lundi 24 octobre 2016

Polémiques (39), Incitation à l’émeute médiatique

Dans notre précédente chronique, nous avons tenté d’expliquer le rôle de la CPO dans la préparation des athlètes. Nous avons également essayé de soulever le voile sur certaines démarches qui sont du ressort, qui appartiennent aux prérogatives des fédérations. Nous avons montré imparfaitement que tous les concernés (depuis l’entraîneur jusqu’au ministère de la jeunesse et des sports en passant par le COA) ont été impliqués dans le processus en exprimant des conditions et des besoins indispensables à la pleine réussite de leurs ambitions sportives. C’est ce qui leur a été demandé.
Dans la démarche suivie pour l’attribution des fonds de la préparation olympique, il apparait que les fédérations (en tant qu’organes chargés de la gestion sportive d’une activité sportive) y ont occupé une grande place. En revisitant le schéma organisationnel, on perçoit qu’elles se situent à la fois à la convergence des besoins exprimés et des décisions prises. Plus exactement, elles sont  associées à l’expression des besoins et à la prise de décision, c'est-à-dire au moment les plus cruciaux du processus et in fine au suivi des décisions puisque ce sont elles qui recevaient les fonds et en accusaient décharge avant remise aux entraineurs du fameux « dossier de sortie » du territoire national qui ont souleé le plus de débats.
Nous ne devons pas perdre de vue que l’entremise de la fédération d’athlétisme n’aurait pas pu donner (ou obtenir) satisfaction à Mahour Bacha et Bouraâda au sujet de la cryothérapie. La commission de préparation n’est pas habilitée à examiner un dossier tel que celui- là. Un dossier qui doit être examiné dans un autre cadre, plus adéquat, plus conforme aux missions des structures sportives et administratives : celui des besoins en équipements.
Toutefois, on ne peut exclure la possibilité pour le président de la FAA de se lancer dans l’évocation (en passant, au cours d’une longue envolée discursive, dans une digression) de la question - dont l’acuité ou la sensibilité était essentielle pour sa discipline, ses athlètes, ses entraîneurs dans la perspective de l’atteinte des objectifs qu’ils se sont (collectivement)  assignés - bien qu’elle ne puisse figurer aussi bien à l’ordre du jour et sans doute pas parmi les priorités du moment.
Amar Bouras, l’ami de Mahour Bacha, aurait pu (à de nombreuses reprises) sensibiliser les deux aréopages de décideurs sportifs (COA et MJS) en capacité à résoudre ce problème dans un autre cadre. Lorsque l’on réexamine sans passion cette polémique, on serait tenté de dire que le boomerang revient à la figure de celui qui l’a lancé. En voulant atteindre Brahmia, Mahour Bacha touche Bouras.
La CPO (cela ressort de nombre de  témoignages sur ce sujet) a été le passage obligé des flux monétaires découlant de la préparation olympique. A ce titre, on (Mahour Bacha, Bouraâda, et tant d’autres) a tenté de la décrire comme un barrage empêchant le fonctionnement normal de la préparation olympique, une sorte de tamis.
L’épisode de la « baignoire de Bouraâda » a dévoilé l’animosité ressentie envers les organes de régulation par certains hurluberlus (c’est malheureusement le seul qualificatif qui convienne) habitués à prendre des raccourcis et les partisans d’opérations  juteuses comme celle que nous avons appelé « l’affaire Lahoulou ». Un détournement des usages qui font partie du système rentier décrié.
 Cet épisode de « la baignoire Bouraâda » illustre une situation qui n’est pas réservée à Bouraâda. Elle est la description de celle (autrement plus désolante)  à laquelle sont confrontés tous les athlètes (qui n’ont pas encore le ₺ranking₺ de Bouraâda) et leurs entraîneurs qui ne sont pas bien en cour fédérale et des satellites gravitant autour et ont suffisamment de dignité pour ne pas faire de courbettes à Mahour Bacha et à Bouras. 

Ce sont des entraîneurs qui passent plus de temps sur les terrains que dans les couloirs et les bureaux de la fédération.  Des  athlètes et des entraîneurs qui n’ont pour seule issue et seul souci que de  progresser avec le peu de moyens dont ils disposent. Des moyens qui  incontestablement (nous devons le reconnaitre) sont toujours dérisoires par rapport aux attentes, toujours en deçà des besoins que nécessite la performance. 

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