Dans notre précédente chronique,
nous avons tenté d’expliquer le rôle de la CPO dans la préparation des athlètes.
Nous avons également essayé de soulever le voile sur certaines démarches qui
sont du ressort, qui appartiennent aux prérogatives des fédérations. Nous avons
montré imparfaitement que tous les concernés (depuis l’entraîneur jusqu’au
ministère de la jeunesse et des sports en passant par le COA) ont été impliqués
dans le processus en exprimant des conditions et des besoins indispensables à
la pleine réussite de leurs ambitions sportives. C’est ce qui leur a été
demandé.
Dans la démarche suivie pour
l’attribution des fonds de la préparation olympique, il apparait que les
fédérations (en tant qu’organes chargés de la gestion sportive d’une activité
sportive) y ont occupé une grande place. En revisitant le schéma organisationnel,
on perçoit qu’elles se situent à la fois à la convergence des besoins exprimés
et des décisions prises. Plus exactement, elles sont associées à l’expression des besoins et à la
prise de décision, c'est-à-dire au moment les plus cruciaux du processus et in
fine au suivi des décisions puisque ce sont elles qui recevaient les fonds et
en accusaient décharge avant remise aux entraineurs du fameux « dossier de
sortie » du territoire national qui ont souleé le plus de débats.
Nous ne devons pas perdre de vue
que l’entremise de la fédération d’athlétisme n’aurait pas pu donner (ou
obtenir) satisfaction à Mahour Bacha et Bouraâda au sujet de la cryothérapie.
La commission de préparation n’est pas habilitée à examiner un dossier tel que
celui- là. Un dossier qui doit être examiné dans un autre cadre, plus adéquat,
plus conforme aux missions des structures sportives et administratives :
celui des besoins en équipements.
Toutefois, on ne peut exclure la
possibilité pour le président de la FAA de se lancer dans l’évocation (en
passant, au cours d’une longue envolée discursive, dans une digression) de la
question - dont l’acuité ou la sensibilité était essentielle pour sa
discipline, ses athlètes, ses entraîneurs dans la perspective de l’atteinte des
objectifs qu’ils se sont (collectivement) assignés - bien qu’elle ne puisse figurer aussi
bien à l’ordre du jour et sans doute pas parmi les priorités du moment.
Amar Bouras, l’ami de Mahour
Bacha, aurait pu (à de nombreuses reprises) sensibiliser les deux aréopages de décideurs
sportifs (COA et MJS) en capacité à résoudre ce problème dans un autre cadre. Lorsque
l’on réexamine sans passion cette polémique, on serait tenté de dire que le
boomerang revient à la figure de celui qui l’a lancé. En voulant atteindre
Brahmia, Mahour Bacha touche Bouras.
La CPO (cela ressort de nombre de
témoignages sur ce sujet) a été le
passage obligé des flux monétaires découlant de la préparation olympique. A ce
titre, on (Mahour Bacha, Bouraâda, et tant d’autres) a tenté de la décrire
comme un barrage empêchant le fonctionnement normal de la préparation olympique,
une sorte de tamis.
L’épisode de la « baignoire
de Bouraâda » a dévoilé l’animosité ressentie envers les organes
de régulation par certains hurluberlus (c’est malheureusement le seul
qualificatif qui convienne) habitués à prendre des raccourcis et les partisans
d’opérations juteuses comme celle que
nous avons appelé « l’affaire Lahoulou ». Un
détournement des usages qui font partie du système rentier décrié.
Cet épisode de « la baignoire Bouraâda »
illustre une situation qui n’est pas réservée à Bouraâda. Elle est la description
de celle (autrement plus désolante) à
laquelle sont confrontés tous les athlètes (qui n’ont pas encore le ₺ranking₺ de Bouraâda) et leurs entraîneurs qui ne sont pas bien en
cour fédérale et des satellites gravitant autour et ont suffisamment de dignité
pour ne pas faire de courbettes à Mahour Bacha et à Bouras.
Ce sont des entraîneurs qui
passent plus de temps sur les terrains que dans les couloirs et les bureaux de
la fédération. Des athlètes et des entraîneurs qui n’ont pour
seule issue et seul souci que de progresser avec le peu de moyens dont ils
disposent. Des moyens qui incontestablement (nous devons le reconnaitre)
sont toujours dérisoires par rapport aux attentes, toujours en deçà des besoins
que nécessite la performance.
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