Le passage de Belaili en terre
tunisienne (où il resta trois années au sein de l’ES Tunis) a, comme pour tous
ceux qui le précédèrent dans cette voie, augmenté sa valeur marchande sur le
marché algérien. Pourtant, la majorité des tentatives d’exportations de joueurs
locaux a été un échec flagrant sur le plan sportif.
Hormis une relative et
maigrelette expérience acquise auprès de clubs de second ordre, ces « aventures
professionnelles » se sont conclues, le plus souvent, par un
retour souvent précipité. Cependant, contrairement à ses devanciers, Belaili ne
mis pas fin prématurément à son contrat.
Lorsque vint le moment de
retrouver le championnat national de Ligue 1, seul un des plus grands clubs
algériens se comptant sur les doigts d’une main (MC Alger, USM Alger, CS
Constantine, ES Sétif, MC Oran) pouvait se porter acquéreur.
Ce fut l’USM Alger, le club dont
est propriétaire le patron des patrons algériens, qui fut l’heureux gagnant
d’une loterie qui s’acheva en queue de poisson. Le salaire mensuel négocié
aurait été de 5 millions de dinars (environ 50 000 euros).
Cette rémunération, dont on dit
qu’elle fut la plus élevée du championnat, semble l’avoir conduit à un
comportement d’adolescent attardé partageant son temps entre les entraînements
et les soirées festives peu compatibles avec les règles d’hygiène de vie que se doivent d’adopter les
professionnels du sport.
Il s’était dit, au début
l’intersaison 2015, tandis que Youssef faisait « la une »
de la presse sportive, que ces règles auraient également été négligées (sans
conséquences majeures si ce n’est de fortes suspicions de mimétisme
comportemental) par ses pairs du club (essentiellement) et ceux du club voisin
et rival.
Le MCA, club dit doyen du
football national, rattaché par les pouvoirs publics à la compagnie pétrolière
nationale, propose aux joueurs qu’il veut recruter des salaires faramineux
comparativement aux salaires en vigueur dans les autres clubs de la Ligue 1 et
au niveau de vie de la population.
Belaili a été pris en flagrant
délit de dopage, à deux reprises. La
première fois ce fut en compétition
africaine. Ensuite lors d’un match de la compétition nationale. Il aurait fait usage de produits prohibés qui paradoxalement
seraient plus prisés par les noctambules
qu’en vogue sur les stades et dans les
salles de sport. Le cas Belaili permit d’ouvrir une parenthèse dans l’histoire
du football (et du sport) algérien où les cas de dopages enregistrés occupèrent,
pendant quelques mois, l’espace médiatique.
La notoriété médiatique du joueur
avait amorcé la pompe. Bizarrement, six mois plus tard, ce tsunami, susceptible
de dénoter un comportement généralisé, laissa la place à un calme plat. Des
éléments d’informations dont l’importance n’est pas à négliger furent
(intentionnellement ?) mis sous le coude. Pour exemple, les substances
décelées n’ont pas fait l’objet de la médiatisation prévue par les
réglementations internationale et nationale.
La rumeur s’est substituée à l’information officielle.
L’organisation en charge de la
lutte antidopage en Algérie avait fait certes utile en dévoilant de nombreux
cas. L’année 2015 fut en effet fort prolifique en médiatisation de résultats
d’analyse anormaux touchant essentiellement le football algérien. Le sport-roi,
ainsi que l’expliquèrent les spécialistes de la question du dopage, jouit d’un
statut particulier. Les cas de dopage relevant de la FAF sont traités par les
structures fédérales et non par l’agence nationale de lutte contre le dopage,
CNAD. Nous pouvons donc tout imaginer.
Mais, par la suite, ces coups
d’éclat firent place à un calme plat. Ils se muèrent dans un silence qui, si
l’on s’y intéresse sérieusement, est décryptable de différentes manières. Y
compris les plus négatives et les plus défavorables pour toutes les parties.