sont
destinés à la prise en charge des équipes nationales, 2.5 milliards pour
l’organisation en Algérie des compétitions internationales (championnats
juniors arabes à Tlemcen), 250 millions de dinars sont consacrés à la prise en
charge des jeunes talents, 300 millions à l’organisation des compétitions
nationales. Des montants (des côtes budgétaires) arrêtés d’un commun accord
après un travail préparatoire de la FAA.
Par ailleurs, près de 3 milliards ont été octroyés au titre
de remboursement de prêts accordés par le fonds national (dont 2.2 milliards qui
sont un prêt accordé pour l’organisation du marathon international d’Alger et
près de 800 millions pour le remboursement de la prise en charge des athlètes
des EN).
Le contrat-programme stipule que le président de la FAA
s’engage à assurer la concrétisation des objectifs et des activités et à
justifier l’emploi des crédits (les
dépenses). Il prévoit également que les dépassements ne sont pas pris en charge
par le MJS et n’autorise pas le transfert de chapitres. Ces deux aspects doivent
être examinés avec minutie dans l’hypothèse prévisible d’un constat désagréable
à faire par l’AGO.
Ces deux limitations aux dérives probablement rencontrées au
cours des exercices précédents, semblent prendre en charge une préoccupation du
MJS observant l’impossibilité de la FAA a respecter ses engagements et à rembourser
ses dettes (3 milliards), contractées auprès du fonds national.
Si l’origine de cette situation (préjudiciable au
fonctionnement harmonieux du prochain bureau fédéral) reste à déterminer entre
l’imprévoyance, l’incapacité à établir des prévisions correctes ou encore la
mauvaise gestion, il y a lieu de prendre en considération la cécité volontaire des
membres de l’AGO souvent eux-mêmes impliqués (au niveau local) dans une
politique de refinancement par l’Etat des dettes contractées.
Ces membres de l’AG connaitront dans quelques jours le bilan officiel
de l’année 2016 arrêté par le bureau fédéral. Ils pourront en débattre,
connaitre l’avis du commissaire aux comptes avant d’accorder (ou non) le quitus
au président de la fédération en se fondant (normalement) sur les ressources
octroyées par le MJS et les dépenses engagées par le président de la FAA et
cosignées par le trésorier.
En attendant les données officielles qui n’ont pas été
transmises à leurs destinataires dans les 15 jours précédant la tenue de l’AGO,
nous proposons quelques indications chiffrées dont nous avons pu avoir
connaissance. Elles montrent que la situation financière de la FAA était (bien
avant la clôture de l’exercice) très difficile.
L’endettement général (plus 10 milliards) était légèrement
supérieur aux montants des crédits (budget) alloués par le MJS. Nous avons pu
remarquer qu’au début de l’automne:
Ø Les frais de
fonctionnement ont été contenus à la côte arrêtée,
Ø Les frais de
préparations des équipes nationales ont connu un dépassement de près de 50%,
Ø La prise en
charge des jeunes talents a été plus que doublée,
Ø Les frais
d’organisation de compétitions nationales a connu une augmentation de 150%,
Ø Plus de 2
milliards ont été consacrés (figurant en tant que dettes) à
l’organisation des championnats régionaux (près de 600 millions), au challenge
national de cross-country (près d’un milliard) et au challenge national des
courses sur route (plus de 700 millions). Ces dépenses (subventions de la FAA
aux compétitions citées) ne sont pas couvertes par le contrat- programme. Elles
doivent l’être par les activités de sponsoring dont le montant nous est inconnu
mais doit être communiqué aux membres de l’AG et au ministère. Nous noterons
que les ressources de sponsoring ont été réduites suite à l’annulation d’un
contrat.
La conséquence (à laquelle les membres de l’AG doivent prêter
une attention soutenue) est que certainement la fédération est redevable de ce
montant (2 milliards) auprès des ligues de wilayas organisatrices de ces
activités (régionaux, challenges cross et route), qui elles-mêmes sont sans
doute endettées auprès de leurs fournisseurs et prestataires de services.
Cette situation d’endettement
est appelée à évoluer avec les dépenses (et les ressources) engagées au
cours des derniers mois de l’année 2016.
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