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’histoire de l’athlétisme national (peu de gens le savent) a retenu un
fait anodin, peu connu du public. En 1988, peu avant l’ouverture des
championnats d’Afrique d’Annaba, Mahour Bacha fut l’un des leaders d’un
mouvement (Hakim Toumi faisant tournoyer son marteau et Mahour Bacha
brandissant le javelot) qui voulut empêcher les journalistes de la presse
gouvernementale (la presse « privée » ou « indépendante »
n’existera que deux années plus tard) d’accomplir leur mission.
La presse n’a jamais été bien
perçue par la fédération algérienne d’athlétisme. Celle-ci partage, il faut
bien l’admettre, le point de vue de toutes les fédérations sportives (et de
dizaines de milliers de sportifs anonymes) qui n’ont pas le bonheur d’être
chouchoutées comme l’est le football-roi et qui espère une modeste couverture
médiatique lors des événements sportifs d’envergure nationale et
internationale. Une couverture se réduisant à sa plus simple expression :
quelques articles de présentation et de bilan, des couvertures, des interviews,
des portraits et des photos. Le fruit de préjugés fortement ancrés dans
l’esprit de la majorité des reporters et des éditeurs. Une simple obligation de
service public dont ils se passeraient bien s’ils le pouvaient.
De toutes les fédérations, la
FAA est certainement celle qui devrait faire l’objet d’un traitement de faveur
un peu particulier, nous dirons « spécifique », compte
tenu des performances réalisées par son élite. Ses faveurs pourtant la FAA les
accordent à quelques journaux en souvenir du BVT (Bon Vieux Temps), de celui
établi au fil des relations tissées du temps où les dirigeants d’aujourd’hui
étaient des athlètes de haut niveau ou des entraîneurs abonnés aux « unes »
sportives.
Les actuels détenteurs du
pouvoir à la FAA connaissent bien les rouages et certains responsables de
publications. Sauf que rien ne transparait dans les colonnes de
journaux….sérieux et que les journaux (et les chaînes de télévision) à
sensation ne sont pas notre tasse de thé de…..croulant sous le poids des ans.
Les résultats obtenus par
d’autres disciplines individuelles (la boxe et le judo), ON (la presse, le
public, les leaders d’opinion, les pouvoirs publics) s’en souvient pourtant au
moment du décompte de leurs moissons de médailles et ON les oublie le reste du temps…au
temps des semailles, de la répartition-distribution des subventions et des
aides.
Ahmed Mahour Bacha et Amar
Bouras, enfermés dans une médiatisation ségrégative, ont privilégié certains
titres et s’en sont mis quelques-uns à dos (ce qui n’empêche pas de les citer
lorsque leurs comptes rendus sont en leurs faveurs) en leur intentant des
procès pour « diffamation », un terme que l’on retrouve
dans la fameuse mise au point qui a enclenché cette série de chroniques. Un mot
dont la signification leur est inconnu. Ce qui a valu des déboires devant les
tribunaux. Internet indique que Mahour Bacha a été débouté de l’action engagée
à la suite du dopage de juin 2012 (Zahra Bouras et Larbi Bourraâda). Il nous
parait qu’Ahmed Mahour Bacha et Amar Bouras ont le même niveau de maîtrise de
la communication. Ils ne savent que se mettre inconsciemment à dos les
journalistes qui pourraient leur apporter leurs soutiens dans ce domaine.
Le phénomène a été illustré
dernièrement, au lendemain de la conférence de presse conjointe COA- MJS, au
sujet de laquelle Mahour Bacha écrit, dans un commentaire Facebook, qu’un
journaliste (exerçant dans deux médias et dont on ne peut qu’apprécier la
qualité du travail) aurait été exclu de la salle.
Nous sommes imaginé notre
confrère accompagné à la sortie par des huissiers, par les vigiles de ces
sociétés privées de gardiennage et de surveillance qui ont fleuri à travers
tout le pays, du tumulte, des cris, etc. avec le sentiment de ne plus être en
milieu sportif mais dans une réunion politique évacuant manu militari des
contestataires ou des « redresseurs » mis en minorité.
Curieusement, le journaliste
en question avait lui aussi écrit quelques heures plus tôt, sur sa page
Facebook : « Lors de la conférence de presse du COA, mardi 26 avril
2016, j’ai pris la décision de me lever et de quitter la salle avant la fin de
la conférence où les animateurs étaient censés répondre aux questions des
journalistes ». Mahour Bacha a agi en provocateur, en
agitateur qu’il a toujours été. Une facette peu connue du personnage dont les
frasques ont été placées sous le boisseau.
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