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ans la communication, comme dans toutes les activités humaines, du
sens peut naître de peu, d’indices, de traces, de marques qu’il faut simplement
chercher (ou trouver) pour comprendre. Comme l’homme de Neandertal ou les Peaux
Rouges, ces Indiens des bandes dessinées et des westerns, l’être humain a
toujours été en quête de signes indiquant la présence d’une proie à tuer ou
d’un prédateur à éviter.
Un seul signe n’est pas suffisant pour donner du sens. Plusieurs le
permettent. L’analyse de ces signes et du résultat qui en résulte est la
sémiologie qui en sciences médicales recensent les symptômes pour diagnostiquer
la maladie. En communication, plus que dans les autres domaines, tous les
éléments y compris les images, les photos et caricatures, les légendes ainsi les que mots (noms, adjectifs,
expressions, phrases, paragraphes, etc.) participant à l’analyse du discours,
relèvent de sa sémiologie.
Le mandat fédéral qui s’achève a débuté sous de mauvais auspices qui
conduiront à une gestion très approximative des athlètes de haut niveau. A ce
sujet, nous rappellerons la manière plus que chaotique avec laquelle a été
menée la participation de Toufik Makhloufi (dont on n’espérait pas qu’il aille
en finale) aux jeux olympiques de Londres. Le comportement de l’athlète (et de
la délégation également) a fait planer des doutes et à susciter des
commentaires fâcheux sur sa participation à la finale du 1 500, sur
l’imbroglio médical et son abandon inintelligent sur le 800 mètres qui a
précédé la course (Makhloufi était inscrit sur 800 et 1 500) et les
insinuations de dopage.
Depuis, Toufik Makhloufi est au cœur de multiples polémiques. Ne
soyons pas dupes. Le champion olympique n’est pas un enfant de cœur se laissant
marcher sur les pieds. Il est allé à bonne école. Celle du Mouloudia et de
l’équipe nationale. Son titre olympique a été suivi par une année quasiment
sabbatique provoquée, selon des informations divergentes, par une blessure ou
par une maladie. Personne ne semble connaitre la réalité qui n’intéresse
véritablement personne.
La biographie à écrire de Toufik Makhloufi est riche en débats âpres
et en protagonistes de haut rang : le champion olympique, le précédent
ministre de la jeunesse et des sports, le président du Comité Olympique
Algérien, les responsables de la FAA dans un premier temps (hiver 2014). Puis,
une année plus tard (hiver 2015), le coach Philippe Dupont est venu s’ajouter
au tour de table. Sans omettre la presse qui ne pouvait manquer (ou attiser) le
déballage de linge sale d’une « famille » sportive se
déchirant à grands coups de dents.
Les péripéties qataries de la préparation d’Abdelmalek Lahoulou, confirment
en grande partie nos analyses de l’époque. La fédération, ses responsables en
relation avec ceux des instances sportives nationales, sans qu’il n’y paraisse,
a été le pivot des ratages successifs.
Souvenons-nous du début de la préparation en vue des championnats du
monde Pékin perturbé et retardé par une histoire d’entraîneur qui n’aurait pas
obtenu l’agrément de la fédération, de l’obligation qui lui aurait été faite
d’être accompagné par un autre entraineur désigné par elle pour un stage à
l’étranger dont le lieu a changé au
motif que le hôtel retenu ne serait digne du standing de notre champion (ou des
responsables de la FAA ?), de l’exigence par la fédération de la
désignation d’un de ses membres (le DTN) pour se rendre aux Etats Unis en
transportant dans une mallette quelques 200 000 euros en billets de banque
pour régler des factures, de la signature d’une convention de coaching avec
Philippe Dupont un semestre avant les championnats du monde. C’est-à-dire toute
une série de situations perturbantes qui, jusqu’à maintenant, n’est pas
totalement élucidée et dont on peut supposer qu’elle est (en partie) à
l’origine de l’échec chinois.
Si l’on devait évoquer le début de la présente saison, on se doit de
rappeler le coup de gueule du coach français qui s’était irrité d’une lourdeur
en matière d’obtention du visa Schengen qui aurait fait rater à T. Makhloufi un
stage au Portugal en compagnie des meilleurs coureurs de demi-fond français
dont le coach à la charge. Un épisode qui a permis de dévoiler un certain
nombre d’informations restées jusque-là confidentielles et qui furent livrées
en pâture aux lecteurs d’un site français spécialisé en athlétisme avant qu’elles
ne soient communiquées aux lecteurs algériens.
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