dimanche 29 janvier 2017

Polémiques (95), Makhloufi vu par Dupont

Nous retiendrons de cet épisode agité que le train de vie (les conditions qui lui sont offertes par les pouvoirs publics algériens) de Toufik Makhloufi a été dévoilé (les montants ont de quoi affoler le commun des citoyens)…..en primeur aux lecteurs français avant de l’être (sous une autre forme) au lectorat algérien.
Des indices laissent à penser qu’en arrière-plan du coup de gueule du président du COA apparait l’incapacité de la fédération d’athlétisme à apurer les dossiers de sorties de Makhloufi dont le montant aurait atteint le montant de 7 milliards de centimes non régularisés, non justifiés. Trop c’est trop. Surtout que la fédération fait diversion et que Makhloufi profite de la situation. 
L’essentiel dans cette interview est que Dupont, ainsi que nous le notions alors, apportait un regard « neuf et de surcroit étranger » sur le champion et qu’elle permettait de « mieux cerner le personnage Toufik Makhloufi au sujet duquel beaucoup de choses (pas très agréables) ont été dites par des personnalités sportives dont on sait aujourd’hui qu’elles sont des acteurs de la lente agonie de la course à pied en Algérie ».
Dupont décrit Makhloufi  comme « assurément une personne très attachante, qui a des valeurs ». Le manager français du demi-fond affirmait aussi avoir eu « beaucoup de plaisir à travailler avec lui. C’est aussi un athlète de haut niveau, un professionnel qui ne rechigne pas au travail mais qui réfléchit ».

A travers cette observation de Dupont, on comprend mieux pourquoi, Makhloufi fut qualifié d’ « athlète ingérable » par le premier responsable de la fédération et nous y retrouvons certains traits du portrait tracé par des anciens de l’athlétisme  le montrant comme un bourreau de travail. 

Dupont remarqua également que le coureur de Souk Ahras « c’est une sorte de machine capable de faire des merveilles ». Il est décrit comme « un professionnel », un athlète qui « ne rechigne pas à au travail » et une « machine ». Une sorte de robot de la course à pied doté d’intelligence. Cette qualité considérée comme une tare dans le milieu.

Nous observions également que l’entraîneur français - fort du double avantage de rencontrer les meilleurs athlètes français de demi-fond et d’approcher régulièrement, lors des stages de préparation organisés  partout dans le monde, les plus grands athlètes (les adversaires de Toufik Makhloufi et les autres) - a noté que la belle machine « peut aussi être déréglée par des tracasseries administratives et par manque de soutien de son entourage immédiat ».

Nous poursuivions cette observation en remarquant que c’était le sort de Makhloufi ainsi que celui « de tant d’autres athlètes au potentiel étincelant (ils sont nombreux) qui n’intéressent pas particulièrement la fédération algérienne d’athlétisme dont les meilleures compétences sont en retrait ou meurent à petit feu ».
Pour illustrer cette capacité phénoménale de travail qu’il attribue à Makhloufi, Dupont raconte que, pendant la période de préparation des Championnats du monde de Pékin (en fait, il s’agit  de la courte période passée sous sa coupe), Makhloufi « a bossé durement » et qu’il avait « souvent terminé ses séances d’entraînement très fatigué ».

De cette période Dupont retint d’abord, qu’au sortir d’une période de quasi-inactivité (une notion ambiguë puisque Makhloufi s’est entraîné avec beaucoup de difficultés en Algérie et aux USA) Makhloufi « a  beaucoup souffert à l’entraînement» et ensuite que les sacrifices pour être à la hauteur à Pékin n’avaient pas été médiatisés (au pays) comme l’athlète (qui est devenu une star de l’athlétisme) l’aurait souhaité.


De cette brève période au cours de laquelle il fut en contact avec Makhloufi, Dupont constate que, à partir de l’ensemble des informations et données qu’il a en sa possession, le  champion olympique en titre est un membre à part entière « de la race des athlètes de haut niveau dans le demi-fond mondial ». Il a soin d’ajouter que l’on aurait tendance à oublier que  « c’est tout de même le champion olympique du 1500 m dont on parle là » et que lorsqu’il est mis « dans des conditions favorables, il peut être parmi les meilleurs de ce monde dans le demi-fond ». Les conditions favorables  dont a besoin Makhloufi ne sont pas immédiatement indiquées et restent à définir. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire