Les déclarations d’Amar Brahmia
n’ont pas été entendues comme elles l’auraient dû l’être. Pourtant, certains
des arguments présentés méritent que l’on les comprenne, qu’on leur accorde un
peu d’attention. La décision du tribunal populaire, réuni sur les réseaux
sociaux submergés par les « amis de Mahour Bacha »,
était prise avant qu’il (Brahmia) ne prenne la parole. Il avait été lynché médiatiquement
parlant avant d’être jugé puis accroché à une branche d’arbre comme dans les
westerns. Comme dans les fast-foods où l’on mange sur le pouce, la justice
a été rendue rapidement.
La CPO a été le bouc émissaire de
la campagne concoctée par Mahour Bacha, Bouras and c°. Elle a été habilement
menée par leurs sbires dont on dit qu’ils appartiennent à un groupe où la
consommation de la « potion magique » ferait partie
des bonnes mœurs et bonnes pratiques. Pourtant le rôle de cette commission, au
cours de la dernière année de préparation, a été suffisamment défini par de
nombreux intervenants dont quelques uns
ont été peu impliqués dans la polémique.
La CPO a été (nous pensons avoir
compris les informations semées au gré des interventions télévisées) une interface
entre tous les acteurs de la préparation olympique dont on a voulu sciemment
occultée qu’elle a été conduite de manière démocratique (on lui a opposé une
attitude dictatoriale de la CPO) ou plus exactement à travers « une
gestion participative par les objectifs ».
La démarche (telle qu’elle a été
décrite) révèle que les objectifs (les résultats sportifs espérés) ainsi que
les moyens (logistiques et financiers, les lieux de préparation, etc.) ont été
définis par les fédérations sportives qui elles-mêmes s’appuyaient sur les
pronostics et les conditions nécessaires pour l’atteinte de ces objectifs exprimés en
début de processus par les techniciens normalement consultés par les
fédérations.
La CPO, les indicateurs le
montrent, est un organe du comité olympique dont la mission a été (dans un
premier temps) la centralisation et le dispatching d’informations, de propositions et de
décisions émanant d’interlocuteurs appartenant à la sphère sportive (fédérations,
COA et MJS) avant de prendre part (dans
une seconde phase) à la réalisation des programmes de préparation entérinés par
d’autres cercles. Dans une troisième étape, la CPO procédait aux décaissements des
fonds (et en assurait la gestion administrative) en faveur des demandeurs (les
fédérations) dont il a été spécifié à maintes reprises qu’ils servaient de courroies
de transmission avec le groupe de base constitué des entraîneurs, des athlètes
et autres corps de métier s’il y a lieu. La CPO a été un centre de transit dans
un processus de prise de décisions et dans le cheminement des fonds. Amar Brahmia a été catégorique : les
allocations de préparation ont été décaissées entre les mains des fédérations
chargées de les reverser aux athlètes.
Il ressort des indications fournies
par les acteurs de la préparation olympique que les fonds mis à la disposition
des sportifs (via les fédérations) relevaient du budget de fonctionnement. La
CPO n’ayant pas été dotée d’attribution en matière de budget d’investissement,
de réalisations infrastructurelles. Dans la compréhension que nous avons de
l’organisation mise en place pour les JO 2016, il n’y a pas eu de changement
dans ce domaine.
Mahour Bacha, Bouraâda se sont
trompés sciemment de cible. S’il est possible d’excuser Larbi Bouraâda qui ne
dispose pas des capacités à maîtriser les méandres administratifs du mouvement
sportif, ce n’est pas le cas de Mahour Bacha qui en connait les moindres
recoins. La démarche la plus sérieuse ou la plus adéquate aurait été celle qui
aurait consisté à porter à l’attention de l’instance fédérale les éventuelles
difficultés rencontrées afin que le premier responsable en fasse part au
cénacle sportif le plus élevé, le comité olympique dont on oublie qu’Amar
Bouras était alors le premier vice-président de cet organe.
La fédération algérienne d’athlétisme n’a visiblement
pas assumé correctement sa fonction d’intermédiation (de défenseur des intérêts
des athlètes dans lesquels elle a placé ses espoirs de médailles ou
d’accessits) entre le duo entraîneur-athlète et les centres décisionnels qui en
la circonstance sont le COA et le MJS réunis en une commission mixte.
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