A Bordj Bou
Arreridj, certains groupes gravitant
autour du CABBA, une équipe de Ligue 2 plus connue sous, dans les milieux
footballistiques de la capitale
algérienne de l’électronique, en tant que le « Ahly » ne laisse pas
indifférent. C’est du moins l’impression donnée par les relations périodiques
qui sont faites par la presse sportive nationale populaire qui trouve
régulièrement propension à remplir ses colonnes par les difficultés rencontrées
par cette équipe qui fut grande pour avoir joué parmi l’élite nationale avant
de rétrograder l’été dernier en compagnie de l’équipe voisine de la JSM Béjaïa.
Une équipe qui ambitionnait de « remonter » rapidement en Ligue 1
après un séjour le plus bref possible mais pourrait rater son objectif en restant
une année supplémentaire dans le deuxième niveau professionnel.
En de telles
circonstances, les dirigeants sportifs ne perçoivent (ou ne mettent en avant)
que les données sportives du projet : faire remonter le club à tout prix,
recruter les joueurs et l’entraineur capables de réaliser l’objectif quelles
que soient les dépenses à engager. Notons qu’ils sont dans une configuration où
ils considèrent que tout le monde est dans la même disposition d’esprit, que
l’argent est disponible à profusion et qu’il suffit de demander. D’ailleurs,
l’aide de l’Etat via les autorités locales a de tout temps était un substitut à
l’incurie des dirigeants. Leurs désirs sont des ordres. Le club est la vitrine de
la cité, à soutenir, à porter, à supporter quoiqu’il en coûte. Un reliquat (dans les modes de pensée) des dispositions réglementairement
antérieures des pratiques de l’Etat providence ainsi que des caractéristiques
d’un Etat en situation de précarité.
Lorsque le
« professionnalisme » est un mode de gestion imposé et que les
dirigeants sportifs n’ont pas les moyens financiers de leurs ambitions, ils
doivent se tourner vers des amoureux de l’équipe pouvant subvenir à leurs
besoins, à leurs attentes. Sauf que ceux-ci n’ont pas toujours les reins
suffisamment solides pour gérer des ambitions aussi grandes et aussi
dispendieuses que peut être le football lorsqu’il est mis entre les mains
d’amoureux, de passionnés sans limites. Par ailleurs, à Bordj Bou Arreridj, les
commanditaires (« les financeurs ») du football, ne sont pas des
néophytes dans les domaines des finances, du droit et de la gouvernance des
entreprises. Une explication à leur réussite dans le domaine des affaires et
dans l’industrie. Un univers différent de celui du commerce ou des services.
L’appartenance à
l’assemblée générale des actionnaires (donc associés, copropriétaires du club
sportif professionnel) et au conseil d’administration de la SSPA en font sur le
plan juridique des gestionnaires, des gérants, des décideurs en dernière
instance. Ils ne sont pas des dirigeants du quotidien, un rôle dévolu aux
employés (salariés ou non) du club quelque soit la place occupée dans la
structure hiérarchique. Les actionnaires et administrateurs n’ont pas
d’obligation de présence permanente dans le club (aux entrainements par exemple).
Ils n’ont pas aussi la responsabilité de s’intéresser en permanence aux menus
faits et gestes qui rythment la vie de l’association commerciale sportive.
Leur mission
fondamentale et essentielle est d’examiner les comptes remis périodiquement par
les dirigeants réels, de leur demander de justifier leur gestion des fonds mis
à leurs dispositions. L’AG et le CA sont des organes de contrôle (périodiques)
de la gestion et non des intervenants dans la gestion directe.
Les actionnaires (et
les administrateurs) ne sont pas des pourvoyeurs de fonds par excellence. Ils ont
cette fonction en dernier ressort. N’étant pas des mécènes, ils ne sont pas des
caisses dans lesquelles il est possible de se servir au gré de responsables de
clubs ayant pris des engagements démesurés. Ils ne renflouent l’entreprise (si
nécessaire et si « le jeu en vaut la peine ») qu’en fin d’exercice
comptable, à l’heure des bilans quand il faut (ce qui ne devrait pas être une
habitude) solder, équilibrer les comptes sociaux. L’apport des fonds par les
associés ne doit pas être une routine. Dans le cas contraire, il n’existe qu’une
seule solution : la liquidation de la SSPA.
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