Il y a quelques semaines, à la fin du mois d’avril, un décret exécutif
instituant un Fonds spécial de soutien par l’Etat aux clubs professionnels de
football a été publié au Journal officiel. Ce fonds sera géré, cela va de soit,
par le ministère chargé des sports.
Le décret définit les apports à ce fond (c'est-à-dire la nature des
ressources et leur provenance) et l’utilisation qui doit en être faite. On
apprend que ce fonds sera alimenté en premier lieu par une dotation du budget
de l’Etat et que les autres recettes de ce fonds spécial seront celles qui
découleront d’abord de la vente des billets d’entrée aux stades puis de la
conclusion de contrats de sponsoring tant par les structures nationales
(fédération algérienne de football et ses représentations sportives que sont
les équipes nationales) et les équipes de clubs.
Les recettes du fonds (hors dotation de l’Etat) sont constituées par un
pourcentage (1 %) des revenus générés par les recettes des stades abritant des
rencontres de l’équipe nationale ainsi que des rencontres disputées par les
clubs professionnels de football. Il s’y ajoute également un autre pourcentage
(2%) des revenus de sponsoring de la fédération algérienne de football et de
l’équipe nationale ainsi que contrats de sponsoring conclus par les clubs
professionnels de football. L’élite du football national participera donc au
fonctionnement de ce fonds.
La destination des fonds versés aux clubs professionnels est aussi
identifiée. Ils serviront à prendre en charge les dépenses d’investissements
des clubs qui sont de deux ordres : le financement des frais préliminaires
(études) engagés en vue de la réalisation de centres d’entraînement et du
financement (à hauteur de 100%) du coût de la réalisation de ces mêmes centres
d’entraînement. On y ajoutera (toujours dans le cadre des investissements) l’acquisition
d’autobus autorisant une certaine autonomie, une certaine mobilité aux équipes.
En conclusion, l’Etat prend en charge totalement le coût de la réalisation des
centres d’entrainement qui seront mis à la disposition des clubs professionnels
et celui des moyens de transport terrestre.
L’Etat participe, via le fonds, à la prise en charge d’un deuxième
chapitre qui est celui d’une partie des frais de fonctionnement des clubs. Il
s’agit essentiellement des dépenses qui sont engagées par les clubs à l’occasion
des matchs nécessitant des décaissements
pour couvrir les frais de déplacement (50%) des équipes par avion, sur les vols
domestiques, à l’occasion des compétitions sportives se disputant sur le
territoire national (disputés à « l’extérieur ») d’une part, et de la
prise en charge (toujours à hauteur de 50% ) des frais de déplacement du club
professionnel lorsqu’il est appelé à participer à des rencontres sportives
disputées à l’étranger au titre des compétitions continentales, régionales et
mondiales.
Par ailleurs, une partie de l’aide apportée par l’Etat aux clubs
professionnels par le biais de ce fonds spécial de soutien est destinée à la prise en charge des frais d’hébergement des
joueurs des jeunes catégories à l’occasion des déplacements au titre des
compétitions locales. Les pouvoirs publics rémunèrent également un entraîneur qui
est mis à disposition pour chaque équipe de jeunes du club professionnel.
Il financera le fonds de roulement du club professionnel de football.
Le montant annuel versé par le fonds aux clubs professionnels a été fixé à 25
millions de dinars (2.5 milliards de
centimes), à titre exceptionnel, pendant quatre ans à compter de 2015. Il est
précisé que 50% (1.5 milliard de centimes) de ce montant doit être consacré au
chapitre formation définit comme étant «
l’encadrement, la formation et la création d’écoles et de centres de formation
et de publicité ainsi qu’au perfectionnement des connaissances des encadreurs
de clubs sportifs ».
Les clubs sportifs sont tenus de respecter ces conditions dans la
dépense de l’aide de l’Etat qu’ils recevront à travers ce Fonds.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire