dimanche 8 janvier 2017

Polémiques (79), La Técar et la….fuite du temps

Le confrère, auteur de l’article reprenant les déclarations de Mahour Bacha, se fend d’un commentaire (après la fin des épreuves du décathlon) dont nous dirons qu’il était pour le moins orienté par les assertions de l’entraîneur : « Ce retard a perturbé le décathlonien qui a tout de même réussi à battre son record d’Afrique et à se classer dans le top 5 à l’issue des épreuves du décathlon ».

Parce que les membres de l’athlétisme algérien le connaissent bien, ils ont un large et varié éventail de points de vue au sujet de Mahour Bacha. Pour le journaliste d’un site d’informations générales (mais cela est aussi   valable pour les journalistes sportifs), il est une icône du mouvement sportif national. Un expert incontournable. Les résultats de Yasmina Azzizi (en 1990) et de Larbi Bouraâda (2015) en font un témoin crédible. Impossible à réfuter. Conditionnement oblige. Un quart de siècle sans résultat probant passe quasiment inaperçu.

Dans le feu de l’action, le recueil de la déclaration de Mahour Bacha, notre confrère (permettez-nous de faire dans le corporatisme primaire, grégaire, similaire à celui des cadres du sports) ne peut prendre du recul, celui qui permettrait de réfléchir, de s’interroger sur cette Técarthérapie que l’on sort du chapeau du magicien. Ce procédé innovateur, moderne permettant à un sportif de retrouver toutes ses capacités musculaires et articulaires. Une sorte de remise à neuf après cinq épreuves…éprouvantes pour l’organisme. Une régénération dont ne bénéficièrent que….. Makhloufi et Bouraâda.

Les contradictions dans les récits de Moh Hocine et Mahour Bacha apparaissent….plus criardes.  Moh nous dit que « nous sommes rentrés à 2 heures du matin ». Selon Mahour Bacha, « Larbi a rejoint sa chambre au village aux environs de 01h15 du matin ». L’écart est de 45 minutes entre les deux entraineurs. C’est peu et beaucoup à la fois. Quand les minutes de sommeil comptent. 45 minutes ajoutées à l’heure et demie perdue à attendre. Une différence supérieure à 2 heures de sommeil. Suffisant pour passer de la 5ème place à la médaille de bronze….ou d’argent. Les Algériens, en panne de ces médailles qu’on leur faisait miroiter, ne peuvent trouver que des responsables déjà désignés, montrés d’un doigt vengeur : la CPO, son président et chef de délégation, Amar Brahmia.

 Les versions des deux entraîneurs (Mahour Bacha et Moh Hocine) sont contradictoires. Le premier affirme péremptoirement que « la voiture, qui devait les transporter à la clinique, a été utilisée par deux membres de la délégation algérienne à fin des personnelles ». Le second, rappelons-le, a déclaré que « le véhicule envoyé ne pouvait pas faire un aller-retour. Et le second véhicule était réservé ».

Cela a le mérite d’éclairer un tableau devenant confus. Selon « Moh » Hocine, la délégation algérienne ne disposait que deux véhicules. Non pas de « nombreux » véhicules comme le prétendit Mahour Bacha. Lorsque Mohamed Hocine nous parle d’un véhicule envoyé nous devons imaginer (c’est le sens de « véhicule envoyé », n’en déplaise à certains) que le dit véhicule s’est présenté au lieu de rendez-vous. « Moh » Hocine a expliqué précédemment qu’il ne pouvait transporter les personnes présentes (huit selon un décompte communiqué par Mahour Bacha), dont l’entraîneur principal.

N’ont-ils pas attendu pendant une heure et demie avant de prendre la navette ? C’est ce que nous dit Mahour Bacha qui, à notre confrère, déclare que « la décision a été prise de rentrer au village Olympique par la navette puis de prendre un moyen de transport vers la clinique ». Ce même entraineur a tenu à adresser ses remerciements à Zhor Guidouche, membre du COA, ancienne joueuse emblématique de l’équipe nationale de hand-ball, figure du sport féminin, qui, selon Ahmed Mahour Bacha, « outrée par cette situation, a permis le déplacement en payant le taxi vers la clinique ».


Reconstruisons les faits, nous avons tout notre temps. Auparavant, observons que le chemin le plus court, selon Mahour Bacha, est celui qui emprunte les détours. Nos amis lecteurs connaissent le geste qui, par des contorsions de la main droite, passe derrière la nuque (ou le dessus du crâne) pour montrer l’oreille gauche.  

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