samedi 22 octobre 2016

Polémiques (37), La baignoire de Larbi Bourraâda

L’épisode de « la baignoire de Larbi Bourraâda » est révélateur du niveau atteint par la capacité de nuisance emmagasinée dans les arsenaux de la fédération algérienne d’athlétisme. Des stocks de malveillance qui se révèle au grand jour lorsque les intérêts de certains de ses membres sont en jeu. Il pourrait également illustrer parfaitement l’incompétence des gestionnaires de cette instance sportive ainsi que l’absence de maîtrise des rouages et des procédures administratives si ce n’est que nous sommes plutôt enclins à  penser qu’il s’agirait d’une aptitude déguisée, machiavélique à l’entourloupe, aux embrouilles, à jouer sur les ressorts de l’émotion humaine, de l’opinion publique en attente éperdue de résultats sportifs.
Il est vrai qu’en regardant cette vidéo et la photographie qui en a été extraite afin d’être partagée à l’infini sur les réseaux sociaux par les amis d’Ahmed Mahour Bacha à nouveau aux commandes de la manœuvre, les destinataires en ont été choqués et ont réagi par des attitudes totalement antagonistes.
La première a été de rire à s’en couper le souffle. La seconde fut au contraire de pleurer toutes les larmes de nos corps. Emotionnellement, en réaction à l’atteinte à la dignité de nos « ambassadeurs olympiques » (Bouraâda a été surpris en situation de  manquement aux règles éthiques de l’olympisme), la grande majorité a montré d’abord sa stupéfaction, puis a ensuite exprimé sa colère  par des commentaires visant clairement les pouvoirs publics et plus particulièrement ceux à qui a été confiée la gestion de la préparation olympique. Cette attaque visuelle était la finalité d’une opération de propagande en vue  d’un détournement de la colère de la masse populaire menée en bateau par la fédération (et ses techniciens accoquinés) voulant échapper aux conséquences de son impéritie.
Le peuple sportif est crédule et également prêt à descendre dans la rue. Contrairement à ce diction populaire bien de chez nous affirmant que « lorsque le ventre est plein, la tête chante », on pourrait lui accoler la célèbre déclaration de Marie-Antoinette, reine de France qui perdit sa tête sur l’échafaud où avait été dressé la machine de Guillotin pour avoir dit à son peuple criant famine : « il n’a pas de pain, donnez lui de la brioche ».
La populace veut des victoires, des médailles et des héros sportifs en l’absence de la satisfaction de tant de ses besoins. Elle s’est fait adepte de la drogue marxienne (la religion perçue comme l’opium des peuples) et de la nouvelle molécule addictive (le sport), celle qui conduit aux paradis artificiels de Rimbaud, de Verlaine et Apollinaire à défaut de se mettre sur le même plan qu’Abou Nouas dont les breuvages figurent parmi les tabous.
31 milliards de centimes constituaient la cagnotte de la commission de la préparation olympique. L’équivalent de 3 millions d’euros pour les besoins de préparation au cours de la dernière année (2015-2016) des athlètes pré-retenus pour faire le voyage de Rio, susceptibles de répondre aux critères imposés par les fédérations internationales et le comité international olympique.
Pendant toute la durée des jeux olympiques, les dirigeants du mouvement olympique algérien, avec à leurs têtes bien évidemment Mustapha Berraf, président du COA affaibli par des problèmes de santé et première cible des « frondeurs », et les dirigeants de la CPO confrontés à une multiplicité de problèmes de logistique savamment provoqués et médiatisés, ont fait le dos rond, laissant passer la tempête médiatique habilement dirigée par leurs adversaires à partir du village olympique mais aussi depuis les hauteurs d’Alger.
Il a fallu attendre le retour de la délégation pour que les ténors de la délégation (Brahmia en première ligne en sa qualité de chef de mission olympique) fassent entendre leurs voix dans une cacophonie déclenchée afin d’étouffer leurs réponses.

Au cours de la conférence donnée en compagnie du co-président de la CPO, le ci-devant président de la fédération algérienne de lutte déjà décrié pour ne pas avoir emprunté la voie que la  horde d’agitateurs aurait voulu qu’il suive, puis au fil des invitations à participer à des débats organisés sur les plateaux des mêmes chaînes, Brahmia a rendu coups pour coups.  

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