Nous retiendrons de cet épisode agité que le train de vie
(les conditions qui lui sont offertes par les pouvoirs publics algériens) de
Toufik Makhloufi a été dévoilé (les montants ont de quoi affoler le commun des
citoyens)…..en primeur aux lecteurs français avant de l’être (sous une autre
forme) au lectorat algérien.
Des indices laissent à penser qu’en arrière-plan du coup de
gueule du président du COA apparait l’incapacité de la fédération d’athlétisme
à apurer les dossiers de sorties de Makhloufi dont le montant aurait atteint le
montant de 7 milliards de centimes non régularisés, non justifiés. Trop c’est
trop. Surtout que la fédération fait diversion et que Makhloufi profite de la
situation.
L’essentiel dans cette interview est que Dupont, ainsi que
nous le notions alors, apportait un regard « neuf et de
surcroit étranger » sur le champion et qu’elle permettait de
« mieux cerner le personnage Toufik Makhloufi au sujet duquel
beaucoup de choses (pas très agréables) ont été dites par des personnalités
sportives dont on sait aujourd’hui qu’elles sont des acteurs de la lente agonie
de la course à pied en Algérie ».
Dupont décrit
Makhloufi comme « assurément une personne
très attachante, qui a des valeurs ». Le manager français du
demi-fond affirmait aussi avoir eu « beaucoup de plaisir à travailler avec lui.
C’est aussi un athlète de haut niveau, un professionnel qui ne rechigne pas au
travail mais qui réfléchit ».
A travers cette
observation de Dupont, on comprend mieux pourquoi, Makhloufi fut qualifié
d’ « athlète ingérable » par le premier responsable de la
fédération et nous y retrouvons certains traits du portrait tracé par des anciens
de l’athlétisme le montrant comme un bourreau de travail.
Dupont remarqua
également que le coureur de Souk Ahras « c’est une sorte de machine
capable de faire des merveilles ». Il est décrit comme « un
professionnel », un athlète qui « ne rechigne pas à au
travail » et une « machine ». Une sorte de
robot de la course à pied doté d’intelligence. Cette qualité considérée comme
une tare dans le milieu.
Nous observions également
que l’entraîneur français - fort du double avantage de rencontrer les meilleurs
athlètes français de demi-fond et d’approcher régulièrement, lors des stages de
préparation organisés partout dans le
monde, les plus grands athlètes (les adversaires de Toufik Makhloufi et les
autres) - a noté que la belle machine « peut aussi être déréglée par des
tracasseries administratives et par manque de soutien de son entourage immédiat ».
Nous poursuivions cette observation en remarquant que c’était
le sort de Makhloufi ainsi que celui « de tant d’autres athlètes au
potentiel étincelant (ils sont nombreux) qui n’intéressent pas particulièrement
la fédération algérienne d’athlétisme dont les meilleures compétences sont en
retrait ou meurent à petit feu ».
Pour illustrer cette
capacité phénoménale de travail qu’il attribue à Makhloufi, Dupont raconte que,
pendant la période de préparation des Championnats du monde de Pékin (en fait,
il s’agit de la courte période passée
sous sa coupe), Makhloufi « a bossé durement » et qu’il avait « souvent
terminé ses séances d’entraînement très fatigué ».
De cette période
Dupont retint d’abord, qu’au sortir d’une période de quasi-inactivité (une
notion ambiguë puisque Makhloufi s’est entraîné avec beaucoup de difficultés en
Algérie et aux USA) Makhloufi « a beaucoup souffert à l’entraînement» et ensuite que les
sacrifices pour être à la hauteur à Pékin n’avaient pas été médiatisés (au
pays) comme l’athlète (qui est devenu une star de l’athlétisme) l’aurait souhaité.
De cette brève période
au cours de laquelle il fut en contact avec Makhloufi, Dupont constate que, à
partir de l’ensemble des informations et données qu’il a en sa possession,
le champion olympique en titre est un
membre à part entière « de la race des athlètes de haut niveau dans
le demi-fond mondial ». Il a soin d’ajouter que l’on aurait
tendance à oublier que « c’est
tout de même le champion olympique du 1500 m dont on parle là » et
que lorsqu’il est mis « dans des conditions favorables, il peut être
parmi les meilleurs de ce monde dans le demi-fond ». Les conditions
favorables dont a besoin Makhloufi ne sont pas
immédiatement indiquées et restent à définir.
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