dimanche 28 janvier 2018

Youssef Belaili (2), L’aventure professionnelle

Le passage de Belaili en terre tunisienne (où il resta trois années au sein de l’ES Tunis) a, comme pour tous ceux qui le précédèrent dans cette voie, augmenté sa valeur marchande sur le marché algérien. Pourtant, la majorité des tentatives d’exportations de joueurs locaux a été un échec flagrant sur le plan sportif.   
Hormis une relative et maigrelette expérience acquise auprès de clubs de second ordre, ces « aventures professionnelles » se sont conclues, le plus souvent, par un retour souvent précipité. Cependant, contrairement à ses devanciers, Belaili ne mis pas fin prématurément à son contrat.
Lorsque vint le moment de retrouver le championnat national de Ligue 1, seul un des plus grands clubs algériens se comptant sur les doigts d’une main (MC Alger, USM Alger, CS Constantine, ES Sétif, MC Oran) pouvait se porter acquéreur.
Ce fut l’USM Alger, le club dont est propriétaire le patron des patrons algériens, qui fut l’heureux gagnant d’une loterie qui s’acheva en queue de poisson. Le salaire mensuel négocié aurait été de 5 millions de dinars (environ 50 000 euros).
Cette rémunération, dont on dit qu’elle fut la plus élevée du championnat, semble l’avoir conduit à un comportement d’adolescent attardé partageant son temps entre les entraînements et les soirées festives peu compatibles avec les règles  d’hygiène de vie que se doivent d’adopter les professionnels du sport.
Il s’était dit, au début l’intersaison 2015, tandis que Youssef faisait « la une » de la presse sportive, que ces règles auraient également été négligées (sans conséquences majeures si ce n’est de fortes suspicions de mimétisme comportemental) par ses pairs du club (essentiellement) et ceux du club voisin et rival.
Le MCA, club dit doyen du football national, rattaché par les pouvoirs publics à la compagnie pétrolière nationale, propose aux joueurs qu’il veut recruter des salaires faramineux comparativement aux salaires en vigueur dans les autres clubs de la Ligue 1 et au niveau de vie de la population.
Belaili a été pris en flagrant délit de dopage, à deux reprises.  La première fois  ce fut en compétition africaine. Ensuite lors d’un match de la compétition nationale.  Il aurait fait usage de produits prohibés qui paradoxalement seraient plus prisés par les  noctambules qu’en vogue sur  les stades et dans les salles de sport. Le cas Belaili permit d’ouvrir une parenthèse dans l’histoire du football (et du sport) algérien où les cas de dopages enregistrés occupèrent, pendant quelques mois, l’espace médiatique.
La notoriété médiatique du joueur avait amorcé la pompe. Bizarrement, six mois plus tard, ce tsunami, susceptible de dénoter un comportement généralisé, laissa la place à un calme plat. Des éléments d’informations dont l’importance n’est pas à négliger furent (intentionnellement ?) mis sous le coude. Pour exemple, les substances décelées n’ont pas fait l’objet de la médiatisation prévue par les réglementations internationale et nationale.  La rumeur s’est substituée à l’information officielle.
L’organisation en charge de la lutte antidopage en Algérie avait fait certes utile en dévoilant de nombreux cas. L’année 2015 fut en effet fort prolifique en médiatisation de résultats d’analyse anormaux touchant essentiellement le football algérien. Le sport-roi, ainsi que l’expliquèrent les spécialistes de la question du dopage, jouit d’un statut particulier. Les cas de dopage relevant de la FAF sont traités par les structures fédérales et non par l’agence nationale de lutte contre le dopage, CNAD. Nous pouvons donc tout imaginer.

Mais, par la suite, ces coups d’éclat firent place à un calme plat. Ils se muèrent dans un silence qui, si l’on s’y intéresse sérieusement, est décryptable de différentes manières. Y compris les plus négatives et les plus défavorables pour toutes les parties. 

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