La Fédération Algérienne
d’Athlétisme est ouverte à tous les vents. A tous ceux qui préparent, qui
anticipent leurs avenirs au sein du mouvement athlétique. Mahour Bacha, en
publiant sans aucune retenue sur Facebook, a fait la démonstration que les
tiroirs, les placards (et d’une manière générale les archives) ne sont pas à
l’abri des regards indiscrets et des mains indélicates.
Nous devons supposer que Brahmia n’est
pas indemne de ce genre de pratiques qui font partie de nos mœurs.
Certainement, il doit lui aussi disposer de documents et d’informations de tous
ordres qui pourraient nuire à la crédibilité et à l’honnêteté affichées ostensiblement
par Mahour Bacha et de ceux qui lui font escorte. En fait, il n’y a rien de
bien nouveau sous le ciel méditerranéen et d’autres régions du monde où la
modernité - matérialisée par les scans
et le piratage des systèmes informatiques, des activités devenues si banales ailleurs mais ne risquant de se produire dans notre société
avant longtemps - a remplacé les photocopies.
Ces pratiques sont connues depuis la nuit des
temps. Sut tous les continents. Elles ont marqué la vie sociale des
civilisations numides enrichie par les apports des cultures grecques, romaines
et puniques. Elles ont pris une importance particulière dans les cercles des pouvoirs multiples nés sur les vestiges des
cours royales et princières et de la Régence d’Alger.
Dans les cercles deylicaux et beylicaux,
dans leurs diwans et dans leurs harems, la survie des janissaires de l’Ojak et
des eunuques (castrés pour ne pas être tentés par les charmes des esclaves sexuelles,
butins des raïs, rois de la course en
mer Méditerranée, offertes aux maîtres des lieux) était liée à un culte
particulier, minutieusement entretenu et perfectionné, celui de la quête
multimillénaire des secrets salvateurs permettant de faire face aux
nombreux retournements de situation, en
prévision d’une parade aux coups de poignards assenés dans le dos des rivaux, ou
au versement dans les boissons de
poisons préparés par les alchimistes de renom et aux complots d’alcôves qui
rythmaient leurs existences.
Ce sont les séries télévisées
« Hareem Sultan » et « Games of Thrones »
qu’il faut avoir à l’esprit en se penchant sur le fonctionnement de cette
fédération. Un chevalier, un seigneur, un guerrier de cette époque lointaine,
conscient des enjeux, se serait écrié : « Garde moi de mes amis, mes
ennemis je m’en charge ».
A la FAA, ce sont les scribes et
gestionnaires de la caisse, prétendument féaux, tout en courbettes et
salamalecs, qui dirigent les poignards et les plateaux de boissons empoisonnées
tout en escamotant, en habiles prestidigitateurs qu’ils sont, la documentation
au potentiel nuisible…..pour eux et pour leurs complices et exhibant avec
ostentation (aujourd’hui sur Facebook) celle qui est susceptible de porter
préjudice à leurs rivaux.
Les accusations portées par les
uns contre les autres n’ont pas changé au cours des décennies. On est cependant
passé de la fédération – agence de voyage à la dilapidation des deniers
publics, à la mauvaise gestion des fonds mis à la disposition de la fédération
par les pouvoirs publics.
C’est une accusation de ce genre
ou plus exactement les arguments de défense présentés par Mahour Bacha (pour
soutenir un de ses amis ou de ses imitateurs) qui ont mis le feu aux poudres,
au printemps dernier, avec l’ « affaire Lahoulou »,
du nom de l’athlète qui fut concerné par l’organisation d’ un stage à
l’étranger (Doha) qui occasionna de la part de son entraîneur des dépassements repérés
incidemment par les membres de la CPO (commission de la préparation olympique).
L’entraîneur et le kiné sont partis après les athlètes et sont rentrés avant
eux. Ils postulaient au paiement des indemnités sur la base d’un séjour de même
durée que celui des athlètes.
Sauf que la machination a été
éventée, avons-nous appris, tout à fait par hasard lorsque nos deux lascars ont
été surpris circulant dans Alger alors qu’ils étaient censés être en pays
étranger encadrant un groupe d’athlètes dont le plus représentatif fut
Abdelmalek Lahoulou, future demi-finaliste olympique du 400 mètres haies.
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